International Crisis Group (ICG)
dans le rôle du fauteur de troubles

octobre 2014

Le 4 septembre 2014, l’ICG publiait un rapport redoutable sur le Cameroun.

On lisait : « Alors que le régime du Président Paul Biya a verrouillé le jeu électoral et consolidé son emprise, la vie politique est anémiée, le mécontentement social se généralise et de nouvelles menaces sécuritaires émergent. La combinaison des menaces externes (Boko Haram et la crise centrafricaine) et de l’insatisfaction interne constitue un cocktail déstabilisateur ».

Certes, il nous apparaît difficile de contredire les conclusions de l’ICG dans ce rapport. Néanmoins, d’une part, ce que nous pouvons dire du Cameroun, nous pourrions le dire de beaucoup de pays d’Afrique.

D’autre part, que des journalistes dressent ce type de bilan est normal : ils sont dans leur rôle. Mais qu’une structure de réflexion comme l’ICG le fasse, cela relève de l’arrogance et de la faute politique. Pire même, à un appel au désordre car la population pourrait bien prendre ce rapport pour une mobilisation en faveur de la « Révolution ».

Et là, on touche l’inadmissible, car il faut savoir qui est derrière l’ICG. Rappelons quelques éléments. Créée en 1995 sous forme d’ONG (organisation non-gouvernementale), cette structure est d’idéologie pan-atlantique et dominée par des personnalités américaines, ou proches des Américains, comme Morton Abramowitz, George J. Mitchell, Mark Malloch Brown, Wesley Clark, Javier Solana, ancien patron de l’OTAN, ou George Soros. Plusieurs d’entre eux siègent aussi à la Commission Trilatérale, au Groupe de Bilderberg ou/et au CFR (Council on Foreign Affairs).

Soros occupe une place d’autant plus importante dans cette ONG que, derrière les États-Unis et plusieurs États européens, il participe au financement de l’ICG au travers de son réseau d’influence, l’ « Open Society ».

Or, faut-il savoir, l’ICG se targue d’oeuvrer « pour la prévention et la résolution des conflits ». Soros, comme en atteste ses propos officiels, serait complètement sur cette ligne idéaliste.

Pourtant, on le voit, avec l’OTAN, Soros a été l’un des provocateurs de la guerre civile en Ukraine (1). Quant à son sens moral, on sait ce qu’il vaut. En septembre 1992, pariant sur la chute de la livre sterling en vendant à découvert (2) pour dix milliards de cette monnaie, il força la Grande-Bretagne à sortir du système monétaire européen, provoquant une crise grave pour le pays. Au passage, il empocha plus d’un milliard de dollars de profit. Ce petit jeu, il l’a répété dans d’autres pays, sans se préoccuper des pertes infligées aux petits épargnants.

Autre preuve de sa haute moralité, Soros se bat aujourd’hui autour de la dette de l’Argentine... pour faire un peu d’argent, au risque d’enfoncer un peu plus ce pays dans la crise.

Il en est du mondialisme comme des affaires de Soros : c’est bien pour la petite minorité qui est du bon côté du manche. Pas pour les pauvres diables qui vivent d’un salaire ou d’une retraite.

Notes

(1) Voir, l’article : « Guerre de position en Ukraine ». et « Ukraine, notre analyse se confirme ».
(2) Il s’agit d’une manoeuvre courante dans les milieux financiers : vous vendez des actifs (titres, devises, matières premières etc...) que vous ne possédez pas le jour où la vente est négociée. Vous vous engagez en revanche à livrer l’actif en question le jour dit. Si le cours est plus élevé le jour de la livraison que celui de la négociation, vous perdez de l’argent. S’il est plus bas, vous en gagnez. Cela ressemble à un mélange de carambouille et de poker mais est légal au regard de la loi. Contre les États, pour les affaiblir, les mondialistes sont des habitués de ces pratiques.

SUR LE CAMEROUN

Le Cameroun, ancienne colonie allemande partagée entre la France et la Grande-Bretagne au lendemain de la Première Guerre mondiale, puis partiellement réunifié en 1961 aux indépendances. Depuis 1982, il est dirigé par Paul Biya qui, c’est vrai, a tout fait pour contrôler les processus démocratiques en sa faveur. Cependant, le pays reste assez bien géré comparé à d’autres de la région. À lui seul, il dégage le tiers du PIB de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (avec le Tchad, le Centrafrique, le Gabon, le Congo Brazzaville et la Guinée équatoriale). Si ce n’est pas un exemple parfait de démocratie, c’est néanmoins un pays stable et relativement prospère en comparaison d’autres.

Il faut se demander quelles raisons ont les amis de Soros pour déstabiliser ce pays.

Georges Soros finance la campagne pour la dépénalisation de l’usage de marijuana

Le magazine américain Forbes a fait la révélation : Georges Soros, le financier mondialiste bien connu de nos lecteurs a donné environ 200 millions de dollars en 20 ans pour soutenir les campagnes en faveur de la dépénalisation de la marijuana, mieux connue en Europe sous le nom de haschisch.

En 2010, par exemple, il a versé un million de dollars pour soutenir un referendum en Californie afin de légaliser la consommation de marijuana. Il n’est pas le seul millionnaire à agir dans ce sens. Irwin Jacobs, Peter Lewis et Sheldon Adelson, en outre financier des campagnes électorales de Benjamin Netanyahou, soutiennent eux aussi la dépénalisation de l’usage de cette drogue.

Cette volonté de dépénaliser l’usage de la drogue nous rappelle le roman d’Aldous Huxley, « Le Meilleur des mondes »*. La société, mondialisée, y est divisée en castes prédestinées par la naissance et allant des Alpha aux Epsilon. Les Alpha et les Bêta appartiennent aux castes supérieures. Pour éviter les conflits et donner à tous un sentiment de bien être, le pouvoir distribue gratuitement du Soma, une drogue réputée sans effets néfastes.

Ce n’est pas la seule ressemblance avec la société que certains rêvent de nous imposer. Dans « Le Meilleur des mondes », les femmes ne donnent plus naissance aux enfants. Ces derniers naissent en laboratoire. Une méthode qui fait de la procréation médicale assistée (PMA) et autres manipulations pratiquées par certains médecins des sortes de prémisses de la société imaginée par Aldous Huxley.

Mais ne devrions-nous pas plutôt dire société pressentie qu’imaginée ? Il y a tant de coïncidences entre son récit et la réalité qui s’annonce aujourd’hui qu’il faudrait presque parler de prémonition, voire d’initiation à un plan. Cela fait du « Meilleur des monde » un livre à lire ou à relire en réfléchissant.

* « Brave new world » en anglais. Publié en 1932.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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