LIBERTÉ TOUTE
POUR L’EXTRÊME GAUCHE

septembre 2017

De plus en plus d’actions de sabotage sont exécutées et revendiquées par des groupuscules d’extrême gauche sans susciter le moindre article dans les journaux à grand tirage. Pourquoi ce silence quand les mêmes agressions, émanant de gens d’extrême droite, auraient motivé la mobilisation de nos confrères ?

Un site Internet, nommé Indymedia, publie librement les faits d’armes de ces joyeux lurons. Nous en rapportons quelques-uns.

Nuit du 5 au 6 août : À Toulouse, « Incendie d’un camion de SPIE » (une entreprise d’électricité). « Par cet humble acte, dit le communiqué, nous souhaitons envoyer un message de solidarité à quelques compagnons anarchistes. Tout d’abord aux 8 compagnons arrêtés en Italie ce 3 août dans des enquêtes sur deux attaques... »

- 30 juillet au matin : À Marseille, une charge artisanale explose « devant les locaux de l’Action française, groupe d’extrême droite royaliste ».

- Nuit du 18 au 19 juillet : Incendie d’une antenne relais de TDF à St-Laurent-sous-Coiron, en Ardèche. 165 000 foyers se retrouvent privés de télévision et 40 000 de téléphone. Commentaire du communiqué : « Les communications ennemies partent en fumée ».

17 juillet : À l’occasion de l’audience suite à l’incendie d’une voiture de policiers, quai Valmy à Paris en mai 2016, et la mise en péril de la vie des fonctionnaires. On appelle à manifester devant le tribunal pour « montrer notre solidarité » avec « les copains et la copine entre les mains de la justice ».

- Nuit du 18 au 19 juin : On lit « Nous avons mis le feu à deux véhicules appartenant à la mairie de Gaillac (Tarn). Cet acte n’a rien à voir avec les élections législatives, dont on se fout. Tous les jours sont opportuns pour attaquer le pouvoir, quel qu’il soit ».

- Nuit du 29 au 30 mai : On lit : « À Montmartre, rue Tholozé, se trouve l’imprimerie l’Artésienne – Si l’on se penche un peu sur cette entreprise, on apprend que parmi ses clients se trouve l’Administration pénitentiaire – C’est inacceptable, alors sa vitrine et sa porte devaient partir en éclats... »

- Nuit du 28 au 29 mai : On lit : « Nous avons incendié deux véhicules sur le parking de l’entreprise Atout Bois (49 avenue Anatole France, Pantin), et tagué sur le mur à côté Le travail ne rend pas libre et Nique la Justice ». Plus loin : « Le travail et la prison sont deux piliers essentiels du contrôle social, nécessaires à la reproduction d’un monde basé sur l’autorité et l’exploitation ». Marx et Lénine doivent être fiers de leurs émules.

Voilà quelques exemples des rapports de guerre de ces anarchistes. On remarque en outre qu’ils écrivent sans commettre de fautes d’orthographe. Un peu fils à papa sur les bords, leur monde n’est pas celui des « damnés de la terre » mais plutôt des gosses de bourgeois bobos.

Si l’on s’étonne que de tels propos puissent se répandre impunément sur Internet, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Indymedia, le site qui les héberge, est en fait une plateforme à prétentions journalistiques créée aux États-Unis par des altermondialistes. Ils comptent ainsi faire circuler des informations favorables aux groupes de gauche qui ne sont pas reprises par les médias. Les fondateurs ont ensuite filialisé leur idée dans les grands pays comme le Royaume uni, la Chine ou la France.

Nous en connaissons qui, toujours pleins de mansuétude à l’égard des troublions de gauche, ne voient que chahut sans conséquences dans ces incendies volontaires ou le recours à des explosifs qui n’ont pas fait de victimes. Les dégâts, après tout, les braves gens les paient, en impôts et en cotisations d’assurances.

Indymedia publie néanmoins des textes plus musclés. En 2002, par exemple, il a mis en ligne le communiqué de revendication de l’assassinat de Marco Biagi par les Nouvelles Brigades Rouges (1). Cesare Battisti, terroriste italien du Groupe des Prolétaires armés pour le communisme, condamné dans son pays par contumace pour quatre assassinats, se servait lui aussi d’Indymedia pour adresser des messages à la « gaucho-sphère » (2).


Toujours sur Indymedia, on a pu lire un communiqué en hommage à Joëlle Aubron,
(photo) terroriste d’Action Directe coupable des meurtres du général Audran et de Georges Besse, le PDG de Renault.

Dernière surprise, parmi les donateurs financiers d’Indymedia figure « l’Open Society Institute » de George Soros. Comment ne pas voir dans cet homme un irresponsable qui joue avec le feu.

Notes

(1) Marco Biagi, juriste italien, a été assassiné le 19 mars 2002 à Bologne (Italie).
(2) Il a même bénéficié de l’asile en France, sur décision du Président François Mitterrand, en dépit d’une demande d’extradition déposée par l’Italie. Cela en dit long sur les connivences de la gauche parlementaire et de l’extrême gauche.

 

 

Manipulation psychologique


Dans Indymedia, nous avons lu à la date du 18 juin une sorte de complainte aux accents révolutionnaires dont nous rapportons les passages les plus chargés de sens.

« ... On ne se sent bien nulle part car agressés partout...
Agressés car chaque part de ce qui nous entoure tend à devenir un produit ; mesurable, adaptable, consommable, vendable...

Agressés car on nous vend ce système qui coule emportant toute vie avec lui en collant un sticker vert éco-responsable dessus...

Agressés car on voudra nous faire croire que la normalité c’est d’être actionnaire de sa propre misère.
Nous assistons à un désastre où le règne du superficiel nous noie sous un flot d’informations et un horizon plastifié...

Nous voulons sortir des chemins. Parce que ça fait peur, parce qu’on doit inventer le sentier dans l’obscurité en se donnant les mains, parce qu’on veut rester des gosses sauvages et joueurs...

Nous ne trouverons pas la liberté dans les futurs hypothétiques mais dans des chemins de révoltes à vivre au quotidien...
Votre monde qui s’écroule est notre plaine de jeu ».

Il y a du vrai dans ces lignes, du vrai auquel la majorité s’accoutume avec l’âge, du vrai que la plupart subissent en silence. Du vrai que beaucoup de jeunes entendent. Il y a du vrai mais les extrémistes y apportent une mauvaise réponse.

Voilà pourquoi nous ne parviendrons jamais à faire reculer les extrémismes si nous ne faisons pas une société meilleure : moins hypocrite et plus honnête. En offrant aussi une part d’aventure aux jeunes. Les manipulateurs islamistes, eux aussi, ont bien compris où se trouve le défaut de notre cuirasse.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

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