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Fin mai 2015, un Libano-canadien âgé de 26 ans a dabord été arrêté à Chypre à la suite de la découverte chez lui de cinq tonnes de nitrate dammonium. Ce produit, qui entre dans la composition de certains engrais peut aussi servir de base pour fabriquer des explosifs. Quelques jours plus tard, un autre Libanais, mais détenteur de la double nationalité chypriote, était à son tour interpellé par la police de lîle. De 62 ans, il affirme être à Chypre pour passer des vacances. Drôles de vacances puisquil est accusé davoir importé du nitrate dammonium dans des poches de glace normalement destinées aux premiers secours. Les deux hommes sont soupçonnés davoir des liens avec le Hezbollah libanais. Alors quil est de plus en plus impliqué dans la guerre en Syrie aux côtés du pouvoir et quil bloque lélection dun nouveau Président au Liban, la pression monte contre le parti chiite libanais inféodé à lIran. Ainsi, très gros commerçant installé en Gambie, Hussein Tajudeen, un Libanais chiite a été prié de quitter le territoire au début du mois de juin. Il lui est reproché « des pratiques inacceptables dans le domaine des affaires portant préjudice à léconomie gambienne ». Il avait 30 jours pour fermer ses entreprises en Gambie. Autrefois proche du Président du pays, Yahia Jammeh, il lui est en fait reproché de financer le Hezbollah. Les pressions américaines ne font pas de doutes. Ce dautant plus quon apprenait le 10 juin 2015 le placement sur une liste noire du Trésor américain de trois autres Libanais qualifiés « déléments clés du réseau de soutien au Hezbollah » sur le plan financier. Les personnes concernées sont Adham Tabaja, un promoteur immobilier qui travaille au Liban et en Irak, Kassem Hojeij, un homme daffaires, et Hussein Ali Faour, qui possède une société de services automobiles à Beyrouth.
Aussi, la question se pose-t-elle : le Hezbollah envisagerait-il de recourir à nouveau au terrorisme en guise de chantage ? Les Américains semblent penser que oui. |
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