|
Toujours membre du gouvernement libanais, Ahmad Fatfat nous a accordé cette interview au lendemain de son départ du ministère de l'Intérieur dont il détenait le portefeuille pendant l'attaque israélienne de juillet et août 2006. Né à Tripoli en 1953, il est le fils de l'ancien député Mohammad Khodor Fatfat et était un proche de Rafic Hariri.
|
décembre 2006
Alain Chevalérias & Badih Karhani : Le risque d'une reprise des affrontements entre le Hezbollah et Israël est-il définitivement écarté ? Ahmad Fatfat : Au contraire, à cause du problème palestinien, le Moyen-Orient vit en état de crise depuis bientôt 60 ans. De ce fait, y compris entre Israël et le Hezbollah, le risque d'une attaque demeure en suspens. Tout cela parce que le droit du peuple palestinien à vivre dans un État libre et indépendant est bafoué. Tant qu'une injustice majeure comme celle qu'endure le peuple palestinien perdurera, un sentiment de révolte dominera la région. Ceci d'autant plus que la politique dominatrice d'Israël se manifeste non seulement à l'égard des Palestiniens mais aussi des autres pays de la région. Le risque de conflit est bien présent parce que la volonté de confrontation est indissociable de la politique sioniste. A.C. & B.K. : Le Hezbollah peut-il prendre à nouveau l'initiative du déclenchement des hostilités ? Ahmad Fatfat : Sur le plan pratique non, en raison de la présence de la FINUL (1) et de l'armée libanaise sur la frontière. Mais, tant qu'Israël porte atteinte à la souveraineté libanaise, violant notre espace aérien et même parfois nos terres, n'importe quel incident peut dégénérer. A.C. & B.K. : Le Liban fonctionne sur une base confessionnelle. Certes, le Hezbollah s'est battu pour la souveraineté du pays, néanmoins est-il acceptable qu'une milice, recrutée parmi les membres d'une seule confession, garde des armes ? Ahmad Fatfat : Nous préférerions que la résistance soit le fait de l'État libanais et non d'un parti politique ou d'une communauté. Or, de plus, comme vous le remarquez, et nous le regrettons, en tant que résistance, le Hezbollah ne s'appuie que sur une seule communauté religieuse dans un pays qui en compte dix-huit. Certes, pendant près de dix ans, jusqu'en 2000, le Hezbollah a bénéficié du soutien de tous les Libanais. Ce n'est qu'après la libération des territoires occupés et l'évacuation des Israéliens du Sud-Liban, en 2000 (2) justement, que l'on a commencé à s'interroger quant à la légitimité de cette résistance. C'est une force militaire qui n'est pas soumise à l'autorité de l'État et cela pose un problème. Néanmoins, tant qu'Israël ne mettra pas un terme à sa politique hégémonique, même si cela n'est pas très légal du point de vue du droit international, beaucoup de Libanais estiment légitimes les armes du Hezbollah. A.C. & B.K. : Vous avez négocié avec le Hezbollah (3) à propos de son désarmement justement. Vous a-t-il paru sérieux ? Ahmad Fatfat : Oui car, au cours des négociations, le Hezbollah envisageait son désarmement dans un contexte plus large que celui du seul Liban. Il ne parlait plus que de la défense du territoire libanais et de la récupération des terres encore occupées, les hameaux de Chebaa (4). Quand le Hezbollah modifie sa stratégie politique la limitant au territoire libanais, associe son action à la libération des prisonniers libanais détenus en Israël et au respect de notre souveraineté libanaise par l'État hébreu, je le trouve sérieux. Vous savez néanmoins que le problème ne se limite pas à la relation entre le Hezbollah et l'État libanais. Ce parti se considère aussi comme l'allié de la Syrie et de l'Iran. Ce n'est pas une spéculation puisque ses responsables l'affirment dans leurs déclarations. A.C. & B.K. : Les accords de Taëf (5) parlent de la suppression du système politique confessionnel. Êtes-vous d'accord avec cette disposition ? Ahmad Fatfat : Je crois que Taëf a intégré les habitudes confessionnelles du Liban. Avant Taëf, la distribution des trois fonctions présidentielles entre les trois principales communautés n'était pas inscrite dans la Loi fondamentale. Nulle part il n'était écrit que le président de la République doit être maronite et le Président du Conseil sunnite (6). Néanmoins, Taëf prévoit qu'au bout d'un certain temps, allant par étapes, on procédera à l'élimination du confessionnalisme au Liban. On devait alors nommer une commission chargée de préparer la mutation mais malheureusement elle n'a pas été nommée. Avant de quitter la Présidence de la République, en 1998, le président Elias Hraoui avait bien envoyé une lettre au Parlement libanais pour lui demander de nommer cette commission. Mais sa démarche n'a pas été suivie d'effet. Taëf prévoit aussi la déconfessionnalisation de la Chambre en plusieurs phases et la création d'un Sénat confessionnel. Vous avez donc raison, Taëf avait préparé la déconfessionnalisation du système tout en préservant un garde-fou qui aurait été le Sénat. A.C. & B.K. : Bien, mais si le processus de Taëf n'a pas été appliqué, êtes-vous en sa faveur ? Ahmad Fatfat :Je crois que la déconfessionnalisation de la vie politique libanaise doit passer par des choix fondamentaux. Actuellement c'est la politisation du système confessionnel qui handicape son fonctionnement. Dans chaque communauté il y a un grand leader. Résultat, toute divergence politique entre ces leaders tend à se transformer en affrontement confessionnel dans la rue. C'est très dangereux. Voilà pourquoi je pense qu'il nous faut trouver une issue. Il faudrait travailler à l'élaboration d'une loi électorale permettant aux courants politiques de transcender les clivages confessionnels. L'adoption de la proportionnelle peut faire partie de cette approche. Mais, pour cela, il faut une véritable volonté politique. A un moment donné, il faudra à nos dirigeants le courage de dire s'il est plus important d'être un chef politique au niveau national ou de rester le chef d'un groupe confessionnel. Nous n'en sommes pas encore là. A.C. & B.K. : Avez-vous du nouveau concernant l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri ? Ahmad Fatfat : Je ne peux rien vous dire sur ce sujet parce que je ne suis concerné, ni de prés ni de loin par l'enquête. C'est une instruction internationale menée par les Nations unies. Notre seule tâche consiste à apporter un soutien logistique et à assurer leur sécurité aux enquêteurs. Néanmoins, de toute évidence l'enquête a fait de grands pas puisque le Conseil de Sécurité des Nations unies a demandé la formation d'un tribunal international. Dans la foulée, le gouvernement libanais a approuvé la démarche du Conseil de Sécurité. A.C. & B.K. : Certains reprochent au gouvernement libanais ce qu'ils appellent son acharnement sur ce dossier. Est-ce de l'acharnement ? Ahmad Fatfat : Loin de là! Il ne s'agit pas pour nous de chercher à nous venger ou de rechercher un coupable à tout prix. Il faut que tout le monde se rende compte du drame vécu par le Liban et sa classe politique. Au cours des trente dernières années, celle-ci a payé un lourd tribut. Nous avons perdu une dizaine de responsables politiques de haut niveau dont certains de grande envergure : deux Présidents de la République, un Premier ministre et des ministres avec Rafic Hariri. Nous avons perdu un mufti et plusieurs dignitaires religieux de toutes tendances et de toutes confessions. Il faut que cela s'arrête. A un moment, nous avons cru le calme revenu mais la reprise de la série noire, avec l'assassinat de Hariri, nous a démontré le contraire. L'élimination physique est restée une méthode d'action politique pour certains. Il faut donc aller plus loin dans l'enquête internationale, pour que le Tribunal international décourage un tel état d'esprit dans ce pays et dans la région. A.C. & B.K. : La démission des ministres du Hezbollah et d'Amal (7) du gouvernement est-elle dictée par une vision sectaire de la politique ? Ahmad Fatfat : Non, c'est un choix politique. Malheureusement, le moment était très mal choisi. Il y a un an, déjà, le 12 décembre 2005, le Hezbollah avait décidé une première fois de se retirer du gouvernement, comme cette fois-ci, en raison d'une démarche allant dans le sens de l'instauration d'un tribunal international dans l'affaire de l'assassinat de Hariri. L'ouverture d'une enceinte de négociations, le Congrès du dialogue national, a permis l'approbation à l'unanimité du principe de création du Tribunal international. Mais, maintenant que l'on aborde les détails, le Hezbollah et Amal, nos collègues chiites, décident de démissionner à la veille des discussions concernant ce tribunal au Conseil des ministres. Cela donne la désagréable impression d'une volonté de vengeance communautaire quant l'enjeu est, comme je vous l'ai dit, la vie politique, la démocratie et la liberté au Liban. La démission du Hezbollah travestit la volonté de servir l'intérêt général du pays en démarche sectaire. A.C. & B.K. : Au moins une centaine de milliers de personnes ont obtenu la nationalité libanaise, pour la plupart des Syriens, dans le courant des années 90. Comptez-vous annuler cette décision ? Ahmad Fatfat : C'est un problème très complexe. J'ai ordonné une étude sur le sujet. En réalité, environ 65 mille citoyens syriens ont obtenu la nationalité libanaise en 1994. Il faut néanmoins réfléchir à cela dans le cadre des discussions liées l'élaboration de la loi sur la naturalisation de 1994. Il est difficile de revisiter l'affaire douze ans plus tard, quand des enfants sont nés sur le sol libanais, quand des gens, naturalisés, ont acquis des biens au Liban. Une commission a été formée et a révélé l'illégalité de certains dossiers. On a pu annuler les naturalisations afférentes à ces dossiers, mais elles ne représentaient qu'un petit nombre de cas, environ 2700 personnes. En outre, le problème dépasse largement les 65 mille Syriens puisque nous sommes à 200 mille cas de naturalisation de toutes les confessions et de toutes les nationalités (8). A.C. & B.K. : Pendant les cinquante dernières années, la Syrie et Israël se sont comportés en prédateurs à l'égard du Liban. La neutralité politique et militaire du pays, garantie par les Nations Unies, vous paraît-elle une solution pour sa sécurité ? Ahmad Fatfat : Cette possibilité a déjà été évoquée dans les années 40, avant même l'indépendance, puis par la suite. Je crois cela très difficile parce que, que nous le voulions ou non, nous sommes un pays arabe. Nous ne pouvons nier notre appartenance à cet ensemble quand nous voyons l'injustice énorme dont le peuple palestinien est victime. Son drame ne peut nous laisser neutres. D'une part, la neutralité du Liban me paraît difficile à faire accepter politiquement à l'opinion libanaise. D'autre part, elle me semble hasardeuse. En effet, si nous bénéficions d'une garantie des Nations unies, rien n'empêcherait Israël et ses services secrets d'essayer de fomenter des troubles sur le territoire libanais. La véritable solution, me semble-t-il, n'est pas dans la neutralité du Liban, mais dans la résolution, avec l'aide des Nations unies et de la communauté internationale, du problème palestinien. Ceci pour permettre la création d'un État palestinien. Dans le cadre d'une neutralité déclarée, que ferons-nous des 500 mille Palestiniens réfugiés sur le territoire libanais ? Ils représentent 15% de la population vivant sur notre sol. En outre, la neutralisation n'est pas seulement une affaire de choix politique. Il faut aussi tenir compte de la dimension psychologique dans une opinion qui se sent concernée par tous les conflits subis par le Moyen-Orient. Rien ne sert de vouloir échapper aux cyclones. Il faut aller au fond des choses et essayer de résoudre les problèmes en les prenant à la racine. A.C. & B.K. : La Sûreté générale dépend du ministère de l'Intérieur. Elle est chargée du contrôle des frontières. On dit les gens du Hezbollah et les partisans de la Syrie très présents dans ce service. Quelle est la part de réalité dans ces affirmations ? Ahmad Fatfat : D'abord, retenez que le contrôle des frontières dont vous parlez ne concerne que les mouvements de personnes. Néanmoins, c'est vrai, la Sûreté générale est un service très important et qui, pendant des années, a collaboré directement avec l'appareil de sécurité syrien. Or, les mutations effectuées au sein de ce service n'ont touché que les plus hauts postes. Il y a encore beaucoup à faire. Mais, implicitement, je sens dans votre interrogation, la question " le Hezbollah contrôle-t-il la Sûreté générale ? " Bien sûr, dans son sein, on trouve des officiers ayant des affinités politiques connues à l'égard du Hezbollah. Et, voyez-vous, c'est normal dans un pays comme le Liban, quand l'appartenance communautaire se confond avec l'appartenance politique. A.C. & B.K. : Est-il normal de voir des officiers de l'État afficher ouvertement des convictions et une allégeance à l'égard d'une faction en belligérance contre le gouvernement ? Ahmad Fatfat : Au Liban, nous l'avons dit, l'allégeance politique est confondue avec l'appartenance communautaire. Est-ce normal dans un pays souverain ? Il faut l'admettre, le Liban vit des contradictions majeures. D'une part, on voit l'importance de l'appartenance confessionnelle, de l'autre, on voit des armes dans les camps de réfugiés palestiniens. Il existe aussi des bases palestiniennes, en dehors des camps, qui sont contrôlées par les Syriens. Le problème de la Sûreté générale n'est qu'un parmi d'autres. En outre, il n'est pas insoluble si nous travaillons, tous ensemble, à le résoudre progressivement. Néanmoins, il fait parti d'un tout, et pour lui trouver une solution, il fait aussi résoudre les autres difficultés qu'affronte le pays. A.C. & B.K. : Certains accusent la Sûreté
générale de laisser passer les armes destinées
au Hezbollah à la frontière. Qu'en est-il ? A.C. & B.K. : Nous avons entendu parler d'une présence d'Al-Qaïda au Liban. Est-ce sérieux ? Ahmad Fatfat : Ce n'est pas très clair. Nous avons mis la main sur quatre groupes qui, soit disant, étaient affiliés à Al-Qaïda. L'un d'eux, de 13 personnes, en janvier dernier (2006). Il avait clairement reçu un entraînement en Syrie. Nous l'avons neutralisé avant qu'il n'entre en action. A mon avis, c'est très douteux. Est-ce qu'il s'agit de membres d'Al-Qaïda ou ces groupes ne relèveraient-ils pas plutôt de ce que nous appelons ici l'Al-Qaïda syrienne ? Nous voulons dire par là des gens entraînés en Syrie, préparés pour entrer en Irak, mais venus au Liban pour une raison inconnue de nous. Plusieurs hypothèses sont évoquées. Ou bien ils n'ont pas pu passer en Irak et sont devenus encombrants en Syrie, ou bien ils ont été envoyés au Liban pour transmettre un message politique (9). A.C. & B.K. : Pouvez-vous nous parler des autres groupes ? Ahmad Fatfat : Le second a été arrêté après avoir lancé des grenades contre des casernes de l'armée. Il était constitué de trois Libanais et trois Palestiniens. A mon avis, même s'ils l'affirmaient, ils n'appartenaient pas à Al-Qaïda. Leurs méthodes étaient trop rudimentaires pour ça. Je crois plus à une cellule de génération spontanée de gens fanatisés. Le troisième groupe était le plus important et appartenait indiscutablement à Al-Qaïda. Nous avons pu mettre la main sur un de ses membres, un professeur d'Université qui préparait, par Internet, des attentats à New York. Il était en relation avec un réseau dispersé dans le monde entier. Le quatrième groupe, deux Libanais, l'un en Allemagne, l'autre au Liban, avait déposé des bombes qui n'ont pas explosé dans des gares en Allemagne (10). Ces gens, comme ceux du second groupe, n'appartiennent pas à Al-Qaïda mais à la catégorie des fanatiques de génération spontanée. Al-Qaïda existe mais on lui attribue parfois plus d'importance qu'elle n'en a. Son nom est utilisé à des fins politiques soit par des groupes locaux soit par ce que nous appelons l'Al-Qaïda syrienne, dont des éléments entrent au Liban pour y susciter un climat de peur. A.C. & B.K. : Quels sont les pays avec lesquels vous entretenez les meilleures relations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ? Ahmad Fatfat : Sur ce plan nous nous avons des relations avec beaucoup de pays. D'abord dans le monde arabe avec les Égyptiens, les Jordaniens, tous les pays du Golfe, l'Arabie Saoudite comme le Koweït, les Emirats ou le Qatar. Nous avons aussi de très bonnes relations avec les Européens, avec les Français en particulier. C'est avec ces derniers que nous travaillons le plus. Nous collaborons aussi avec les Allemands et les Américains. Nous sommes ouverts à une coopération sans limite dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et cela pour deux raisons. D'une part nous sommes les victimes du terrorisme et nous avons pour mission de protéger la population. D'autre part, en tant que membres du monde arabe, nous sommes souvent accusés de protéger les terroristes. A une petite échelle, j'ai vécu cela dans ma région. En 2000, des combats ont eu lieu entre l'armée libanaise et des individus armés dans la région de Donniyeh, d'où je suis. On a accusé la population d'héberger des terroristes. Ce n'était pas vrai. Je crois que la même chose se passe au niveau du monde arabe trop souvent désigné du doigt. Voilà pourquoi notre combat est double : parce qu'il faut se protéger et nettoyer la mémoire collective du sentiment que l'ensemble arabo-musulman est terroriste. |
|
(1) La FINUL, ou Force intérimaire des Nations unies au Liban, est la force d'interposition renforcée, en hommes et dans son mandat, depuis l'été 2006 à la frontière entre le Liban et Israël. Elle a été créée en 1978. (2) Au printemps 2000, l'armée israélienne s'est retirée de la région du Sud Liban qu'elle occupait depuis 1982. (3) Depuis plusieurs mois, avant l'attaque israélienne du 12 juillet 2006, des négociations étaient en cours entre les partis libanais et l'autorité, d'une part, le Hezbollah d'autre part, pour trouver un accord sur le désarment de ce dernier. (4) Israël est resté dans les hameaux de Chebaa, au moment de son départ du Sud Liban, au printemps 2000. Selon l'Etat hébreu, ce territoire appartient à la Syrie et doit être restitué à Damas à la suite de négociations de paix. Néanmoins, aussi bien Damas que Beyrouth affirment les hameaux de Chebaa appartenant au Liban. (5) Les accords de Taëf, signés dans cette ville d'Arabie Saoudite le 22 octobre 1989 par les députés libanais sous pression de la communauté internationale, préparaient la fin de la guerre civile. (6) En fait, ces règles sont le fruit du " pacte national " de l'automne 1943. Elles fixent le partage du pouvoir entre les trois principales communautés, la Présidence de la République revenant à un chrétien maronite, les fonctions de Premier ministre à un sunnite et la présidence de la Chambre à un chiite. (7) Les ministres du Hezbollah ou alliés au Hezbollah ont quitté le gouvernement le 11 novembre 2006. (8) Il s'agit d'une loi passée sous occupation syrienne. Sous prétexte d'humanité à l'égard de gens vivant au Liban et dépourvus de passeports parce que sans attaches avec un autre pays, elle a permis à un nombre important de Palestiniens, de musulmans et de Syriens d'accéder à la nationalité libanaise. Cette manoeuvre est particulièrement grave au Liban, car elle change le rapport de force, qui s'exprime en nombre de votants, entre les différentes communautés confessionnelles. (9) A ce propos, voir notre article " Nouvelle tentative syrienne de déstabilisation du Liban ? " (10) A propos de ces événements, voir notre article " Allemagne : Complément d'information sur un attentat. " |
www.recherches-sur-le-terrorisme.com |