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juillet 2010
LIran navait pas besoin des sanctions décidées par les Nations Unies pour se retrouver en difficulté économique. Le secteur des hydrocarbures, gaz et pétrole réunis, procure à lÉtat 80% de ses revenus. Or, non seulement les prix de lor noir ont chuté de 16%, mais la production est passée de 4,1 millions de barils en 2008 à 3,5 millions en 2009. Une réduction de 8% en un an. Ce qui représente une baisse de 26% des revenus de lÉtat. A cela sajoute linflation. Elle a connu un pic de 30% sous la première présidence dAhmadinejad, même si, aujourdhui elle est redescendue à 9,8%. Résultat, le lait produit localement à Machhad est si cher, quune usine de yaourt préfère importer de Nouvelle Zélande du lait en poudre. Sur une population de 73 millions dhabitants, plus de 10 millions dIraniens vivent dans une absolue pauvreté et 30 autres millions dans une « pauvreté relative ». La grogne pour raisons économiques commence à monter : ainsi, au mois de mai, lors dun discours quil prononçait à Khorramshahr, Ahmadinejad a été interrompu par des manifestants qui demandaient du travail. Le régime comptait beaucoup sur les énormes réserves de gaz, partagées avec le Qatar dans le golfe arabo-persique. Mais lIran ne dispose ni de la technologie, ni des fonds pour prendre seul linitiative de leur exploitation. Or aussi bien Total, Shell, que les Chinois ont abandonné lidée dun « joint-venture » avec les Iraniens, sous les pressions des Américains. Létranglement de léconomie iranienne, déjà en péril, se met en place sous un mauvais prétexte, le nucléaire, quand cest la gouvernance quil faudrait dénoncer. Aux Iraniens, néanmoins, de saisir la balle au bond. |
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