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décembre 2010
Dans son rapport de 2009 sur lélargissement de lEurope, la Commission de Bruxelles se déclarait satisfaite « du nouvel élan donné aux réformes politiques » en Turquie. Il félicitait aussi le pays davoir rétabli des relations avec lArménie et de chercher à calmer lanimosité avec les Kurdes. On estimait alors inéluctable lentrée de la Turquie dans lEurope. Le rapport 2010, publié le 9 novembre, tient un tout autre langage. « Il est urgent que la Turquie remplisse ses obligations » et normalise ses relations avec Chypre. Alors que nul nosait dans la presse, parler des discriminations dont souffrent les chrétiens en Turquie, brusquement la Commission sinquiète des « manquements à la liberté religieuse » dans ce pays. Que sest-il donc passé ? On se souvient de la tentative de débarquement à Gaza dune flottille humanitaire turque et, le 31 mai, de lattaque israélienne contre les bateaux. Cette dernière faisait neuf morts parmi les Turcs. Cette affaire marquait un revirement de la politique dAnkara, jusque-là seule capitale dun pays musulman à entretenir de bonnes relations avec lEtat dIsraël, et allant jusquà réaliser des manoeuvres militaires communes avec lui. Si on peut sinterroger sur les causes de ce renversement dalliance, on en voit aujourdhui les effets du côté des Israéliens. A Bruxelles, lun de leur « lobbyiste » nous a lancé avec assurance : « Nous invitons tous les amis dIsraël à bloquer lentrée de la Turquie dans lEurope ». Mission accomplie semble-t-il. |
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