L’Algérie et la lutte anti-terroriste dans le Sahel

décembre 2011

CEMOC, Comité d’état-major opérationnel conjoint : à part quel-ques spécialistes, bien peu de gens connaissent ce sigle. Il s’agit d’une structure militaire d’état-major regroupant des forces armées de plusieurs pays du Sahel sous l’égide de l’Algérie pour « mener des opérations de localisation et de destruction des groupes terroristes ».

La structure a été créée le 21 avril 2010. Elle est basée à Tamanrasset, dans le Sahara algérien. S’y sont associés le Mali, le Niger et la Mauritanie. Pour le moment, elle apparaît comme une coquille vide avec quelques officiers des quatre pays regroupés dans des bâtiments climatisés tout neuf.

Les effectifs restent un secret militaire, mais les responsables affirment pouvoir les porter à 75 000 hommes d’ici la fin de l’année 2012. À voir. L’armée algérienne n’est pas parmi les mieux équipées. Quant aux trois pays du Sahel concernés, il faut bien admettre qu’ils dépendent largement des aides de la France pour s’équiper.

Or, et c’est là le problème, l’initiative algérienne est anti-française. Celle-ci veut sortir les pays du Sahel de l’influence politique, économique et militaire de la France. Dans ces conditions, comment imaginer Paris prêtant main forte à Alger ?

Mais il y a un autre problème. L’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) est présenté comme l’adversaire du CEMOC. Or l’AQMI est né du GSPC, lui même le successeur des GIA. Cela amène à se poser des questions quand on sait les services algériens très compromis dans la manipulation de ces organisations.

En clair, dans quelle mesure ne sont-ils pas les créateurs de la menace qu’ils combattent... simplement pour disposer d’un levier contre la France.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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