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juillet 2012
Quelques journalistes ont émis des propos critiques en ce qui concerne la gestion du dossier Merah par la DCRI. Les enregistrements déchanges
entre le terroriste et un officier du service, il est vrai, peuvent
susciter quelques interrogations. Cest dans ce cadre quil
convient de replacer le cas Merah. De plus, il pouvait avoir deux autres
objectifs lobligeant à rester sur ce registre :
recueillir des renseignements et, plus tard, éventuellement,
utiliser Merah pour infiltrer les réseaux djihadistes. Pour sassurer de la non dangerosité du sujet, il aurait fallu procéder à des écoutes téléphoniques et à des filatures. Les premières ne sont accordées par les magistrats quau compte gouttes et écoutes, comme filatures, supposent des moyens en personnel qualifié dont manquent les services. À cela sajoute la nécessité de bien connaître la psychologie djihadiste. Il ne suffit pas dêtre musulman, comme « Hassan », qui « traitait » Merah. Idéalement, il faudrait avoir vécu en milieu radical islamiste. La difficulté peut être contournée en permettant à certains officiers de simprégner de lexpérience danciens djihadistes, retournés ou retenus en détention. En clair, pour neutraliser des Merah en puissance, il conviendrait de se donner les moyens. En fin de compte, comprend-on, cest aux dispensateurs de ces moyens, les milieux politiques, lésineurs quand il ne le faut pas, quincomberait la responsabilité des meurtres commis par Merah. Alain Chevalérias |
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