HISTOIRE
PETITES ET GRANDES
TRAHISONS D’ISRAËL

Au cours de la tumultueuse aventure humaine, tous les pays ont su s’illustrer en matière de trahison des amis et alliés. La France n’a pas échappé à cette bassesse. On se souvient, en 1962, de l’abandon par De Gaulle des Harkis aux poignards du FLN. Nous n’avons pas oublié non plus, en 1999, quand la France, aux côtés des États-Unis, a bombardé la Yougoslavie, alors réduite à la Serbie et au Monténégro. Pourtant, la Serbie avait été alliée de la France pendant la Première Guerre mondiale et, au cours de la Seconde, sous l’occupation nazie, les maquisards serbes avaient combattu avec un tel acharnement que le conflit fit en Yougoslavie 1 700 000 morts. Mais, sans doute, sur ce terrain de la trahison, en soixante ans d’existence, Israël, avec une bonne conscience jamais mise en défaut, bat-il tous les records.

La première perfidie d’Israël prend corps du fait des colons juifs, avant même l’existence de cet État. Dès la fin du XIXème siècle, des migrants juifs s’étaient installés en Palestine sous occupation ottomane. Ils étaient 83 000 présents dans ce pays en 1918. C’est néanmoins sous mandat britannique, conformément aux engagements de la déclaration Balfour, que leur nombre explosa et passa à 650 000 en 1947.

Cependant, cette déclaration des autorités britanniques ne portait que sur l’existence d’un foyer national juif et écartait dans son principe la création d’un État. Ceci déplaisait aux sionistes et, dès les années 30, ils commencèrent à se retourner contre les Britanniques, qui voulaient mettre un terme aux attentats des Arabes contre les Juifs et des Juifs contre les Arabes.

A partir de 1943, les sionistes radicalisèrent leurs actions. Le 6 novembre 1944, ils assassinèrent Lord Moyne, ministre résident britannique en Égypte. Le 22 juillet 1946, c’était l’apothéose de leur campagne terroriste avec l’attentat perpétré contre le secrétariat général britannique, installé dans l’Hôtel King David, qui fit 91 morts.

Encore trouvera-t-on des excuses à des groupes de partisans traumatisés par le génocide mené contre leur peuple par les nazis. Cette raison ne tient plus, à partir de la création de l’État d’Israël, le 14 mai 1948.

L’assassinat du comte Folke Bernadotte s’inscrit dans cette logique des trahisons impardonnables. Diplomate appartenant à la famille royale de Suède, vers la fin de la guerre, en tant que vice-président de la Croix-Rouge de son pays, il avait obtenu l’évacuation de 15 000 déportés vers des hôpitaux suédois.

Le 20 juin 1948, il fut nommé médiateur des Nations Unies en Palestine. Inspiré par la même compassion, il dénonça l’expulsion des Arabes de leurs terres et de leurs maisons par les Israéliens. En réponse, le 17 septembre, il fut abbatu, avec le colonel André Sérot, lui-même héros de la Résistance française, par un commando sioniste du Lehi.

Autre épisode, moins connu, en pleine guerre des Six jours, le 8 juin 1967, l’armée israélienne a tué 34 marins américains. Ils naviguaient sur un navire espion des États-Unis, le USS Liberty, qui se tenait dans les eaux internationales, au large de la péninsule du Sinaï. Clairement identifié, le USS Liberty n’en fut pas moins bombardé par des avions de combat israéliens, puis torpillé par des vedettes de la même nationalité. Tout cela parce que les Israéliens n’acceptaient pas d’être observés, même par un pays ami. Contrairement aux lois de la mer, les survivants, dont 171 blessés, furent laissés sans secours par les attaquants et ne reçurent une aide que le lendemain matin, de leur flotte qui croisait à plus 450 miles de là.

Autre exemple, la trahison des chrétiens du Liban par Israël. En juin 1982, l’État hébreux lançait une vaste opération à l’intérieur du territoire libanais pour en chasser les Palestiniens. Les Israéliens étaient soutenus par les partis chrétiens, qu’ils armaient depuis plusieurs années. Quand ils se replièrent du Chouf, le 3 septembre 1982, ils choisirent de remettre leurs positions aux Druzes de Walid Joumblat, alors ennemis jurés des chrétiens. La population chrétienne fut massacrée.

La campagne de diffamation conduite contre Pie XII relève de la même logique. Pendant toute la Seconde Guerre mondiale, ce pape travailla à sauver la vie des Juifs persécutés par les nazis. En septembre 1943, les Allemands étant rentrés dans Rome, il fit accorder l’asile à 4 715 Juifs. Puis il versa 15 kg d’or en rançon pour sauver 200 d’entre eux capturés par les SS.

Ces lignes pour que le travail de mémoire ne soit pas exclusif.

Centre de Recherches sur le Terrorisme depuis le 11 septembre 2001
www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

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