D'un boycott
à l'autre

avril 2008

Le cas d'Israël

Le 13 mars 2008, Shimon Pérès inaugurait le Salon du livre à Paris. Avec ce sens un peu tapageur de sa promotion, l'État d'Israël était parvenu à se faire octroyer le rôle d'invité d'honneur de cet événement parisien pour le 60ème anniversaire de sa création.

États arabes et pays musulmans ont massivement boycotté le Salon. Après les bombardements de Gaza et l'attaque du Liban en juillet 2006, ils ne pouvaient pas faire moins.

On a pourtant entendu Pérès déclarer : " Ceux qui veulent brûler les livres, boycotter la sagesse, empêcher la liber-té se condamnent eux-mêmes à être aveugles... " Beau comme l'antique !

Bernard-Henri Lévy, étrangement sur la même ligne au mot près, déclarait sur Europe 1 : " Il est important de refuser la logique des boycotteurs et des brûleurs de livres ". Quant au " Monde ", lui aussi aligné, on lisait dans son éditorial : " Boycotter les livres, voire récuser une langue, a toujours été l'arme des dictatures ".

Tout ce beau monde a oublié, le licenciement de RFI d'Alain Ménargues, en octobre 2004, pour son livre, oui un livre, " Le Mur de Sharon ". Ce journaliste avait eu le tort de rapporter quelques vérités peu agréables sur Israël.

Reste à s'interroger sur un autre boycott auquel certains voudraient voir adhérer la France, celui des jeux olympiques en Chine.

"On ne voit pas, a écrit Bernard-Henri Lévy, comment des démocrates peuvent éviter d'appeler aujourd'hui à leur boycott".

On a compris, il y a les mauvais boycotts, contre Israël, et les bons boycotts, contre les autres pays.

Le cas de la Chine
 QUELQUES VÉRITÉS SUR LE TIBET

Nous connaissons trop la brutalité des Chinois en matière d'ordre public et leur mépris des libertés essentielles, pour ne pas deviner comment ils se comportent au Tibet.

Il faut néanmoins mettre en évidence quelques réalités sur ce pays. Il représente deux fois et demi la superficie de la France, pour la région autonome du Tibet, et jusqu'à cinq fois dans son extension historique maximum, en ajoutant les régions incluses dans des provinces chinoises.

Les Tibétains constituent un groupe ethnique de 6 millions d'individus, dont 2,5 millions dans la région autonome. Soit 2 à 2,4 Tibétains au km2, contre 137 habitants au km2 pour toute la Chine.

Il faut ajouter des réserves attrayantes de pétrole, de gaz, de bauxite, de cuivre et, en grande quantité, d'or, pour comprendre la fascination de Pékin pour le Tibet.

Enfin, les Chinois font bonne figure quand ils présentent le sous-développement du pays comme la raison de leur occupation du Tibet par la force en 1950. Cependant, ils exagèrent en parlant à l'époque d'une scolarisation de 2% des enfants. En effet, l'enseignement était aux mains des moines bouddhistes et il fallait entrer dans les ordres pour en bénéficier. En d'autres termes, seuls les moines et les nonnes étaient éduqués. Or ils représentaient 10% de la population et non pas 2%.

Ajoutons ! D'après une dépêche de Reuters datée du 23 mars 2008, seulement 15% des Tibétains poursuivent aujourd'hui des études secondaires. Contre 60% dans " le reste " de la Chine.

Méfions-nous néanmoins que cette affaire de Tibet ne soit pas une nouvelle manipulation. Non pour obtenir des concessions en faveur des Droits de l'homme, mais à des fins économiques pour servir les intérêts de certaines puissances.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
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