|
octobre 2008
Le 5 septembre, Nicolas Sarkozy a dû se rendre compte du danger de compter des clowns parmi ses amis. Sur Europe 1, au cours de l'émission de Laurent Ruquier, son copain Jean-Marie Bigard s'est laissé aller à dire : " On commence à penser sérieusement que ni Al-Qaïda ni aucun Ben Laden n'ont été responsables du 11 septembre 2001". Puis, il ajoutait : " C'est un missile américain qui frappe le Pentagone ! Ils ont tué eux-mêmes des Américains ! " Deux jours plus tard, il envoyait un communiqué à l'AFP pour dire : " Je demande pardon à tout le monde pour les propos que j'ai tenus vendredi dernier pendant l'émission de Laurent Ruquier (...) Je ne parlerai plus jamais des événements du 11 septembre. Je n'émettrai plus jamais de doutes. J'ai été traité de révisionniste, ce que je ne suis évidemment pas ". Nous avons été choqués par ce communiqué. Non pas en raison du fond, mais parce que le ton révèle une peur panique. Une peur comme seule savent en inspirer les dictatures. Pire, ces mots : " J'ai été traité de révisionniste ", éveillent en nous deux échos. Le souvenir des communistes, d'abord, l'impression de suppression des libertés s'imposant une nouvelle fois à nous. On se souvient, comment Staline et ses complices se servaient de cette accusation pour se débarrasser des rivaux politiques surgis dans leurs propres rangs. Dans un sens plus actuel, ce terme de " révisionnistes " sert à flétrir ceux qui, dans l'opinion, contestent la réalité, voire le nombre des victimes, du génocide perpétré contre les juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette proximité implicitement proclamée entre un épisode incontestable, l'extermination des juifs, et la cause, sujette à enquêtes, des événements du 11 septembre 2001, est inquiétante. En effet, le rapprochement de ces deux drames tend à interdire toutes émissions d'opinions divergentes pour le plus récent. Comme il en est, peut-on considérer par décence, pour le plus ancien. Mais il y a pire. Cela crée
une connexion quasi sacrée entre ces deux événements.
Cette confusion n'est pas du fait de Bigard mais apparaît
comme le résultat des pressions exercées sur lui.
C'est sans doute là le plus étonnant. Car, établissant
une filiation occulte entre la " Shoah "
et le 11 septembre, on renforce les soupçons, proclamés
par certains, d'une complicité israélienne dans
les attentats du 11 septembre. Pour le fond, savoir si les Américains sont les auteurs des attentats du 11 septembre, nous devons avouer ne pas disposer de données suffisantes pour nous prononcer définitivement. Nous nous en tiendrons donc à ce que nous savons. Premièrement : Pour nous, il est indéniable que Oussama Ben Laden et son organisation, Al Qaïda, ont réalisé les attentats du 11 septembre 2001. Ceci pour les raisons suivantes :
Deuxièmement : Nous ne pouvons pas croire un pays occidental, en l'occurrence les États-Unis, capable de sacrifier de sang-froid un nombre aussi important de ses citoyens. Il nous apparaît encore moins possible, que des militaires prennent la responsabilité de tuer une brochette d'officiers supérieurs en tirant contre le centre nerveux de l'armée américaine, le Pentagone. Troisièmement : Certes, concernant l'affaire du 11 septembre, il existe beaucoup d'aspects non élucidés, quand d'autres suscitent la suspicion à l'égard des déclarations officielles. Sur ce sujet, une littérature considérable a été publiée dans laquelle s'affrontent des affirmations et des théories pour la plupart invérifiables. Il faudrait, pour dégager des conclusions crédibles, lancer des enquêtes multidisciplinaires, touchant des domaines aussi variées que l'architecture, les techniques aéronautiques, la psychologie, la connaissance des structures d'Al-Qaïda etc... Cela nécessiterait un budget considérable, dépassant les moyens de journalistes ou d'enquêteurs bénévoles. Résultat, se saisissant d'un aspect du problème, nombre d'individus ont essayé de découvrir la vérité. Les plus souvent avec les meilleures intentions du monde, certains ont pu croire découvrir la preuve d'un complot ourdi par les États-Unis contre eux-mêmes. Après tout, peut-être ont-ils raison. Mais, d'une part, leurs compétences n'embrassent pas toute la complexité du problème. D'autre part, leurs preuves, ou les éléments présentés comme tels, demeurent trop minces et manquent de procédures de vérifications. Quatrièmement : Si les États-Unis étaient
les responsables des attaques du 11 septembre, pour mener à
bien l'affaire, les services compétents auraient dû
faire travailler un nombre important d'hommes et de femmes. Le
temps s'écoulant et l'âge venant, pris de remords,
certains auraient parlé ou parleront. Ce serait, à
nos yeux, les seules preuves convaincantes et le seul moyen de
connaître la vérité, si l'autorité
américaine était coupable de cette machination.
|
|
www.recherches-sur-le-terrorisme.com |