Poussée d’animosité entre l'Iran et l'Azerbaïdjan

juin 2009

Le 27 mai 2009, débutait à Bakou un procès pour préparation d’attaques terroristes contre l’ambassade d’Israël. Deux Libanais et quatre Azerbaïdjanais sont sur le banc des accusés. Leurs complices se seraient enfuis vers l’Iran à la découverte du réseau, en février 2008.

L’acte d’accusation parle de liens des suspects avec le Hezbollah et Al-Qaïda, quand nous savons ces deux organisations, sinon en conflit, au moins en concurrence.

D’autre part, parmi les cibles des « terroristes », figurait aussi le radar de la base de Gabala, une station russe de détection de missiles, et l’ambassade des États-Unis. Enfin la Justice de Bakou accuse l’Iran d’être l’organisateur du complot.

La lecture de ces informations donne l’impression d’une manipulation dans le cadre de l’animosité montante entre l’Iran et l’Azerbaïdjan. D’abord parce qu’il y a une accumulation surprenante de détails contradictoires tendant à donner un profil terroriste aux accusés. Ensuite parce que trois pays, dont la Russie, auraient été ciblés par les accusés. Comme si « on » voulait désigner un peu plus l’Iran à la vindicte des autres pays.

Factice ou non, ce réseau terroriste présente l’inconvénient de rejeter dans l’ombre des machinations bien plus dangereuses de l’Iran. En particulier le noyautage politique de l’Afghanistan, d’États arabes et de pays africains sous prétexte religieux.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
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