Après la victoire des démocrates aux élections, George Bush s'est senti obligé de sacrifier Donald Rumsfeld, son secrétaire d'État à la Défense.

Certes, quand on a dénoncé les excès de la politique américaine au Moyen-Orient, on ne peut que se réjouir de la prise de conscience des Américains.

Certes encore, le mandat de Bush n'est pas à son terme mais l'on peut commencer à espérer.

Espérer, ne veut cependant pas dire rêver, car l'apaisement des passions déchaînées par la politique de Washington constitue une tâche ardue.

Et c'est là sans doute l'essentiel. Il faudra tirer un trait sur le passé récent, oubliant les fautes commises, collaborer. Il faudra éviter les vexations gratuites. Nous pensons beaucoup à l'Amérique. La fustiger ne servirait qu'à la braquer, quand nous avons besoin d'elle pour travailler avec nous.

A une condition cependant : qu'elle accepte d'écouter les autres nations pour, avec elles, réfléchir puis agir. Alors seulement, de l'Irak à la Palestine et à l'Afghanistan, en passant par l'Afrique, nous parviendrons à réduire le terrorisme.

Novembre 2006

 
Ce qui se passe en Irak

*" Bechtel corporation, " entreprise américaine proche du parti républicain, avait signé au printemps 2003 un contrat de trois milliards de dollars pour la reconstruction de l'Irak. Trois ans après, elle a décidé de se retirer. D'abord en raison des pertes humaines : 52 de ses employés sont morts au cours d'attaques armées. Ensuite parce qu'elle ne parvient pas à mener jusqu'à leur aboutissement les projets commandés. A cela, encore plusieurs causes. D'une part, les États-Unis ont réduit le budget de reconstruction de 700 millions de dollars et utilisé cet argent à des fins sécuritaires. D'autre part, la société Bechtel elle-même s'est vue obligée de dépenser une grosse partie des sommes allouées pour acheter des véhicules blindés ou payer des équipes de mercenaires chargées de protéger les travaux. Enfin, même quand les projets sont conduits à leur terme, l'insécurité ambiante en empêche un usage normal et provoque leur rapide détérioration.
(D'après le " San Francisco Chronicle " du 1er novembre 2006)

*L'Irak souffre d'un "exode silencieux et soutenu" de sa population. Une moyenne de 40 000 personnes par mois fuit la violence. La vague des fuyards se dirige vers la Turquie, le Liban, l'Égypte, les États du Golfe et l'Europe. Environ 1,6 million d'Irakiens sont aujourd'hui à l'étranger.

*Des douzaines d'hommes armés, liés à Al Qaïda (Majlis choura Al moujahidine), selon Reuter, se sont emparés des rues de Ramadi le 18 octobre 2006. Ils annonçaient le ralliement de la ville à un État islamiste sunnite.

Des hommes armés brandissant une banderole du "Majlis Choura Al Moujahidne fil Iraq" auquel appartenait Abou Moussab Al Zarqaoui

*Nouvelle tactique
de l'opposition armée en Irak

Usant du pseudonyme de Juba, un tireur embusqué cible les soldats américains. Produites à des fins de propagande et diffusées par les chaînes arabes, des cassettes vidéo montrent plusieurs hommes tombant sous les balles de ce "sniper."

Certes, on ne saurait approuver ces attaques. Néanmoins, au regard du droit international, il est difficile de condamner ses auteurs. En effet, celui-ci autorise la population d'un pays occupé à prendre les armes contre l'armée qui l'assujettit.

Dans un pareil cadre, seul le terrorisme, c'est à dire les attaques prenant pour cibles des civils apparaît condamnable.

Il est vrai, en Irak, après une agression armée illégale, les forces de "l'alliance" ont bénéficié d'un mandat des Nations unies.

Néanmoins, le droit reste têtu et, pour régler la crise provoquée par Washington, on voit encore une fois la nécessité d'un compromis international

Séquences d'un clip diffusé sur Internet, par l'Armée Islamique en Irak (Al Jeich al islami fil Iraq), intitulé "Le Sniper de Bagdad"
Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com
 
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