Le premier jour de l'Aïd el Kébir, le samedi 30 décembre 2006, les chaînes satellites reprennent sur la télévision irakienne, Al Iraqiyya, l'exécution de Saddam Hussein. Le bourreau, cagoulé, noue un foulard noir autour du cou de Saddam avant de passer la corde.

 

c Serge Klarsfeld concluait, " Ce qui me semble important, c'est qu'enfin les victimes vont pouvoir connaître l'apaisement. "

c Pierre Lellouche dit : " On peut comprendre que le peuple irakien veuille se venger d'un dictateur qui a un million de morts sur la conscience. "

c Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, estime : "Il faut qu'il soit pendu."

c Quant à André Glucksmann, il affirme : " Je suis pour l'interdiction de la peine de mort... Mais je ne me sens pas le droit de pardonner aux criminels de masse. " De belles âmes !

Le tribunal irakien a condamné Saddam pour l'exécution de 148 chiites en 1982. Pourtant les contempteurs de l'ancien maître de Bagdad parlent d'un million de morts. Ils incluent les décès liés à la guerre Iran-Irak, quand l'Occident, dont la France, soutenait Saddam contre Téhéran. Pour l'opinion, il faut faire contrepoids aux centaines de milliers de morts dues à l'occupation américaine.

Nous ne sommes pas de ses fans, mais Roland Dumas a été le seul à tenir un langage juste. "C'est une monstruosité juridique doublée d'une erreur politique fondamentale," a-t-il dit du procès.

" Le Figaro-Magazine " a choisi sur neuf intervenants cinq personnes de confession juive. Être juif supposerait-il une compétence particulière en matière de morale politique ou faut-il associer cela à la déclaration d'Ehud Olmert, Premier ministre israélien, le 22 novembre dernier ?: " Je me tiens aux côtés du Président (Bush), a-t-il dit, parce que je sais que l'Irak sans Saddam Hussein est bien meilleur pour la sécurité d'Israël... " (Reuters)