« SAUCISSON ET PINARD »
À LA GOUTTE D’OR

juin 2010

Le 18 juin 2010, se calant sur le jour anniversaire de l’appel du général De Gaulle, un apéritif géant, « saucisson et pinard », devait se dérouler à la Goutte d’Or, dans le XVIIIème arrondissement de Paris. Les autorités s’y ont opposées. Les organisateurs avaient l’intention d’attirer l’attention de l’opinion sur la transformation hebdomadaire de la rue Myrha en mosquée à ciel ouvert, parce que le lieu de culte musulman du 28 de cette voie serait trop exigu. Plus largement, ils voulaient dénoncer la visibilité croissante de l’islam sur notre territoire, et l’acculturation progressive de notre Nation au profit de l’Islam. Finalement, l’événement a pris place à l’Étoile réunissant environ 800 personnes.  

Côté musulman, le motif invoqué pour bloquer la circulation en envahissant la rue n’est pas très crédible. Après la prière du vendredi, on voit en effet nombre d’orants embarquer dans des véhicules immatriculés en banlieue. D’autre part, il existe à Paris et dans ses environs, de nombreuses autres mosquées dont, au même moment, la salle consacrée aux oraisons ne fait pas le plein.

Nul besoin d’une longue réflexion pour comprendre : par l’occupation d’un espace public et la gène qu’elle occasionne, les organisateurs de cet événement hebdomadaire veulent provoquer les non-musulmans, faire une démonstration de force par le nombre et, sur le moyen terme, obtenir des avantages des pouvoirs public, comme le financement d’une mosquée par l’État.

 

UNE JUSTE CAUSE

Cette « manip » apparaît d’autant plus inquiétante que le quartier, à forte coloration immigrée, est aussi devenu un repère de receleurs, de revendeurs de drogue et d’autres voyous. A l’aspect enclave musulmane, s’ajoute la délinquance faisant de la Goutte d’Or une zone de non droit soumise au règne de la violence. Certes, islam et banditisme ne sont pas une même chose, nous remarquons néanmoins les deux se développant de concert dans ce quartier de Paris.

La situation devrait être prise en considération par les autorités. On assiste à l’opposé. Dans la ligne laxiste de la gestion des populations immigrées choisie par Bertrand Delanoë, la mairie de Paris laisse faire. Or, qui laisse faire, encourage.

Nous ne connaissons pas les objectifs avoués ou cachés des décideurs de la ville de Paris dans cette affaire. Nous constatons néanmoins leur inaction complice, desservant les honnêtes gens du quartier, y compris, parmi eux, les immigrants et les descendants d’immigrants aspirant à s’intégrer, voire à s’assimiler, à notre Nation.

Que les organisateurs de l’apéritif « saucisson et pinard » soient ulcérés par la politique des édiles de la capitale nous apparaît à la fois justifié et sain.

 

UNE DANGEREUSE MALADRESSE

Néanmoins, nous restons sceptiques quant au moyen choisi pour dénoncer la situation. Certes, les islamistes font en la circonstance de la provocation. Mais répondre à cette dernière par une autre provocation, dans l'esprit comme dans les faits, risque de conduire à une explosion de violence.

Nous parlons d’expérience : du Liban à l’Algérie en passant par la Yougoslavie, c’est toujours de cette manière que nous avons vu commencé les guerres civiles.

Mais peut-être, après tout, les initiateurs de cette idée ont-ils anticipé sur le refus des autorités. Dans ce cas, ils auraient alors bien joué, alertant l’opinion et déclarant leur détermination à la face de Delanoë et autres élus de la Nation, sans prendre le risque d’une opération, qui n’aurait pu tourner qu’à l’affrontement physique.

La plus grande inquiétude nous habite néanmoins concernant certains des organisateurs de cet apéritif « saucisson et pinard ». Ils sont de deux mouvances. Les premiers sont des nationalistes, des patriotes comme on dit aujourd'hui. Les plus représentatifs, parmi eux, appartiennent au « Bloc identitaire ». Les membres de ce dernier sortent, historiquement, de la mouvance du Front national.

Ils ont organisé par le passé des soupes populaires au cochon, déjà pour attirer l’attention sur l’érosion de l’identité française sous les coups de boutoirs d’une immigration musulmane non maîtrisée.

Nous craignons néanmoins qu’ils ne se trompent de cible. Les responsables du problème auquel nous sommes confrontés, ce sont nos élus. Pas les musulmans dans leur ensemble, pour la plupart de pauvres diables venus chercher en France ce que leurs pays ne peut pas leur offrir. C’est à la cause, et non aux conséquences qu’il faut s’attaquer.

Les dirigeants de notre pays ouvrent les frontières à une immigration massive, n’imposant pas de règles en matière de retour obligatoire et n’appliquant pas les lois avec la même fermeté quand il s’agit d’immigrants. Ils suscitent ainsi une mutation identitaire de la France, la montée de l’insécurité et la domination de l’islamisme radical sur des musulmans pratiquants mais insuffisamment instruits pour résister aux prédicateurs de cette mouvance.

Cependant un autre acteur a pris place aux côtés du « Bloc identitaire ». Pour organiser l’apéritif « saucisson et pinard » de la Goutte d’Or, un groupe du nom de « Riposte laïque » est apparu.

 

UNE ORGANISATION D’EXTRÊME GAUCHE

Les membres de « Riposte laïque » viennent de l’extrême-gauche. Parmi eux, on remarque, par exemple, Annie Sugier, présidente de la « Ligue Internationale du Droit des Femmes » et Anne Zelensky, présidente de la « Ligue Droit des Femmes », qu’elle cofonda autrefois avec Simone de Beauvoir. Pierre Cassen, pour sa part, vient du Syndicat du Livre. Alain Rubin, ancien trotskyste, fait partie du syndicat Force ouvrière. Guylain Chevrier, lui, préfère servir dans les rangs de la CGT.

Cette rencontre entre deux groupes, issus de tendances normalement hostiles, a beaucoup fait jaser. Pour notre part, nous nous réjouissons que des gens de gauche prennent enfin conscience de dangers dénoncés depuis des années par les patriotes de ce pays.

Néanmoins, la lecture de la littérature de « Riposte laïque » devait nous réserver des surprises. Cette organisation diffuse en effet des textes, non pas anti-islamistes, mais anti-musulmans, usant d’une rhétorique qualifiable de raciste. Trop souvent, ils reprennent des clichés erronés sur l’islam, quand la stricte vérité nous semble déjà bien suffisante pour s’inquiéter. En résumé, on voit « Riposte laïque » user, contre les musulmans dans leur ensemble, des mêmes méthodes que celles employées contre le christianisme et, en général, contre la droite par l’extrême-gauche.

En outre, au cours de nos recherches, avons-nous découvert, « Riposte laïque » est au moins autant anti-chrétienne qu’anti-musulmane. D’autre part, elle entretient d’excellentes relations avec les organisations juives.

 

UNE MANIPULATION SIONISTE

Le 27 avril dernier, (2010) par exemple, Pierre Cassen, cité plus haut, était reçu par le B’nai B’rith dans une salle de la mairie du XVIème arrondissement de Paris, afin de s’exprimer sur l’islam. Pour mémoire, plus ancienne organisation juive du monde qui soit toujours en activité, le B’nai B’rith est structuré sur le modèle des loges maçonniques. Dans ses cénacles, on y prend la défense d’Israël et de ses excès avec passion.

Vue de la rue Myrha , la Goutte d'Or un vendredi jour de prière

 

La rue, vue du haut d’un immeuble, le vendredi dans le quartier de la Goutte d’or. Des musulmans en prière occupent la chaussée.

 

Autre exemple, sur Internet, nous avons trouvé des sites sionistes reprenant les communiqués de « Riposte laïque ». Comme « Sefardi Group », qui, à côté, a aussi publié un communiqué de la LDJ (1). En fin d’article, les administrateurs du site invitaient même ses visiteurs à verser une obole sur le compte en banque de « Riposte Laïque » (2).

Comment s’étonner dès lors de la publication de textes pro-israéliens sous l’égide de « Riposte laïque » ? Le 5 octobre 2009, l’un d’eux, reprenant la thèse officielle israélienne, affirmait que la mort de Mohamed Al-Doura (Mohammed al Dourra), filmée par la chaîne France 2 en septembre 2000, était un montage. Un autre, daté du 7 juin 2010, clamait dans son titre : « Nous sommes tous des Israéliens ! » Nous appelant à la solidarité avec l’État hébreu, il faisait passer la juste dénonciation de l’attaque israélienne du 31 mai dernier, contre une flottille désarmée, pour le résultat d’une désinformation.

Il en est un autre, du 12 février, signé d’un certain André Dufour sous le titre de « Palestine : Ras-le-bol ». On y lit « la Palestine, État sans racines historiques ni mêmes ethniques... » Nier l’existence d’un peuple, n’est pas déjà l’idée d’un génocide ?

Dès lors, on comprend la ligne politique de «  Riposte laïque » dictée par la volonté de nous rallier à la cause israélienne en utilisant notre juste colère à propos d’une immigration musulmane massive, incontrôlée et spoliatrice.

Mais qu’ont à gagner ceux qui se laissent séduire par les sirènes israéliennes ? Rien, croyons-nous, sinon une cruelle déconvenue. D’abord, soutenant la politique d’Israël, ils choisissent l’injustice, et perdent ainsi toute légitimité pour réclamer la justice pour eux et notre pays.

Ensuite, comme nous l’avons vu plus haut, répondant aux provocations islamistes par d’autres provocations, au lieu d’exiger l’application des lois, ils amèneront la France au seuil de la guerre civile. Les « amis d’Israël » disparaîtront alors, les abandonnant au milieu du gué, s’ils ne se retournent pas contre eux. Rappelez-vous ! Comme les Israéliens l’ont fait, trahissant les chrétiens du Liban, après les avoir poussés à la guerre dans les années 70 (3).

Les réseaux d’influence sionistes ne cherchent qu’une chose en France : que nous confondions leur conflit avec les Palestiniens et le problème que nous connaissons lié, en France, à l’immigration. Ils n’oublient qu’une chose : nous sommes sur la terre léguée par nos pères, quand ils occupent celle de leurs voisins.

Alain Chevalérias

Notes

(1)La LDJ, Ligue de Défense Juive, a constitué une milice coupable de plusieurs attentats et assassinats aux États-Unis.
(2) Le compte porte le numéro 30003 01 250 00037266836 60 à la Société Générale.
(3) L'article:" Liban, la guerre de 15 ans" et " Petites et grandes trahisons d’Israël ".

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