Avril 2007 En décembre 2006, Serguei Kirienko, le chef de l'Agence fédéral russe de l'énergie nucléaire (Rosatom) s'était rendu en Iran pour discuter de la continuation des travaux à Bushehr. Devant les journalistes, Gholamreza Aghazadeh, patron de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, a insisté sur " la volonté politique des deux pays " de respecter la date de mise en service de la centrale nucléaire de Bushehr. Matois, Kirienko a répondu que " Moscou lui non plus ne voit pas d'obstacles politiques de nature à pouvoir empêcher " celle-ci. Puis il a évoqué un " manque de moyens sur le plan technique ". En réalité, selon nos informations, pendant les négociations, cette litote cachait deux difficultés de l'Iran. D'une part Téhéran a préféré acheter certaines pièces en Occident plutôt qu'en Russie, estimant celles-ci plus fiables. Or les entreprises occidentales, en raison des tensions et interdits touchant l'exportation de certaines technologies nucléaires vers l'Iran, n'ont pas honoré leurs promesses. D'autre part, les Iraniens se révèlent de mauvais payeurs. Les virements à la Russie devraient être mensuels. Ils ne sont jamais effectués en une seule fois et ont ainsi pris un retard important sur les échéances. Ceci est révélateur des difficultés financières de l'État iranien. Certes, la manne pétrolière reste considérable, mais les ambitions démesurées du pouvoir obèrent les revenus du pays. Les versements au Hezbollah libanais et au Hamas palestinien, ajoutés à la charge du nucléaire et à la facture sociale, garante de la tranquillité des classes populaires, mettent l'Iran en situation de difficultés. La tension avec les Russes devient palpable. Lundi 6 mars 2007, officiellement, la Russie démentait l'affirmation iranienne d'une résolution du différent financier avec Téhéran. Affaire à suivre.
|
www.recherches-sur-le-terrorisme.com |