La despotisation de la Géorgie sous Mikheil Saakachvili

octobre 2009

Arrivé au pouvoir en janvier 2004 à la suite de la Révolution des Roses, Mikheil Saakachvili était l’enfant chéri des États-Unis et des « béats-démocrates ». Il avait bénéficié de l’appui des structures de George Soros et de son « Open Society Institute ». Cette organisation a aussi soutenu le mouvement Otpor, qui a fait tomber Slobodan Milosevic en Serbie en juillet 2000, et la Révolution orange, qui a fait monter Viktor Ianoukovytch au pouvoir, en Ukraine, en janvier 2005.

Le 9 avril, appelées les « Cent jours », des manifestations de l’opposition ont éclaté à Tbilissi, capitale de la Géorgie. La presse occidentale a parlé de 25 000 personnes descendues dans les rues, les opposants de 100 000. Ces derniers demandaient des élections présidentielles anticipées ne voulant plus attendre le terme normal de 2013.

Coupable d’avoir provoqué la perte des provinces d’Ossétie du sud et d’Abkhazie, en attaquant les Russes le 7 août 2008, Saakachvili mène aussi une politique économique désastreuse pour le pays. Il s’est lancé dans la privatisation systématique des biens de l’État, comme les installations portuaires de Poti, les terres et même les murs des hôpitaux.

Il se retrouve de plus en plus isolé. Plusieurs de ses anciens camarades, issus comme lui de l’organisation de Soros, rejoignent l’opposition. Il répond à coups de répressions. Ainsi, à la suite des manifestations du printemps, d’après les décomptes de l’opposition, 150 personnes ont été arrêtées. Les civils se sont retrouvés la plupart du temps accusés de détenir de la drogue ou des armes, sans qu’aucune preuve crédible ne soit donnée. Parmi les détenus, figurent 16 officiers qui ont refusé de réprimer la foule. Seules 61 personnes ont été libérées.

L’opposition a aussi recensé 21 personnes incarcérées de 2005 à 2006. Onze ont retrouvé la liberté mais sont harcelées par les forces de sécurité. Quatre inculpés sont parvenus à s’échapper avant d’être arrêtés et ont gagné l’étranger pour demander le statut de réfugiés politiques*.

Couvrant cette mascarade démocratique, un certain Raphaël Glucksman tient le rôle de conseiller officieux de Saakachvili. Il convient de signaler qu’il est le fils d’André Glucksman, notre très médiatisé défenseur des droits de l’homme.

* La liste détaillée et mise à jour des arrestations peut-être consultée en anglais à l'adresse suivante: http://conservatives.ge/en/?p=845

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 
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