L’ÉCOLOGIE ALIBI
DE LA FINANCE MONDIALISTE

décembre 2015

Du 30 novembre au 11 décembre, doit se tenir à l’aéroport Paris-Le Bourget la COP21, grand-messe écologique convoquée par François Hollande sous la couverture des Nations Unies.

Préparant l’événement, dans « Le Monde » du 29 octobre, Christine Lagarde cosignait un article avec Jim Yong Kim sur la taxe carbone. La directrice générale du FMI marchant d’un même pas avec le président de la Banque mondiale. Rien de très surprenant. Encore moins pour nos lecteurs qui savent ces gens aux ordres des cercles mondialistes (1). Comme il nous semble évident, Dominique Strauss Kahn, pour s’être cru plus fort, a été éjecté de son trône du FMI en mai 2011 (2).

Le contenu de l’article n’en est que plus instructif. Sous le titre « Tous les États doivent taxer le carbone », les deux auteurs proposent un nouvel impôt, la taxe carbone, au nom de l’écologie. On se souvient d’Écomouv’, tentative avortée pour faire payer les camions. L’idée repart, il faut nous faire payer les émissions de CO2 !

Mais comment ? D’abord en faisant prendre une décision de tous les États sous l’égide des Nations Unies. La COP21 présidée par Hollande est l’occasion rêvée. Il se croira le créateur d’un nouveau monde. Techniquement, Lagarde et Kim ont pensé à tout : la gestion de cet impôt « peut-être relativement simple, en s’inspirant des taxes routières sur le carburant, bien établies dans la plupart des pays », écrivent-ils.

L’article soulève néanmoins quelques interrogations. « La taxation du carbone, lit-on, ne doit pas signifier la hausse des contributions fiscales, mais viser à faire émerger des systèmes d’imposition plus justes et plus efficaces ».

D’abord, on sent l’intention de contrôler tous les pays du monde par l’impôt. Ensuite, ou bien les auteurs de l’article mentent, ou bien ils sont naïfs. S’il n’y a pas augmentation de la fiscalité avec un nouvel impôt, cela signifie que les taxes prélevées jusqu’à ce jour vont baisser. Mais ce sera au détriment des caisses des États. En outre, émanant de ces gens, l’argument d’une fiscalité plus juste nous fait sourire.

Ceci d’autant plus que cette taxe carbone est présentée comme incitative, afin de provoquer une baisse de la consommation des combustibles fossiles. Mais alors, si cette politique marche, autrement dit si nous nous rabattons sur des énergies non polluantes, dans la situation idéale nous n’aurions plus de taxe carbone à payer. Lagarde et Kim auraient-ils inventé l’impôt qui fait disparaître l’impôt ?

Trêve de plaisanterie, même dans nos rêves les plus fous, nous imaginons mal des États et autres structures politiques fonctionnant sans prélever des taxes.

Ce n’est pas tout. Les grandes banques de Wall Street, en première Goldman Sachs, s’intéressent de près à la taxe carbone. Elles ont déjà prévu une bourse d’échange « de crédits carbone » à Chicago. Achetant des facilités d’émission de carbone à des pays qui en produisent peu, elles les revendront aux entreprises polluantes par l’intermédiaire de cette Bourse. Au passage, ces crédits augmenteront en valeur arrondissant les profits des banques (3).

Il s’agit donc d’une opération financière d’une taille formidable puisqu’elle est déjà estimée à 1000 milliards de dollars. De plus facile à constituer puisque nous serons, très légalement, obligés de l’approvisionner par l’impôt.

Si COP21 réussit, l’écologie et la lutte contre le réchauffement climatique deviendront l’alibi de l’impôt. Et l’impôt le pourvoyeur des caisses des banques. On comprend mieux, désormais, pourquoi, au WWF, organisme de défense de la nature, on retrouve parmi les décideurs deux dirigeants de Goldman Sachs (4).

Notes


(1) Christine Lagarde a au moins participé en 2009, 2013 et 2014 aux rencontres du Groupe de Bilderberg.
(2) Lire « La théorie du complot vue d’Outre-Atlantique » .
(3) Lire « Les crédits carbones nouvelle bulle financière »
(4) Lire « La face cachée du WWF »

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

 
Retour Menu
Retour Page d'Accueil