LE MONDIALISME NOUS ÉTREINT

avril 2011

Nous vivons une ère de mondialisation jamais connue. Cette réalité correspond à la vitesse accélérée de nos transmissions grâce aux nouvelles technologies. En un peu plus d’un siècle, du cheval au galop et du bateau à voiles, nous sommes passés à celle de l’envoi instantané d’informations et à la liaison en moins d’une journée de n’importe quel point de la planète par avion. Comment ne pas s’en réjouir ? A une condition cependant : bien gérer cette nouvelle réalité. Mais certains se sont mis en tête autre chose. Ils veulent créer un empire mondial à leurs ordres. Ce sont les mondialistes. Il s’agit non pas d’une incontournable destinée de l’humanité, comme les tenants de cette ambition veulent nous le faire croire, mais d’un projet politique dont ils sont les auteurs. Pendant plus de quarante ans, Pierre de Villemarest a décrit les cercles mondialistes et leur pénétration des classes dirigeantes de nos pays. Aujourd’hui, nous sommes entrés, contraints, dans la pré-mondialisation. Toutes nos structures dirigeantes sont pilotées de près ou de loin par les mondialistes.

Dans l’opération mondialiste, les États-Unis jouent un rôle central. Ils n’en sont cependant pas les maîtres mais, contrairement à leur jugement, les exécutants. Utilisés comme force de contrainte, ils sont des outils entre les mains du pouvoir caché, les banquiers de Wall Street. Parmi ces derniers, le nom d’un homme émerge, celui de la famille Rockefeller, dont le patriarche, David, apparaît comme le fondateur des relais de la Commission Trilatérale et l’un des principaux créateurs du Groupe Bilderberg.

Sous le titre « Les faiseurs de crises », nous avons évoqué la perméabilité entre Wall Street, et le gouvernement américain. Quelques exemples : Henri Paulson, chargé des Finances sous Georges W. Bush, a été PDG de Goldman Sachs. Joshua Bolten, ancien de la même banque, a été directeur de cabinet sous le même Président. Comme Mark Patterson, lui aussi aux finances sous Bush. Dans l’équipe de Bill Clinton, Robert Rubin a dirigé 26 ans la banque Citigroup. John Tain est devenu le patron de Merryl Lynch et Robert Steel du holding bancaire Wachovia.

Comme nous le révélons dans la colonne ci-contre : « Des cabinets de nos ministres à la banque Rothschild », nous assistons au même phénomène en France entre la banque Rothschild et le pouvoir. Or cette richissime famille est-elle aussi favorable à l’idéologie mondialiste.

Comme nous l’a révélé Pierre de Villemarest dans « Faits et chroniques interdits du publics », le 8 juin 1991 à Essen (Allemagne), David Rockefeller jetait bas le masque en déclarant à une conférence du Groupe Bilderberg : « Le monde est maintenant plus sophistiqué et disposé à marcher vers un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et des banquiers mondiaux est sûrement préférable à l’autodétermination nationale que l’on pratiquait dans les siècles passés ».

Ces mots révélaient un pas franchi vers l’objectif des mondialistes. Ils signifiaient qu’ils s’estimaient suffisamment forts pour ne plus avoir à craindre une contre-attaque des pouvoirs en place. Et pour cause, leurs agents sont installés au sein de ces derniers. De la phase de l’infiltration, décrite par Villemarest, ils sont passés à celle des ordres donnés aux gouvernements de tout l’Occident.

Les preuves ? Elles sont légions. Prenons la conférence de presse de Nicolas Sarkozy du 24 janvier à l’Élysée. Sous prétexte de faire cesser la spéculation sur les devises, à première vue une bonne initiative, il propose de renforcer le rôle du FMI (Fonds monétaire international).
Or qu’est-ce que le FMI ? Créé en 1944 à l’instigation des Américains, il a reçu pour mission : « de promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».

Dans les faits, sous prétexte de sortir des pays de la banqueroute, dans le Tiers-monde et aujourd’hui en Europe avec la crise grecque, il interdit, par exemple, les subventions sur les produits de première nécessité. En d’autres termes, il fait payer aux pauvres pour les dettes faites par les plus riches. Drôle de moyen « de faire reculer la pauvreté » !

Depuis 2007, Dominique Strauss-Kahn, un socialiste, mondialiste proche des banquiers, dirige le FMI en parfaite harmonie avec Sarkozy. Cela en dit long sur le degré d’infiltration de nos structures dirigeantes. Au sein de nos gouvernements, par arrivisme ou par conviction, on compte nombre de relais du mondialisme. En France, aujourd’hui, les plus visibles sont Christine Lagarde (Bilderberg 2009), notre ministre de l’Économie, et Pierre Lellouche (Trilatérale), secrétaire d’État au Commerce extérieur.

Christine Lagarde et Pierre Lellouche ne sont pas les seuls relais du mondialisme au sein de nos institutions. Parmi les noms des participants au Groupe Bilderberg, figurent plusieurs de nos anciens Présidents de la République et de nos anciens Premiers ministres, comme Valéry Giscard d’Estaing (1968)
(1) Georges Pompidou (1966), Lionel Jospin, Dominique de Villepin (2003), Laurent Fabius, Michel Rocard ou Pierre Bérégovoy.

Plusieurs de nos anciens ministres se sont aussi fait remarquer au cours des rencontres mondialistes : Jean-Bernard Raimond (Bilderberg), Jean-François-Poncet (Bilderberg 1985), Bernard Kouchner (Bilderberg 2005), Michel Barnier (Bilderberg 2007) Elisabeth Guigou (Trilatérale). On note aussi le nom de François Copé (Trilatérale), simple député, certes, mais jouissant d’un avenir prometteur, ou celui de Jean-Louis Bourlanges (Trilatérale), membre de la Cour des comptes et député européen.

On voit aussi bien des noms de gens de droite que de gauche. Le mondialisme dépasse les simples étiquettes politiques et l’on comprend mieux pourquoi, socialistes ou membres de l’UMP tiennent un discours aussi proche. Leurs bagarres électorales ne sont plus que des jeux stériles pour amuser la galerie. Pas des affrontements sur les enjeux stratégiques, puisque l’essentiel est décidé ailleurs.

L’Union européenne elle-même, voulue par les Américains, est sous les ordres des mondialistes. Ainsi, le 19 novembre 2009, Herman Van Rompuy était nommé à la tête de la Commission européenne. Le 12, sept jours plus tôt, au cours d’un dîner organisé par le vicomte Étienne Davignon (2), président du Groupe Bilderberg, Van Rompuy était prié de préciser sa vision de l’Europe. Après ce qu’il convient d’appeler un examen de passage, comme un seul homme, les 27 pays de l’Union européenne ont voté en sa faveur pour le placer à la tête de la Commission.

Il faut du reste savoir cette dernière une cible de choix pour les lobbies mondialistes. Dans la liste des membres de la Trilatérale de 2010, nous avons répertoriés quatre membres ou anciens membres de la Commission européenne : Lord Brittan, Lord Patten of Barnes, Jacques Santer et Peter Sutherland. Figurent aussi 12 noms de membres ou d’anciens membres du Parlement européen.

A Bilderberg, le bilan apparaît encore plus impressionnant : 27 personnes qui ont servi comme commissaires à la Commission européenne ont assisté aux réunions. Figurent en bonne place les noms de José Manuel Barroso, Emma Bonino, Lord Brittan, Jacques Delors, Pascal Lamy ou Javier Solana.

Ces gens sont les exécutants, on l’a compris, de décisions politiques qui leur échappent. Les décideurs sont ceux qui fournissent le nerf de la guerre : les grands trusts industriels et, surtout, le monde de la finance.

On se souvient de la banque Goldman Sachs, l’une des principales institutions financières de Wall Street, coupable du déclenchement de la crise de 2008. Nous avons déjà mis en valeur plus haut la perméabilité entre l’administration américaine et cette banque. Or elle est l’entreprise financière la plus citée, dans la liste des membres de la Trilatérale. Elle n’apparaît pas moins de six fois. Mieux, Peter Sutherland, président de « Goldman Sachs International », est aussi, comme nous l’avons vu, un ancien membre de la Commission européenne.
Le groupe Bilderberg se montre moins hospitalier à l’égard de Sachs, seul Lloyd Blankfein, son directeur général figurant sur les listings. En revanche, on voit apparaître les noms de George Soros, de la Banque Morgan et, surtout, des Rothschild : Guy de Rothschild en 1974, Emma en 1995, Evelyn en 1998, Lynn Forester de Rothschild, la même année, et Jacob. Un vrai trust familial !

On sait l’argent roi pour diriger l’action des hommes politiques. Remettre des enveloppes de fin de mois apparaît néanmoins fastidieux et, de plus, onéreux. Les banquiers initiateurs du mondialisme ont inventé un meilleur système : prenant le contrôle de nos institutions politiques par le biais des hommes qu’ils y ont placés, du même coup, ils assurent à ces derniers de confortables salaires et les honneurs dont ceux-ci sont friands aux frais de la princesse.

Si d’aventure le bénéficiaire de notre générosité forcée se croit libre d’en faire à sa tête, il perd sa position. Ainsi en a-t-il été pour Dominique de Villepin, qui a été rejeté du sérail. Hostile à l’attaque contre l’Irak en 2003, nous croyons qu’il a été piégé dans une affaire montée de toute pièce, « Clearstream », pour lui barrer le chemin à l’élection présidentielle de 2007 (4).

Encore faut-il mettre sur pied les stratégies et, tout aussi important, les faire remonter aux différentes structures exécutives, les gouvernements ou la Commission européenne, pour les faire appliquer.

L’une des officines de mise au point de la stratégie est le CFR (Council on Foreign Relations). Basé à New York, il dispose d’un « think tank », le « David Rockefeller Program », qui réfléchit à l’édification d’une gouvernance mondiale. Le CFR est un point de passage quasi obligé pour les personnalités américaines accédant aux positions gouvernementales de premier plan.

Directeur du bureau européen de la Trilatérale (5), Paul Revay nous a expliqué au cours d’une interview comment les ordres remontaient. Des hommes dénommés « sherpas » ont pour mission d’acheminer les dossiers réalisés sous prétexte de lobbying. Ces derniers n’ont en principe qu’une valeur informative ou indicative. En réalité, ils sont perçus comme des ordres par ceux qui veulent conserver leurs positions.

Reste à faire passer le message mondialiste dans l’opinion. D’abord par petites touches, par exemple en flétrissant le nationalisme ou en soutenant le multiculturalisme. Comment s’étonner de retrouver les grands noms de la presse à Bilderberg : Lord Black of Crossharbour du Telegraph, Donald E. Graham, directeur du Washington Post, Paul Gigot du Wall Street Journal ou Thomas L. Friedman du New York Times, qui écrit des articles ouvertement mondialistes. Figure aussi le nom de Rupert Murdoch, magnat de la presse aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans plusieurs pays du reste du monde.

Pour la France, à Bilderberg s’illustrent tout particulièrement Christine Ockrent, connue pour ses évictions de journalistes irrespectueux de la ligne, Alexandre Adler, auteur d’éditos fantasques dans Le Figaro. A la Trilatérale, c’est Nicolas Beytout, un moment rédacteur en chef au Figaro, avant de prendre la direction des Échos, qui fait office de figure de proue du mondialisme.

Les membres de ces structures vous expliqueront tous que ces réunions n’ont pas grande signification. Elles ne seraient rien d’autre que des rencontres d’amis préoccupés par le bien commun. Alors demandez leur pourquoi ces rencontres ne rassemblent que des gens appartenant aux cercles influents. Et, surtout, pourquoi on dépense autant d’argent pour les organiser et entretenir leurs structures de soutien ? Avant de prendre le pouvoir en Russie et en Chine, les Communistes, eux aussi, passaient pour des gens inoffensifs.

Notes

(1)Entre parenthèses sont indiqués le nom de l’organisation et l’année au cours de laquelle la personne a assisté à la rencontre.
(3) Étienne Davignon est aussi un important homme d’affaires, en outre président de l’Union minière du Haut Katanga.
(4) Voir « Des corbeaux sur la France », et «
Clearstream : Les données occultées »
(5) Ce bureau est situé rue de Téhéran à Paris.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des cabinets de nos ministres à la banque Rothschild et vice et versa

Sébastien Proto, ancien directeur de cabinet d’Éric Woerth, le ministre déchu, a obtenu l’accord de la Commission de déontologie pour entrer à la banque Rothschild.

Il ne sera pas en terrain inconnu, en tant que proche de l’ancien ministre du Travail. La femme de Woerth, Florence, a elle aussi travaillé chez Rothschild de 1997 à 2002. Tout comme Éric de Sérigny, ancien conseiller du même Woerth, dont les Rothschild ont su apprécier les services de 1968 à 1981.

Ce ne sont pas les seuls cas. François Pérol, par exemple, après avoir tenu le rôle de directeur adjoint du cabinet de Francis Mer, alors ministre de l’Économie, avant de rejoindre celui de Nicolas Sarkozy, succédant à Mer, avait lui aussi trouvé refuge chez Rothschild en 2004.

Que la Commission de déontologie ait donné son accord est révélateur de la perte de repères de nos « élites ». Le simple citoyen ne peut que trouver troublante la promiscuité entre cette banque privée et le pouvoir politique de notre pays, singulièrement quand il s’agit de la gestion de nos finances.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

 

Lire aussi:
 
Retour Menu
Retour Page Accueil