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décembre 2012
Depuis le 11 novembre, Moaz Al-Khatib est le président de la « Coalition nationale des forces de lopposition syrienne » (CNFOS). Mais qui est-il ? Né en 1960, il est le fils dun prêcheur de la mosquée des Omeyyade de Damas, dont il a hérité de la charge en 1992, avant den être relevé sur ordre dHafez El Assad. Il a étudié la géologie à luniversité et a travaillé pendant six ans comme géologue à la Furat Petroleum Company, un consortium pétrolier lié à la Shell. Fuyant la répression du régime des Assad, il sest installé au Qatar. De retour en Syrie, à léruption de la révolution, il a pris position publiquement contre le pouvoir en place et a été arrêté plusieurs fois. Le « Guardian » (1) le qualifie de « religieux modéré avec une impeccable crédibilité révolutionnaire ». Pour lAFP, qui rapporte les propos de lun de ses collègues du CNFOS, « cest une figure de consensus qui bénéficie dun véritable soutien populaire sur le terrain ». Lagence ajoute quil a aussi étudié les relations internationales et la diplomatie et nest pas lié aux Frères musulmans. Nous navons pas les mêmes
certitudes que lAFP.
Le plus drôle apparaît quand Khatib, évoquant la révolution égyptienne, dit : « la chute de lÉgypte elle-même était désirée par Israël dans le cadre dun terrifiant projet consistant à faire éclater la région en entités confessionnelles ». Lui, le chef des révolutionnaires syriens, semble voir dans le soulèvement égyptien linfluence de lÉtat hébreu ! Il y a, sans doute, dans tout cela un peu de schizophrénie politique et beaucoup dopportunisme, mais certainement pas de cette sagesse dont on aime à parer Khatib dans les médias occidentaux. Nous pouvons craindre le pire pour une révolution syrienne pourtant légitime. (1) « The Guardian »,
journal britannique, dans son numéro du 12 novembre 2012. |
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