Les financements saoudiens de l’islam radical et du terrorisme

mai 2010

De grosses sommes d’argent viennent d’Arabie Saoudite pour soutenir l’islam radical en Macédoine. Résultat, des mosquées échappent au contrôle des autorités musulmanes officielles jusque dans le centre de Skopje, la capitale.

Autre conséquence, on assiste à une montée du radicalisme islamiste dans ce pays. L’usage du niqab est apparu et les services surveillent de près une cinquantaine de personnes soupçonnées de nourrir le projet de se rendre en Afghanistan pour combattre les forces occidentales.

Autre exemple, en Indonésie, Ali Abdullah, sujet saoudien, passe devant la Justice accusé d’avoir remis 54 millions de roupies (5800 $) au groupe terroriste auteur d’une attaque contre deux hôtels de Jakarta il y a un an. Il lui est aussi reproché de lever des fonds en Arabie Saoudite pour soutenir le « jihad ».

Au Pakistan, nos informateurs nous ont par ailleurs donné plusieurs noms d’intermédiaires locaux, chargés de distribuer des fonds collectés en Arabie Saoudite à Al-Qaïda, aux Taliban et à des groupes terroristes comme le Lachkar-e-Taïba.

Certes, les autorités saoudiennes exercent un contrôle sur les comptes bancaires. Ainsi, les transactions de plus de 15 000 $ doivent être autorisées par la Banque centrale et les lieux de résidence des détenteurs de comptes sont vérifiés périodiquement.

Cependant, ces précautions demeurent peu efficaces car les réseaux terroristes recourent à un système de transfert de fonds traditionnel connu sous le nom d’hawala. Par ce moyen, l’argent est transporté en liquide d’un pays à l’autre.

Habituellement, les porteurs des sommes déplacées par ce moyen transitent par le Qatar et les Émirats Arabes Unis, et en particulier Sharjah, émirat intégriste. Cette pratique, déclarée illégale en Arabie Saoudite, est cependant très utilisée dans la région, car elle permet aux migrants pakistanais ou indiens de faire parvenir de l’argent à leurs familles à moindre frais et sans ouvrir un compte en banque.

Quand on ajoute à cela l’existence d’une flottille de boutres, assurant sans véritable contrôle le transport des marchandises à travers le Golfe arabo-persique, on comprend que le financement du terrorisme va encore connaître de beaux jours.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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