Interview de
HOUMAM KHALIL MOHAMMAD ABOU MALLAL AL BALAWI
dit ABOU DOUJANA AL-KHORASSANI
diffusé le 28 février 2010
(Suite attentat de Khost en Afghanistan)

(Remarque : Houmam Khalil Mohammad Abou Mallal Al Balawi est aussi appelé Humam Muhammad Abu Mallal Al-Balawi)

Présentation du document : Vidéo passant l’interview par As Sahab (1) de Hammam Khalil Mohammad Abou Mallal Al Balawi dit Abou Doujana Al-Khorassani, le Jordanien auteur de l'attentat de Khowst (ou Khost) (2). Diffusée sur Internet le 28/02/10, le fichier et daté du 7/02/10. L’interview est précédée d’un retour commenté sur les évènements pour dire Barack Obama dans la continuité politique et militaire de George Bush.

Rappel des événements : Le 30 décembre 2009, un agent travaillant pour les Renseignements jordaniens se faisait sauter à Khowst (Khost), dans un camp de la CIA, en Afghanistan. Cette attaque aurait tué 8 Américains au total, dont plusieurs officiers de renseignement, auxquels il faut ajouter un officier de renseignement jordanien. Son auteur, Abou Mallal Al Balawi, dit Abou Doujana Al-Khorassani, est un jordanien qui travaillait comme agent double, pénétrant Al-Qaïda pour le compte des services de son pays.

Notre analyse : Dans la vidéo, Abou Mallal Al Balawi présente une histoire destinée à lui donné bonne figure. D’autre part, nous remarquons un hématome à son oeil droit, qui pourrait être le résultat d’un coup. Quand il parle de son parcours, de la manière dont il a été recruté et de son intention de se donner la mort pour entraîner avec lui des Américains et son officier traitant jordanien dans le trépas, il exagère les éléments destinés à faire accroire qu’il a toujours été ferme contre « l’ennemi ».

Il n’est pourtant pas très crédible. Par exemple, il affirme que, dès l’invasion américaine de l’Irak, il a cherché à se rendre dans ce pays pour y faire le jihad. Si c’était le cas, il y serait parvenu : en 2003, en 2004 et en 2005, nous rendant en Irak par la route à partir de la Jordanie, nous avons vu la frontière facile à traverser. Si son identité pouvait présenter une difficulté pour passer devant la police, il lui était facile d’embarquer sur l’un des nombreux véhicules utilisés par les contrebandiers, que nous avons vus dans la dernière agglomération avant la frontière. Nous croyons aussi Abou Mallal Al Balawi inventant une histoire, quand il prétend que son arrestation lui a été révélée auparavant par un rêve prémonitoire, pendant lequel il s’est vu en compagnie d’Abou Moussab Al-Zarqaoui.

A l’opposé de ce qu’il avance, nous sommes convaincu qu’approché par les services jordaniens, il s’est laissé facilement convaincre d’infiltrer Al-Qaïda pour de l’argent. Cela ressort de ses propos insistants et méprisants sur l’argent. Sur le terrain, en Afghanistan et au Pakistan, en revanche, ou bien il a commis des erreurs et, découvert, s’est vu obligé de coopérer à sa propre perte avec les gens d’Al-Qaïda. Ou bien, ne supportant plus la pression psychologique à laquelle il était soumis, touché aussi sans doute par le remord, il a fini par flancher et tout avouer aux hommes d’Al-Qaïda.

La naïveté des officiers de Renseignement américains et jordaniens apparaît étonnante. Ils n’ont, semble-t-il, pas apprécié la capacité de manipulation psychologique des islamistes. Trop sûrs d’eux, convaincus de la toute puissance de leur argent, ils ont aussi oublié l’importance de l’idéologie.

Certains seront surpris qu’Abou Mallal al Balawi soit allé jusqu’au bout en se donnant la mort. N’aurait-il pas pu, pour sauver sa vie, tout avouer aux officiers américains et jordaniens pour faire désinstaller la bombe fixée à son corps ? Se demanderont-ils. Il aurait pu ensuite vivre sous la protection occidentale, par exemple aux Etats-Unis.

Les mécanismes psychiques humains sont complexes. Nous pensons qu’Abou Mallal Al Balawi, outre le retournement dont il a été l’objet de la part des hommes d’Al-Qaïda, souffrait aussi du « syndrome de Cousin », le personnage central du livre de Pierre Boulle, « Un Métier de seigneur ». L’auteur décrit un agent, trahissant une première fois pour échapper à la torture, mais résistant à celle-ci quand ses amis l’interrogent sans ménagement pour savoir s’il a trahi. Pour préserver son image, un homme peut accepter des souffrances incroyables, et même marcher jusqu’à la mort.

A cela, il faut ajouter la peur, la violence peut-être même, auxquelles Abou Mallal Al Balawi était soumis. Cet hématome sur le visage pourrait être l’expression de cette violence. La mort, dans ce cadre, aurait pu apparaître comme une délivrance.

Il est du reste possible que ces différents facteurs se soient conjugués pour conduire au drame qui s’est déroulé dans la base de Khowst (Khost) le 30 décembre 2009. Américains et Jordaniens ont visiblement manqué de compétence pour gérer une situation de ce type.

L’interview

Houmam Khalil Mohammad Mallal al Balawi alias Abou Doujana al Kharassani

As-Sahab : Si Dieu le veut, nous allons faire une interview avec le Dr Abou Doujana al Khorassani, qui va mener une opération spéciale contre une cible sensible. Il s'agit d'une réunion de la direction de la CIA à Khost, en Afghanistan, avec les experts responsables des drones qui sont utilisés pour tuer et terroriser les musulmans en Afghanistan et dans la zone tribale. Tout d'abord nous demandons au Dr Abou Doujana de se présenter et de faire un bref bilan de son itinéraire jihadique

Abou Doujana Al-Khorassani : Paix, miséricorde et bénédictions d'Allah sur vous. Louanges à Allah Seigneur des univers, bénédiction et paix sur le maître des messagers, Mohammad (3), sur sa famille, ses compagnons. Après le préambule nécessaire : Votre humble frère, Abou Doujana Al-Khorassani vient de Jordanie. J'ai 32 ans, je suis médecin en Jordanie. En réalité j'ai commencé ma voie dans le jihad il y a bien longtemps suite à l'invasion américaine de l'Irak. Nous avions essayé de rejoindre le jihad en Irak mais Allah en avait décidé autrement. Nous écrivions dans les forums sous le pseudonyme d'Abou Doujana Al-Khorassani (ou Abi Doujana). J'étais aussi modérateur sur le site Al-Hisbah (4). Nous demandons à Allah de faire revenir ce site en ligne. Je signai Malek al Achjaï. C'est votre humble fidèle. Je suis sorti pour le jihad cette année, le troisième mois de 2009.

As-Sahab : Parlez-nous de votre départ de Jordanie pour la terre du jihad et des mobiles de cette émigration (5).

Abou Doujana Al-Khorassani : Tout d'abord, nous avons assisté aux évènements de Gaza (6). C’était très douloureux et je n'arrive toujours pas à oublier cette scène diffusée sur Al-Jazeera lorsque des filles de Sion (NDT des Israéliennes) regardaient Gaza sous les bombardements des avions de combat F-16 à l'aide de jumelles. Elles contemplaient le massacre de musulmans comme si elles regardaient un phénomène naturel ou un film... J'avais écrit un article sous le titre : «  Quand mes mots boiront mon sang ». Louanges à Allah, l'idée de sortir pour le jihad commençait à se fortifier en moi. Allah a voulu que je vois dans mon rêve Abou Moussab Al-Zarqaoui (7) comme s'il était chez moi. Je lui ai demandé : « N'es-tu pas mort ? » Il m’a répondu : « J'ai été assassiné, mais comme tu le vois, je suis toujours en vie ». Son visage était rayonnant, il semblait occupé comme s'il préparait une opération. J'aurais voulu le transporter vers un endroit sûr ou l'emmener à l'étranger avec ma voiture. J’ai aussi souhaité qu'on nous bombarde et que mourions ensemble. Qu'Allah soit loué comme si l'endroit sûr était de mourir pour la cause d'Allah! Après quoi, j'ai prié l'un de nos frères de demander l'explication de ma vision à ceux qui savent lire les rêves. Certains ont affirmé : « Tu sortiras pour le jihad pour la cause d'Allah, avec la permission d'Allah ». D'autres m’ont dit : « Les forces de sécurité vont te rendre visite ». Je crois que cette vision s’est réalisée et, avec la permission d'Allah, je vais sortir pour le jihad et les forces de sécurité sont venues chez moi. Je devais préparer une opération comme martyr pour venger la mort d'Abou Moussab al Zarqaoui et beaucoup d'autres de nos frères victimes des drones au Waziristan (8). Si Dieu le veut c'est l’explication de ma vision.

As-Sahab : Passons à quelques détails sur votre venue de Jordanie en terre de jihad. Comment Allah vous a-t-Il accordé la grâce de réaliser cette opération spéciale ?

Abou Doujana Al-Khorassani : En fait, tout cela a commencé avec la venue des forces de sécurité chez moi à 11 heures et demi du soir. Elles ont frappé à ma porte. Terrorisée, ma femme m'a dit : « la police est là ». Allah soit loué j'ai compris que l'heure de mon arrestation était venue. Ils sont venus, ont pris mon ordinateur, fouillé la maison et m'ont emmené. Sur le procès verbal de mon arrestation il était indiqué : « Possession de produit interdit ». C'est un mensonge. Ils mentent toujours et inventent n'importe quoi pour arrêter un musulman. Ils m'ont arrêté et envoyé à Wadi al Sayr dans un centre des Renseignements. Par Allah ce qui me préoccupait le plus était... J’étais en contact à travers les forums avec les frères. Aussi ce qui me préoccupait le plus et dont j'avais peur, c’est que les Renseignements ne puissent nuire à nos frères musulmans, mes chers moujahidine, à travers moi. C'est ce que je craignais le plus. Allah en avait décidé autrement, Il les a aveuglés. Ils auraient pu avoir accès à des informations très précieuses sur l'activité jihadique. Après m'avoir arrêté et interrogé, surtout la deuxième nuit, je me suis mis à implorer Allah, il n'y a aucune force qui puisse empêcher le croyant de communiquer avec son Dieu. Je me suis mis à prier afin qu'Il me sauve et qu'Il épargne les moujahidine de tout préjudice dont j’aurais pu être la cause. J'implorais Allah : « Seigneur! Je préfère mourir dans ma cellule que de causer du tort à un musulman. Louanges à Allah ! ». L'officier des renseignements s'appelait Ali Ben Zeid ou Abou Zeid. Il travaillait avec Abou Fayçal, dans la section de lutte contre le terrorisme, cet idiot ! Allah, le Tout puissant, a donné corps à Sa ruse en la personne de cet imbécile. Ce dernier m'a demandé de collaborer avec les services de renseignements afin d'espionner les moujahidine au Waziristan et en Afghanistan (NDT : redites). Incroyable ! A moi qui cherchais sans succès le moyen pour sortir faire le jihad pour la cause d'Allah, cet imbécile offrait de se rendre sur la terre du jihad. C'était le rêve pour moi! Louanges à Allah Seigneur des univers, mon rêve se réalisait.

As-Sahab : Pouvez vous nous parler des méthodes qu'ont utilisées les renseignements pour vous recruter ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Quand ils arrêtent un frère et essaient de le convaincre de travailler avec eux, ils lui promettent tout le confort matériel d’ici-bas. Parfois, ils utilisent des arguments faibles et futiles, comme de dire que le roi est de la famille du Prophète. Qu'est-ce que les liens familiaux ont-ils à voir dans tout çà ? Abou Al-Lahab (9) était de la famille du Prophète. Des arguments futiles. Ce criminel essayait de me laver le cerveau, en fait, Allah soit loué, cet idiot creusait sa propre tombe.
Je veux dire que les services de renseignements jordaniens croient dur comme fer dans les dieux du canard boiteux, l'Amérique. Ils croient en leurs dieux, ils croient dans l'argent qu’ils reçoivent. Allah soit loué, quand ton idéologie est corrompue, tu crois que les autres adoptent la même idéologie corrompue. Ils ont essayé de me séduire avec l'argent, des sommes qui atteignaient les millions de dollars selon la personnalité ciblée. Surtout s'il s'agissait des chefs d'Al Qaïda au Khorassan. Nous demandons à Allah de les préserver. Ils me promettaient des millions et des millions, il ne s'agissait pas de paroles en l'air. Tout cela se passait avec l'aval du roi Abdallah II. Nous avons des preuves, il a une connaissance exacte du projet et les services ne peuvent envoyer personne à cet endroit (NDT : l’Afghanistan) sans l'accord du petit Abdallah, le roi Abdallah II (10). Ils croient que s'ils proposent de l'argent à quelqu'un, il sera disposé à abandonner sa foi. Ils croient que, comme eux, nous adorons l'argent et les petits plaisirs. C'est très étrange de proposer cela à un homme dont le dernier article était " Quand mes mots boiront mon sang ! " Un homme qui brûle pour le martyre et incite la « oumma » (11) au jihad. Comment oses-tu (NDT : s'adressant à l'officier) en toute insolence, me dire « va et espionne les moujahidine ? ». Cette idiotie là on ne la trouve pas que chez les services Renseignements jordaniens. En réalité j'avais compris qu'ils essayaient de me séduire avec l'argent. Abou Zeid m'emmenait au Safeway à Amman et à Carrefour. Il m'achetait des affaires pour deux ou trois cents dinars (NDT : autant en euros). Ce corrompu envoyait les factures à ses maîtres. Il achetait même de la nourriture pour son chien et envoyait la facture au titre de mes dépenses. En d'autres termes, sous mes yeux, il volait son institution. Il croit que tu suis son idéologie. Il croit que sa religion est la vraie. Sa religion est la jouissance, sa religion est l'argent. Quelqu’un croyant en Allah le Tout puissant, au paradis, à l'enfer et à l'éternité, au « jour où les gens ressusciteront devant le Seigneur des univers », comment une poignée d'argent lui fera-t-elle abandonner sa religion et vendre ses frères ? Louanges à Allah, vous ne trouverez pas un musulman, portant en son cœur le poids d'un atome de « Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mohammad est son Prophète » (12), qui accepterait de vendre sa religion contre tout l'argent de la terre.

As-Sahab : A l'époque où l'agent Abou Zeid traitait avec vous et essayait de vous recruter, est-ce que vous avez eu connaissance des crimes commis par les Renseignements jordaniens apostats ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Cet homme travaillait clairement à m’enrôler. De mon côté, je pouvais, grâce à Allah, étudier sa psychologie et réagir en conséquence, lui donnant des signaux indirects et me basant sur sa mentalité. Par exemple, je me disais hésitant à partir, de peur de mourir, pour lui faire croire que j'adhérais à son idéologie, celle de l'argent. Je lui demandais de l'argent, lui demandais de combien serait la valeur des primes et les cadeaux qu'il me promettait. Tout cela pour lui faire croire que je suivais leur religion qui est l'argent. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble. Nous allions au restaurant, nous prenions des repas de 50 dinars jordaniens, l'équivalent de 70 dollars. Cet homme, avec le temps, commençait à me raconter ce qui se passait au sein des renseignements jordaniens. Il m'a dit comment il avait envoyé un officier de renseignement parlant avec l'accent irakien pour infiltrer les musulmans en faisant croire qu'il était un moujahid appartenant au jihad irakien. Le soir du départ pour la cause d'Allah, les forces de l'ordre venaient arrêter les volontaires. Abou Zeid m’avouait tout cela. Cet idiot m'a dit : «  Si tu y vas et parviens à tuer n'importe quel chef des moujahidine , tu seras le héros de la Jordanie, comme mon patron Ali Bourjak ». Selon Abou Zeid, Ali Bourjak, directeur de la lutte contre le terrorisme en Jordanie, serait le responsable de l'assassinat, le cheikh martyr, comme nous le comptons, Abdallah Azzam (13) à Peshawar il y a environ 20 ans. Après quoi, il avait commencé à monter en grade jusqu'au poste de directeur de la lutte contre le terrorisme. C'est comme ça qu'agissent les renseignements jordaniens.
Les renseignements jordaniens sont responsables de l'assassinat du cheikh martyr Abdallah Azzam. Avec la permission d'Allah, c’est ce que nous croyons. Allah est son juge et nous ne faisons pas de la surenchère sur Allah. C'est eux qui l'ont tué et ils font semblant de le pleurer, ils avaient infiltré un espion à ses côtés, d’après ce que j’ai pu savoir de l'officier des Renseignements. J’ai pu aussi apprendre quel rôle avaient joué les services de Renseignements jordaniens dans l'assassinat d’Imad Moughnieh (14), le responsable militaire du Hezbollah. Les Renseignements jordaniens ont tué cet homme en utilisant un espion. C'est le même motif qui les poussait à m'envoyer au Waziristan et en Afghanistan. Ils ont une belle collection de réussites. Par exemple, ce criminel m'a avoué avoir tué Abou Moussab al Zarqaoui. Les services de Renseignement jordaniens ont dit aux Américains où se trouvait Abou Moussab, selon les dires de ce criminel. Les résultats obtenus par les services de Renseignement jordaniens les encouragent à poursuivre dans cette voie. Mais, avec la permission d'Allah, après cette opération (NDT : celle de Khost), ils ne s'en remettront pas. Ils ne s'en remettront jamais (...) (NDT : répétitions).

As-Sahab : Comment avez-vous quitté la Jordanie pour le Pakistan et qui a payé le voyage ?

Abou Doujana Al-Khorassani : En réalité ce sont les Renseignements jordaniens, qu'Allah les maudisse, qui m'ont donné de l'argent, une somme importante, et qui ont payé le billet. Ils m'ont aussi aidé à falsifier certains papiers nécessaires pour obtenir un visa pour le Pakistan. C'est pour cela que, pour me rendre au Waziristan, je suis passé par l'aéroport de Peshawar. Pour mon travail, les Renseignements jordaniens ont continué à m'envoyer des milliers de dollars qui sont désormais aux mains des moujahidine pour acquérir du matériel qui va amener destruction et désolation (NDT : pour nos ennemis). Une fois à Peshawar, le contact pris avec les moujahidine, je suis arrivé sains et sauf au Khorassan (15). Louanges à Allah ce sont les Renseignements jordaniens qui ont pris en charge toutes les dépenses.

As-Sahab : Après votre arrivée sain et sauf auprès des moujahidine, avez-vous pensé à couper vos contacts avec les Renseignements jordaniens qui vous avaient envoyé en mission ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Non car cette relation était une ressource pour attirer les services de Renseignements qui étaient devenus eux-mêmes une proie. C'est ce que les moujahidine ont compris ici, dans le Khorassan (15). La première chose que nous avons faite était d'organiser une cellule de réflexion afin de monter l’opération. Tout devait être fait dans le but d'attirer les Renseignements jordaniens dans un guet-apens, pour les capturer, les tuer ou bien leur faire parvenir un message sanglant que les moujahidine, avec la permission d'Allah, leur enverraient utilisant les mêmes tactiques qu’eux. C'était la raison principale, cette proie en vue à saisir. A cela s’ajoutait l'argent que ces imbéciles nous offraient sur un plat. C'est cet argent que nos frères ont reçu dans la péninsule arabique pour mener l'attaque contre le « taghout » (16) Mohammad Ben Nayef (17). C'est une nouvelle époque qui se présente pour les moujahidine, si Dieu le veut. Ils vont utiliser des méthodes qui égalent et même surpassent celles employées par les services de sécurité des pays les plus forts, comme la Jordanie et l'Amérique, avec la permission d'Allah.

As-Sahab : Une fois prise la décision de poursuivre cette relation afin de la retourner contre les Renseignements jordaniens, quelles ont été les subterfuges employés pour les convaincre que vous espionniez pour de bon les moujahidine et comment avez vous pu cacher votre intention de les attaquer ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Allah est avec nous ! La protection d’Allah tout puissant préserve l'homme. Louanges à Allah ! Nous utilisons la ruse dont Il nous a dotés. Allah dit : « Ils complotèrent mais Allah a fait échouer leur complot, Allah est le meilleur en stratagème» (18). Allah nous fournit la ruse nécessaire pour faire face aux « kouffar » (12)(19). C'est ça la raison fondamentale, le soutien d'Allah le Tout puissant. Je suis sûr, qu’en tant que moujahidine, nous avons commis quelques fautes qui auraient pu conduire à l'échec cette opération. Mais Allah est le meilleur des protecteurs. Nous nous concertions beaucoup. La première chose que nous avons faite a été de couper toute relation pendant quatre mois afin d’inquiéter les Renseignements jordaniens. Qu’ils se disent : « Ce type nous a lâché ». Nous pensions que donnant signe de vie après ce long silence et prétextant de conditions très difficiles, ils se jetteraient avec voracité sur tout ce que je leur donnerai. C'est en effet ce qui s’est passé (...) (NDT : répétitions).Nous avons repris contact avec eux au bout de quatre mois, leur apportant des films de certains chefs moujahidine pour leur faire croire que je faisais cela pour trahir. Louanges à Allah, ils ont mordu à l'hameçon et étaient très contents des films que je leur ai envoyés après les avoir réalisés avec les caméras des moujahidine. Après quoi, nous avons donné de informations fausses ou imaginaires à propos de cibles afin de les allécher. Par exemple, si les moujahidine préparaient une action quelque part, nous disions aux Renseignements que cette dernière devait se dérouler ailleurs afin de couvrir les moujahidine. Nous leur donnions aussi de vraies informations que nous savions déjà en leur possession. Après un certain temps, les services de Renseignement jordaniens et cet imbécile d’Abou Zeid, qu'Allah avait envoyé pour me servir dans cette tâche, étaient persuadés qu'Abou Doujana Al-Khorassani travaillait pour eux tandis que nous, avec l'aide d'Allah, nous travaillions à leur perte.

As-Sahab : Vous est-il possible de nous parler des préparatifs de cette opération, des personnes visées et des leçons que vous avez tirées en mettant sur pied ce grand projet ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Au début nous projetions de tuer ou de capturer Abou Zeid à Peshawar. Nous avions pris rendez-vous et l'opération consistait à le prendre en otage ou à le tuer s'il essayait de résister. Mais, en raison de l’environnement sécuritaire, nous avions estimé la situation trop dangereuse. Allah avait pensé à un autre destin. Les Renseignements jordaniens ont le souffle coupé non ? Ils croient qu'il y a quelqu'un qui leur fournit des informations sur les chefs du jihad. Allah a voulu qu'ils viennent par la frontière afghane et que le rendez-vous ait lieu dans la région de Gholam Khan (20). Ce qui est étonnant, c’est qu’Abou Zeid a pu convaincre une équipe entière de la CIA, des responsables des drones, de venir à Gholam Khan ! Nous avions préparé une opération mais Allah soit loué, le cadeau fut encore plus grand. C'est un cadeau d'Allah le Tout puissant, qui nous a envoyé une grosse prise américaine, et de la CIA de surcroît ! A ce moment là je me suis rendu compte que la meilleure façon de donner une leçon aux Renseignements jordaniens et à la CIA était d’utiliser une ceinture d’explosif. C’est le matériel que nous avons acheté, du C4, (NDT : sur la cassette vidéo, il montre les charges d’explosif) que nous allons tuer ces « kouffar » (19) d'experts américains, Abou Zeid et ceux qui viendront avec eux. Ce n'était pas le plan initial, la cible n’étant au début qu’Abou Zeid. Mais la stupidité des Renseignements jordaniens et américains a fait que la cible est encore plus précieuse, c'est un cadeau d'Allah, c'est la ruse d'Allah « ils font des stratagèmes et moi aussi je fais des stratagèmes » (21). C'est le stratagème d'Allah le Tout puissant. Par Allah qui a élevé les cieux sans colonnes (22), notre joie est indescriptible de pouvoir frapper, avec sa permission, une telle cible. Avec la permission d'Allah, nous allons venger des dizaines, des centaines de musulmans qui ont été tués dans ces régions, grâce à cette bande qui va se déplacer pour rencontrer votre humble fidèle. Ils ne s'attendent pas à ce que je vienne à leur rencontre, prêt au martyre. Nous implorons Allah de m'accueillir au paradis.

As-Sahab : Revenons aux Renseignements jordaniens apostats (23), parlez nous d'eux, de leurs méthodes et leurs personnages principaux.

Abou Doujana Al-Khorassani : Cette unité dans laquelle travaille Abou Zeid, Abou Fayçal, Abou Haitham et Ali Bourjak s'appelle unité "Forsan al Haqq" (NDT : les Chevaliers de la Vérité), ils sont en fait les chevaliers du faux. Ils sont en charge des opérations extérieures des Renseignements jordaniens. Leurs bureaux sont attenants, situés au quatrième étage de l'immeuble des officiers des Renseignements jordaniens. Le bureau de Bourjak est sur le côté droit, c'est là que je l'ai rencontré. A gauche il y a celui d'Abou Zeid et un peu plus loin celui d'Abou Haïtham. C'est l'unité responsable de la lutte contre le projet jihadique. Je n'ai pas de doute que le roi Abdallah II, et le dernier (NDT : des rois de Jordanie), soit au courant de l'opération. S'il voit ce film il se dira : « Oui Abou Doujana a raison ». Le roi Abdallah II était informé du déroulement de l'opération et me faisait parvenir ses compliments, cet apostat (23). Mieux encore, il élevait mon grade et m'offrait plus d'argent. Cet homme là, Abdallah II, est le responsable de cette opération. Il a au moins un contact direct car Ali Bourjak rapportait tout à Mohammad al Raqad, le directeur des Renseignements. Mohammad al Raqad (24) est le deuxième homme fort en Jordanie. Il a une ligne directe avec le roi et il l’informait (NDT : sur l'évolution de l'opération). C'est pour cela que la gifle, avec la permission d'Allah, ne sera pas seulement à la face des Renseignements jordaniens mais aussi à la face du petit Abdallah, Abdallah le misérable, le « taghout » (16) de la Jordanie, qu'Allah le maudisse. Cet homme, avec la permission d'Allah, sera tout petit et misérable aux yeux des Américains. Ils m'envoyaient des messages, me disant : « Nous sommes très fiers de toi ». Pourquoi êtes-vous fiers de moi? Vous espériez que j'espionne les moujahidine ? Si Dieu le veut, vous allez recevoir en retour la honte et la disgrâce ici-bas avant de vous présenter devant Allah le jour de la résurrection, le jour où tous les secrets seront révélés (33).

As-Sahab : On peut comprendre le désir des « kouffar » des Renseignements américains et pakistanais d’attaquer les moujahidine d’Afghanistan. Mais quels sont les mobiles des agents du gouvernement jordanien pour s’en prendre aux moujahidine dans un endroit aussi éloigné de leur pays ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Tout d'abord c'est la mission de ces chiens de mercenaires. Quand un chien est acheté, il sert son maître partout, les Renseignements jordaniens sont le chien de la CIA et de la politique étrangère américaine. Quel était l'intérêt d'Ali Bourjak, le criminel, quand il était un officier subalterne, de diriger l'opération destinée à assassiner Abdallah Azzam ? Quel était l'intérêt des Renseignements jordaniens d’assassiner Imad Moughnieh, le responsable militaire du Hezbollah le rafidi ? Qu'est-ce qui réunit ceci à cela ? C'est l'intérêt américain, ils sont les chiens de l'Amérique. Quand nous leur donnions une information erronée, ils s'en réjouissaient et couraient avec chez les Américains. Abou Zeid dans ses messages, je les ai tous gardés, me disait : « Tu nous hausses dans l'estime des Américains ». Allah est grand et, par Allah, toute personne qui travaille dans les Renseignements jordaniens, leurs cuisiniers, leurs chauffeurs... tous ceux qui travaillent dans les Renseignements jordaniens, même s'ils sont jardiniers ou gardiens de parking, sont des apostats (23). Leur mise à mort est plus légitime que celle d'un Américain. Ce sont des chiens mercenaires.

As-Sahab : Est-ce les Renseignements pakistanais ont joué un rôle dans l’opération (de Khost) qui s’est déroulée prés de chez eux ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Les Renseignements jordaniens ont gagné la confiance des Américains, contrairement aux Renseignements pakistanais. Nous avons pu vérifier que les Renseignements pakistanais n'étaient pas au courant de l'opération (montée par les services jordaniens) parce que les Américains n'ont pas assez d’estime pour eux, du moins au point de les impliquer dans une opération sur le sol pakistanais lui-même. C'est ça l'Amérique, elle ne respecte pas ses agents malgré toutes les traîtrises et les bassesses auxquelles aux quelles les Renseignements pakistanais s’adonnent. Les Américains sont passés par dessus eux, dans cette affaire, pour ne travailler qu’avec les services jordaniens qui sont, aux yeux des Américains, de tous les services, y compris du Mossad, les services les plus dignes de confiance. Les services jordaniens sont les plus fiables aux yeux des Américains. Avec la permission d'Allah, les services jordaniens vont envoyer ces explosifs. Les services jordaniens m'ont arrêté chez moi, par la grâce d'Allah, et ont balisé pour moi la voie pour partir au jihad. Puis ils m'ont envoyé de l'argent. Ne reste que la dernière étape. Dans quelques jours, avec la permission d'Allah, nous allons nous rendre à Gholam Khan pour les rencontrer et afin d’être transporté en hélicoptère. La même équipe nous attendra, avec la permission d'Allah, et nous allons les mettre cul par dessus tête. Leur but, au cours de cette rencontre, est de me fournir du matériel pour établir les coordonnées des cibles. Avec la permission d'Allah ce ne sera que sang, destruction et honte pour la CIA et les Renseignements jordaniens.

As-Sahab : Pourquoi avoir opté pour une action martyre, dans cette opération, plutôt qu’une autre forme d’attaque ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Quand nous nous sommes réunis dans le « majlis choura » (26), nous avons discuté de la meilleure méthode pour porter un coup vengeur et causer le plus grand nombre possible de victimes avec des pertes les plus faibles possibles pour nous. Ce sont les caractéristiques de ce type d’opération. On ne peut avoir le plus grand nombre possible de victimes et très peu de martyrs, ou au moins des pertes minimes dans les rangs des moujahidine, qu’en réalisant des opérations-martyres. C'est un cadeau qu'Allah m'a envoyé, un cadeau de part du Septième Ciel (27), que mes lambeaux de chair se transforment en éclats, que mes os et mes dents se transforment en éclats, qu’ils tuent ces criminels d'Américains et de Jordaniens. Comment pouvais-je refuser ? En vérité c'est une offre de la part d'Allah, un cadeau, un précieux cadeau d'Allah. Comment pourrais-je le gaspiller? Comment pourrais-je laisser quelqu'un d'autre mener cette action, en supposant que quelqu'un d'autre puisse la réaliser ? Or personne d'autre que moi ne peut l’exécuter parce que je suis la personne concernée. Mais supposons que quelqu'un d'autre veuille l'entreprendre à ma place, par Allah, je ne le laisserai pas faire après qu'Il me l’eût présentée sur un plateau (28), pour tuer cette bande. Il y a un autre message. Quand ces chiens croient que l’homme qu’ils ont devant eux est un espion, celui-ci va se transformer en bombe. Cet homme va devenir un projectile, se transformer en explosif. Aussi la volonté de l’ennemi va-t-elle faiblir et il va comprendre que les enfants de l’islam ne marchanderont jamais sur leur religion. Leur religion est la chose la plus chère de tout ce qu'ils possèdent. Louanges à Allah !

As-Sahab: En conclusion de cette interview, avez-vous un message que vous aimeriez adresser aux moujahidine, plus particulièrement en Jordanie ?

Abou Doujana Al-Khorassani : Avant tout, je salue le cheikh Abou Mohammad al Maqdessi (29) ainsi que le cheikh Abou Mohammad At-Tahhaoui (30) , mes salutations à tous les moujahidine en Jordanie. Je leur dis, patience par Allah ! Nous avons fait l'expérience des Renseignements jordaniens ainsi que leurs prisons. Nous avons vu comment les officiers interdisent aux frères de lire le Coran d'une voix audible. Il est même interdit de lire le Coran ! Je leur dis patience, il n'y a pas de solution en Jordanie. Il n'y a de solution qu'en émigrant en terre de jihad, où vous apprendrez et vous entraînerez au combat avant de revenir en Jordanie et de mener des actions. Gare à vous ne dormez pas! Que votre jihad ne se résume pas en des convocations et des allers et venues chez les Renseignements (31). Le jihad n'est pas ainsi, il faut trouver la voie. Si vous dites c'est difficile, je vous réponds ça l'était aussi pour moi. J'étais captif en prison dans les geôles des services et Allah m'a sorti de la prison des Renseignements vers le paradis des moujahidine, au Khorassan (15). Il ne faut pas désespérer. Sachez que l'ennemi d'Allah, Abou Zeid, se moquait de vous et des moujahidine. Il disait: d’eux : « Ce sont les gens du mansaf (32), comme on dit chez nous : ils mangent du mansaf, parlent de jihad et ne font rien de concret ». Si vous devez vous venger, c'est le moment ! Vous devez venger Abou Moussab Al-Zarqaoui, vous devez venger notre sœur Sajida Al-Richaoui (33) . Comment pouvez vous dormir tranquilles sachant qu'elle est captive chez les « taghouts » (16) de la Jordanie ? Ne pouvez-vous pas enlever un officier de Renseignements, l'attirer dans un guet-apens ? Tuez le à l'arme blanche, attirez le part la ruse, utilisez l'espionnage et le contre-espionnage. Si vous connaissez quelqu'un des services, même un simple chauffeur, enlevez le, tuez le, soyez en quête de la récompense d'Allah. N'importe quelle action est meilleure que de rester sous la férule de ces « taghouts » (16). Ne demandez l'avis légal de personne concernant le meurtre des membres des Renseignements jordaniens. Ne demandez l'avis de personne : je suis responsable de mes propos devant Allah le Tout puissant. Gare à vous si vous demandez l'avis de quelqu’un ! Ce sont les mots mêmes des oulémas auxquels nous nous adressons ici et là. Ils disent : « Ne demandez l'avis de personne concernant la légalité de tuer quelqu'un qui travaille dans les Renseignements jordaniens, même si c’est un simple cuisinier » (34).
J'avais posé cette question à un ouléma : tuer un des membres des Renseignements jordanien est-il « halal » ou « haram » (35). Il m’a répondu : «  Mon fils, le sang de tous ceux que tu as rencontrés durant ton arrestation jusqu'à ta sortie est halal ». Tuer tout chien que tu vois faisant partie des services de sécurité depuis ton arrestation jusqu'au moment où tu as été relâché est halal. Tue-les, par Allah ! Leur sang est halal ! Tuez les et rapprochez-vous d'Allah par cette action. Gare à vous si vous abandonnez les Moujahidine et notre sœur Sajida al Richaoui.
En conclusion on ne peut que prier :Ô Allah, Celui qui a révélé le Livre (36), Celui qui déplace les nuages, Celui qui a défait les coalisés (37), défais les services de Renseignement américains et jordaniens. Ô Allah défais les et fais les trembler, ô Allah ! Fais qu'on puisse les tuer, ô Seigneur des univers, fasse que l'on puisse leur infliger une perte sévère, ô Allah accepte notre sang, ô Allah accepte notre martyre au paradis, ô Allah accepte notre sang, ô Allah prend de mon sang aujourd'hui jusqu'à ce que tu en sois satisfait, prends de mon sang pour que tu pardonnes ô Seigneur des univers. Notre dernière prière, louanges à Allah Seigneur des univers.

As-Sahab: Pour conclure ce film, nous publions des messages que le martyr, comme nous le croyons, voulait adresser à des personnes qui lui étaient chères. Le héros martyr Abou Doujana Al-Khorassani, la miséricorde d'Allah soit sur lui :

Abou Doujana Al-Khorassani : J'ai un message pour mon cher frère, le grand écrivain, Louis Attiallah (38), je prie Allah de le préserver: Cher frère, je sais que ce mot te parviendra avec la permission d'Allah, et si Dieu le veut, tu vas reprendre ta plume. Par Allah tes écrits manquent à nos frères moujahidine. Ô mon frère, Allah t'a gratifié de ce don d'écriture, n'en prive pas tes frères. J'implore Allah pour que ce message te fasse changer d'avis et que tu ne dises pas qu’il y en a maintenant d'autres qui écrivent pour le jihad et les moujahidine. Par Allah personne ne t'égale, tous les écrivains se nourrissent des écrits de Louis Attiallah. Je demande à Allah le Tout puissant, que tu répondes favorablement à cet appel et reprenne l'écriture pour la gloire de cette religion et qu'Allah te récompense. J'ai un autre message pour notre honorable mère, Oumm Amara, la mère de Abou Al-Aïna' Al-Mouhajer (39), qui avait mené une opération martyr en Irak. Nous avions écrit un article « Quand Abou Al-Aïna se maria avec la houri ». Je dis à notre chère mère : « Si Dieu le veut, ton fils Abou Doujana ira à la rencontre de ton fils Abou Al-Aïna', si Dieu le veut. Je lui transmettrai vos salutations et votre amour et lui raconterai ce que nous nous sommes dits ».

 

NOTES

1/ As Sahab est une agence semi clandestine d’information et de propagande créée par Al-Qaïda et disposant de structures en Afghanistan et au Pakistan. As Sahab est à l’origine de nombreuses vidéos et bandes audio d’Oussama Ben Laden, d’Ayman Zawahiri et d’autres chefs ou activistes d’Al-Qaïda.
2/ L’attentat de Khowst (ou Khost) s’est déroulé le 30 décembre 2009 dans une base de la CIA située en Afghanistan, à une vingtaine de kilomètres du Pakistan et de la zone tribale du FATA.
3/ Mohammad, le prophète Mahomet en français.
4/ Le site Al-Hisbah est un site islamiste sur Internet. Il est laissé en activité pour détecter les islamistes en voie de radicalisation.
5/ « Emigration », dans le vocabulaire islamiste a une connotation religieuse par allusion au départ de Mahomet de La Mecque pour Médine. Cela signifie une étape importante de la vie pour un nouvel essor, bien sûr au service de la religion.
6/ Il s’agit de l’attaque israélienne sur Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.
7/ Abou Moussab Al-Zarqaoui ou Zarkawi est lui aussi jordanien. Il a participé à la lutte contre les forces d’occupation en Irak à la tête d’un groupe proche d’Al-Qaïda et déclaré un moment chef de cette organisation pour la Mésopotamie. Il a été tué le 7 juin 2006.
8/ Le Waziristan, divisée en deux agences, fait partie du FATA, la zone tribale pakistanaise qui jouxte l’Afghanistan.
9/ Abou Lahab, en fait, était un oncle du prophète Mahomet et néanmoins un adversaire acharné de ce dernier.
10/ Abdallah II est le roi de Jordanie. La famille d’Abdallah est issue du même ancêtre que Mahomet, Hachem. D’où le nom de monarchie hachémite donné à la famille régnante jordanienne.
11/ La « oumma » ou communauté des croyants musulmans.
12/ C’est la profession de foi des musulmans. Elle est considérée comme l’un des « cinq piliers » de l’islam.
13/ Abdallah Azzam (ou Abdullah Azzam) était un Frère musulman palestinien. Enseignant en Arabie Saoudite, il a été l’un des professeurs du jeune Oussama Ben Laden avant de devenir son inspirateur. Azzam s’est installé au Pakistan pendant l’occupation soviétique de l’Afghanistan. Là, il organisait la base arrière des combattants arabes en partance pour le « jihad ». Il a été tué dans un attentat non revendiqué, en 1989, à Peshawar, au Pakistan.
14/ Imad Moughnieh était un responsable militaire du Hezbollah libanais. Il a été tué dans un attentat à la voiture piégée à Damas le 12 février 2008. Il était soupçonné d’avoir organisé plusieurs attaques terroristes contre les Israéliens et les Occidentaux.
15/ Le Khorassan est la partie est de l’ancien empire perse. Il s’agit là de l’Afghanistan.
16/ Le « taghout » est le despote injuste, selon la terminologie islamiste. Il incarne la dictature à abattre.
17/ Le prince saoudien Mohammad Ben Nayef a été victime d’une tentative d’assassinat par un kamikaze le 27 août 2009. Vice-ministre de l’Intérieur d’Arabie Saoudite, il est chargé de la lutte contre le terrorisme.
18/ Citation coranique (Sourate 8, verset 30).
19/ Les « kouffar » sont les impies.
20/ Gholam Khan est une agglomération pakistanaise située à proximité du Pakistan.
21/ Citation coranique. (Sourate 86, versets 15,16)
22/ Vision islamique de la conception du monde.
23/ Selon la conception islamique, est apostat qui renonce à l’islam pour une autre croyance ou par athéisme. Selon certaines interprétations du coran, l’apostasie est passible de la peine de mort ;
24/ Mohammad Al-Raqad, major-général, est le chef des Renseignements jordaniens.
25/ Il s’agit du Jugement dernier, croyance commune aux chrétiens, aux musulmans aux juifs et aux zoroastriens.
26/ Le « majlis choura » est la structure de prise de décision collective propre aux islamistes.
27/ Selon la conception musulmane, il existe sept ciels se superposant les uns aux autres. Dieu réside dans le septième ciel.
28/ En arabe, on dit « épluchée », comme un fruit que l’on épluche soi-même pour l’invité dans un geste d’hospitalité.
29/ Le cheikh Abou Mohammad Al-Maqdessi était l’une des références d’Abou Moussab Al-Zarqaoui. Il vit en Jordanie.
30/ Abou Mohammad At-Tahhaoui est un autre cheikh islamiste jordanien qui a été arrêté et emprisonné par les autorités.
31/ Les services de Renseignement jordaniens exercent une pression assez forte sur les islamistes résidant sur leur territoire. Ces derniers, souvent emmenés aux bureaux des Renseignements pour interrogatoire sont ensuite libérés. Abou Mallal Al Balawi fait allusion à cela sur un ton de dérision pour inviter ceux qui l’écoutent à dépasser ce qui pour lui n’est pas le jihad.
32/ Plat traditionnel jordanien à base d’agneau et de riz.
33/ Sajida Al-Richaoui est une Irakienne qui a participé à un attentat-suicide à Amman, en Jordanie, le 9 novembre 2005. Si plusieurs attaquants sont morts en faisant sauter leurs bombes, le système de mise à feu de Sajida n’a pas fonctionné. L’attaque avait fait 60 morts. Sajida a été condamnée à mort.
34/ Cet ordre, véritable fatoua par le ton, est caractéristique des islamistes radicaux qui savent leur position réfutée par de plus en plus d’experts de la loi musulmane. Pour justifier leurs assassinats de musulmans, ils prétextent leurs victimes apostats et proclament cette raison suffisante.
35/ C’est la catégorie coranique de l’interdit et du permis. Est « halal » ce qui est autorisé et « haram » ce qui est interdit.
36/ « Le Livre », le coran.
37/ Après l’installation de Mahomet à Médine, plusieurs attaques furent lancées par les habitants de La Mecque qui refusaient la conversion à l’islam. L’un de ces affrontements s’appelle « la Bataille du fossé ». « Les coalisés » est le nom donné à l’alliance des tribus juives et polythéistes contre Mahomet. Une tempête ayant détruit le camp des coalisés sans causer le moindre dommage à celui de Mahomet, la victoire de ce dernier, qui s’ensuivit, est attribuée à une intervention divine. C’est pourquoi Abou Mallal Al Balawi (Abou Doujana) invoque le souvenir de cette bataille en demandant l’aide de Dieu contre les services de Renseignement américains et jordaniens.
38/ Louis Attiallah : Ce nom chrétien arabe sert apparemment de pseudo à des propagandistes islamistes travaillant sur Internet, dont Omar Hadid, compagnon d’Abou Moussab Al-Zarqaoui.
39/ Nous sommes dans la communication passionnelle des Arabes. Si Abou Al-Aïna Al-Mouhajer s’est donné la mort dans un attentat-suicide en Irak, il n’est pas le frère d’Abou Mallal Al Balawi (Abou Doujana Al Khorasani), comme les propos de ce dernier pourraient en convaincre.  Cependant, nous pensons qu’un échange de correspondance a eu lieu par Internet entre Abou Mallal Al Balawi (Abou Doujana Al Khorassani) et la mère d‘Abou Al-Aïna Al-Mouhajer.

Centre de Recherches sur le terrorisme depuis le 11 septembre 2001
 www.recherches-sur-le-terrorisme.com

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