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mars 2012
Le 31 janvier 2012, le journal algérien « Liberté » titrait: « Bamako (1) accuse la France dêtre derrière » le soulèvement touareg qui, depuis le 17 janvier, ensanglante le nord du Mali. On lisait dans larticle : « Dans sa confrontation avec le MNLA (2), ATT (3) est également confronté à une guerre avec lancienne puissance coloniale. A Bamako, on parle de crise de confiance croissante avec Nicolas Sarkozy. RFI et France 24 relayent les communiqués du MNLA ». Plus loin : « Bamako considère que les rêves récurrents dautodétermination de la communauté touarègue sont alimentés par la France ». Larticle va jusquà affirmer : « À cela (sajoute) cette thèse en cours dans les milieux du renseignement en Afrique de lOuest qui interprète la capture de Philippe Verdon et Serge Lazarivic (4) comme une fausse prise dotages qui a permis à la rébellion touarègue davoir des planificateurs militaires dans ses rangs ». Comme si les services français avaient besoin dautant de spectacle pour apporter leur aide à un groupe armé ! Le retour aux fondamentaux suffit pour comprendre lincohérence des affirmations du journaliste de « Liberté ». La France, dans la région sahélienne, travaille à soutenir les États en place. Par tradition, mais aussi par intérêt afin dassurer la sécurité des gisements duranium quelle exploite dans le nord du Niger, voisin du Mali, qui compte lui aussi une forte communauté touarègue. En outre, larmée française apporte un soutien discret, mais réel, à ces deux pays. On voit mal Paris armant les deux camps, dont un, celui des rebelles, contre ses intérêts. On comprend, en revanche, le message que veut faire passer Alger : la France travaille contre les États de la région sahélienne, il faut vous débarrasser delle ! Comme nous lavons expliqué précédemment (5), lAlgérie cherche à saper linfluence de notre pays dans la région sahélienne où elle veut nous supplanter. La désinformation, par voie de presse, lui sert darme contre nous.
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