HOUMAM KHALIL MOHAMMAD ABOU MALLAL AL BALAWI dit ABOU DOUJANA AL-KHORASSANI diffusé le 28 février 2010 (Suite attentat de Khost en Afghanistan) |
Présentation du document : Vidéo passant linterview par As Sahab (1) de Hammam Khalil Mohammad Abou Mallal Al Balawi dit Abou Doujana Al-Khorassani, le Jordanien auteur de l'attentat de Khowst (ou Khost) (2). Diffusée sur Internet le 28/02/10, le fichier et daté du 7/02/10. Linterview est précédée dun retour commenté sur les évènements pour dire Barack Obama dans la continuité politique et militaire de George Bush. Rappel des événements : Le 30 décembre 2009, un agent travaillant pour les Renseignements jordaniens se faisait sauter à Khowst (Khost), dans un camp de la CIA, en Afghanistan. Cette attaque aurait tué 8 Américains au total, dont plusieurs officiers de renseignement, auxquels il faut ajouter un officier de renseignement jordanien. Son auteur, Abou Mallal Al Balawi, dit Abou Doujana Al-Khorassani, est un jordanien qui travaillait comme agent double, pénétrant Al-Qaïda pour le compte des services de son pays. Notre analyse : Dans la vidéo, Abou Mallal Al Balawi présente une histoire destinée à lui donné bonne figure. Dautre part, nous remarquons un hématome à son oeil droit, qui pourrait être le résultat dun coup. Quand il parle de son parcours, de la manière dont il a été recruté et de son intention de se donner la mort pour entraîner avec lui des Américains et son officier traitant jordanien dans le trépas, il exagère les éléments destinés à faire accroire quil a toujours été ferme contre « lennemi ». Il nest pourtant pas très crédible. Par exemple, il affirme que, dès linvasion américaine de lIrak, il a cherché à se rendre dans ce pays pour y faire le jihad. Si cétait le cas, il y serait parvenu : en 2003, en 2004 et en 2005, nous rendant en Irak par la route à partir de la Jordanie, nous avons vu la frontière facile à traverser. Si son identité pouvait présenter une difficulté pour passer devant la police, il lui était facile dembarquer sur lun des nombreux véhicules utilisés par les contrebandiers, que nous avons vus dans la dernière agglomération avant la frontière. Nous croyons aussi Abou Mallal Al Balawi inventant une histoire, quand il prétend que son arrestation lui a été révélée auparavant par un rêve prémonitoire, pendant lequel il sest vu en compagnie dAbou Moussab Al-Zarqaoui. A lopposé de ce quil avance, nous sommes convaincu quapproché par les services jordaniens, il sest laissé facilement convaincre dinfiltrer Al-Qaïda pour de largent. Cela ressort de ses propos insistants et méprisants sur largent. Sur le terrain, en Afghanistan et au Pakistan, en revanche, ou bien il a commis des erreurs et, découvert, sest vu obligé de coopérer à sa propre perte avec les gens dAl-Qaïda. Ou bien, ne supportant plus la pression psychologique à laquelle il était soumis, touché aussi sans doute par le remord, il a fini par flancher et tout avouer aux hommes dAl-Qaïda. La naïveté des officiers de Renseignement américains et jordaniens apparaît étonnante. Ils nont, semble-t-il, pas apprécié la capacité de manipulation psychologique des islamistes. Trop sûrs deux, convaincus de la toute puissance de leur argent, ils ont aussi oublié limportance de lidéologie. Certains seront surpris quAbou Mallal al Balawi soit allé jusquau bout en se donnant la mort. Naurait-il pas pu, pour sauver sa vie, tout avouer aux officiers américains et jordaniens pour faire désinstaller la bombe fixée à son corps ? Se demanderont-ils. Il aurait pu ensuite vivre sous la protection occidentale, par exemple aux Etats-Unis. Les mécanismes psychiques humains sont complexes. Nous pensons quAbou Mallal Al Balawi, outre le retournement dont il a été lobjet de la part des hommes dAl-Qaïda, souffrait aussi du « syndrome de Cousin », le personnage central du livre de Pierre Boulle, « Un Métier de seigneur ». Lauteur décrit un agent, trahissant une première fois pour échapper à la torture, mais résistant à celle-ci quand ses amis linterrogent sans ménagement pour savoir sil a trahi. Pour préserver son image, un homme peut accepter des souffrances incroyables, et même marcher jusquà la mort. A cela, il faut ajouter la peur, la violence peut-être même, auxquelles Abou Mallal Al Balawi était soumis. Cet hématome sur le visage pourrait être lexpression de cette violence. La mort, dans ce cadre, aurait pu apparaître comme une délivrance. Il est du reste possible que ces différents facteurs se soient conjugués pour conduire au drame qui sest déroulé dans la base de Khowst (Khost) le 30 décembre 2009. Américains et Jordaniens ont visiblement manqué de compétence pour gérer une situation de ce type. |
As-Sahab : Si Dieu le veut, nous allons faire une interview avec le Dr Abou Doujana al Khorassani, qui va mener une opération spéciale contre une cible sensible. Il s'agit d'une réunion de la direction de la CIA à Khost, en Afghanistan, avec les experts responsables des drones qui sont utilisés pour tuer et terroriser les musulmans en Afghanistan et dans la zone tribale. Tout d'abord nous demandons au Dr Abou Doujana de se présenter et de faire un bref bilan de son itinéraire jihadique Abou Doujana Al-Khorassani : Paix, miséricorde et bénédictions d'Allah sur vous. Louanges à Allah Seigneur des univers, bénédiction et paix sur le maître des messagers, Mohammad (3), sur sa famille, ses compagnons. Après le préambule nécessaire : Votre humble frère, Abou Doujana Al-Khorassani vient de Jordanie. J'ai 32 ans, je suis médecin en Jordanie. En réalité j'ai commencé ma voie dans le jihad il y a bien longtemps suite à l'invasion américaine de l'Irak. Nous avions essayé de rejoindre le jihad en Irak mais Allah en avait décidé autrement. Nous écrivions dans les forums sous le pseudonyme d'Abou Doujana Al-Khorassani (ou Abi Doujana). J'étais aussi modérateur sur le site Al-Hisbah (4). Nous demandons à Allah de faire revenir ce site en ligne. Je signai Malek al Achjaï. C'est votre humble fidèle. Je suis sorti pour le jihad cette année, le troisième mois de 2009. As-Sahab : Parlez-nous de votre départ de Jordanie pour la terre du jihad et des mobiles de cette émigration (5). Abou Doujana Al-Khorassani : Tout d'abord, nous avons assisté aux évènements de Gaza (6). Cétait très douloureux et je n'arrive toujours pas à oublier cette scène diffusée sur Al-Jazeera lorsque des filles de Sion (NDT des Israéliennes) regardaient Gaza sous les bombardements des avions de combat F-16 à l'aide de jumelles. Elles contemplaient le massacre de musulmans comme si elles regardaient un phénomène naturel ou un film... J'avais écrit un article sous le titre : « Quand mes mots boiront mon sang ». Louanges à Allah, l'idée de sortir pour le jihad commençait à se fortifier en moi. Allah a voulu que je vois dans mon rêve Abou Moussab Al-Zarqaoui (7) comme s'il était chez moi. Je lui ai demandé : « N'es-tu pas mort ? » Il ma répondu : « J'ai été assassiné, mais comme tu le vois, je suis toujours en vie ». Son visage était rayonnant, il semblait occupé comme s'il préparait une opération. J'aurais voulu le transporter vers un endroit sûr ou l'emmener à l'étranger avec ma voiture. Jai aussi souhaité qu'on nous bombarde et que mourions ensemble. Qu'Allah soit loué comme si l'endroit sûr était de mourir pour la cause d'Allah! Après quoi, j'ai prié l'un de nos frères de demander l'explication de ma vision à ceux qui savent lire les rêves. Certains ont affirmé : « Tu sortiras pour le jihad pour la cause d'Allah, avec la permission d'Allah ». D'autres mont dit : « Les forces de sécurité vont te rendre visite ». Je crois que cette vision sest réalisée et, avec la permission d'Allah, je vais sortir pour le jihad et les forces de sécurité sont venues chez moi. Je devais préparer une opération comme martyr pour venger la mort d'Abou Moussab al Zarqaoui et beaucoup d'autres de nos frères victimes des drones au Waziristan (8). Si Dieu le veut c'est lexplication de ma vision. As-Sahab : Passons à quelques détails sur votre venue de Jordanie en terre de jihad. Comment Allah vous a-t-Il accordé la grâce de réaliser cette opération spéciale ? Abou Doujana Al-Khorassani : En fait, tout cela a commencé avec la venue des forces de sécurité chez moi à 11 heures et demi du soir. Elles ont frappé à ma porte. Terrorisée, ma femme m'a dit : « la police est là ». Allah soit loué j'ai compris que l'heure de mon arrestation était venue. Ils sont venus, ont pris mon ordinateur, fouillé la maison et m'ont emmené. Sur le procès verbal de mon arrestation il était indiqué : « Possession de produit interdit ». C'est un mensonge. Ils mentent toujours et inventent n'importe quoi pour arrêter un musulman. Ils m'ont arrêté et envoyé à Wadi al Sayr dans un centre des Renseignements. Par Allah ce qui me préoccupait le plus était... Jétais en contact à travers les forums avec les frères. Aussi ce qui me préoccupait le plus et dont j'avais peur, cest que les Renseignements ne puissent nuire à nos frères musulmans, mes chers moujahidine, à travers moi. C'est ce que je craignais le plus. Allah en avait décidé autrement, Il les a aveuglés. Ils auraient pu avoir accès à des informations très précieuses sur l'activité jihadique. Après m'avoir arrêté et interrogé, surtout la deuxième nuit, je me suis mis à implorer Allah, il n'y a aucune force qui puisse empêcher le croyant de communiquer avec son Dieu. Je me suis mis à prier afin qu'Il me sauve et qu'Il épargne les moujahidine de tout préjudice dont jaurais pu être la cause. J'implorais Allah : « Seigneur! Je préfère mourir dans ma cellule que de causer du tort à un musulman. Louanges à Allah ! ». L'officier des renseignements s'appelait Ali Ben Zeid ou Abou Zeid. Il travaillait avec Abou Fayçal, dans la section de lutte contre le terrorisme, cet idiot ! Allah, le Tout puissant, a donné corps à Sa ruse en la personne de cet imbécile. Ce dernier m'a demandé de collaborer avec les services de renseignements afin d'espionner les moujahidine au Waziristan et en Afghanistan (NDT : redites). Incroyable ! A moi qui cherchais sans succès le moyen pour sortir faire le jihad pour la cause d'Allah, cet imbécile offrait de se rendre sur la terre du jihad. C'était le rêve pour moi! Louanges à Allah Seigneur des univers, mon rêve se réalisait. As-Sahab : Pouvez vous nous parler des méthodes qu'ont utilisées les renseignements pour vous recruter ? Abou Doujana Al-Khorassani : Quand ils arrêtent un frère et
essaient de le convaincre de travailler avec eux, ils lui promettent
tout le confort matériel dici-bas. Parfois, ils
utilisent des arguments faibles et futiles, comme de dire que
le roi est de la famille du Prophète. Qu'est-ce que les
liens familiaux ont-ils à voir dans tout çà
? Abou Al-Lahab (9)
était de la famille du Prophète. Des arguments
futiles. Ce criminel essayait de me laver le cerveau, en fait,
Allah soit loué, cet idiot creusait sa propre tombe. As-Sahab : A l'époque où l'agent Abou Zeid traitait avec vous et essayait de vous recruter, est-ce que vous avez eu connaissance des crimes commis par les Renseignements jordaniens apostats ? Abou Doujana Al-Khorassani : Cet homme travaillait clairement à
menrôler. De mon côté, je pouvais, grâce
à Allah, étudier sa psychologie et réagir
en conséquence, lui donnant des signaux indirects et me
basant sur sa mentalité. Par exemple, je me disais hésitant
à partir, de peur de mourir, pour lui faire croire que
j'adhérais à son idéologie, celle de l'argent.
Je lui demandais de l'argent, lui demandais de combien serait
la valeur des primes et les cadeaux qu'il me promettait. Tout
cela pour lui faire croire que je suivais leur religion qui est
l'argent. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble.
Nous allions au restaurant, nous prenions des repas de 50 dinars
jordaniens, l'équivalent de 70 dollars. Cet homme, avec
le temps, commençait à me raconter ce qui se passait
au sein des renseignements jordaniens. Il m'a dit comment il
avait envoyé un officier de renseignement parlant avec
l'accent irakien pour infiltrer les musulmans en faisant croire
qu'il était un moujahid appartenant au jihad irakien.
Le soir du départ pour la cause d'Allah, les forces de
l'ordre venaient arrêter les volontaires. Abou Zeid
mavouait tout cela. Cet idiot m'a dit : «
Si tu y vas et parviens à tuer n'importe quel chef des
moujahidine , tu seras le héros de la Jordanie, comme
mon patron Ali Bourjak ». Selon Abou
Zeid, Ali Bourjak, directeur de la lutte contre le
terrorisme en Jordanie, serait le responsable de l'assassinat,
le cheikh martyr, comme nous le comptons, Abdallah Azzam
(13) à Peshawar il y
a environ 20 ans. Après quoi, il avait commencé
à monter en grade jusqu'au poste de directeur de la lutte
contre le terrorisme. C'est comme ça qu'agissent les renseignements
jordaniens. As-Sahab : Comment avez-vous quitté la Jordanie pour le Pakistan et qui a payé le voyage ? Abou Doujana Al-Khorassani : En réalité ce sont les Renseignements jordaniens, qu'Allah les maudisse, qui m'ont donné de l'argent, une somme importante, et qui ont payé le billet. Ils m'ont aussi aidé à falsifier certains papiers nécessaires pour obtenir un visa pour le Pakistan. C'est pour cela que, pour me rendre au Waziristan, je suis passé par l'aéroport de Peshawar. Pour mon travail, les Renseignements jordaniens ont continué à m'envoyer des milliers de dollars qui sont désormais aux mains des moujahidine pour acquérir du matériel qui va amener destruction et désolation (NDT : pour nos ennemis). Une fois à Peshawar, le contact pris avec les moujahidine, je suis arrivé sains et sauf au Khorassan (15). Louanges à Allah ce sont les Renseignements jordaniens qui ont pris en charge toutes les dépenses. As-Sahab : Après votre arrivée sain et sauf auprès des moujahidine, avez-vous pensé à couper vos contacts avec les Renseignements jordaniens qui vous avaient envoyé en mission ? Abou Doujana Al-Khorassani : Non car cette relation était une ressource pour attirer les services de Renseignements qui étaient devenus eux-mêmes une proie. C'est ce que les moujahidine ont compris ici, dans le Khorassan (15). La première chose que nous avons faite était d'organiser une cellule de réflexion afin de monter lopération. Tout devait être fait dans le but d'attirer les Renseignements jordaniens dans un guet-apens, pour les capturer, les tuer ou bien leur faire parvenir un message sanglant que les moujahidine, avec la permission d'Allah, leur enverraient utilisant les mêmes tactiques queux. C'était la raison principale, cette proie en vue à saisir. A cela sajoutait l'argent que ces imbéciles nous offraient sur un plat. C'est cet argent que nos frères ont reçu dans la péninsule arabique pour mener l'attaque contre le « taghout » (16) Mohammad Ben Nayef (17). C'est une nouvelle époque qui se présente pour les moujahidine, si Dieu le veut. Ils vont utiliser des méthodes qui égalent et même surpassent celles employées par les services de sécurité des pays les plus forts, comme la Jordanie et l'Amérique, avec la permission d'Allah. As-Sahab : Une fois prise la décision de poursuivre cette relation afin de la retourner contre les Renseignements jordaniens, quelles ont été les subterfuges employés pour les convaincre que vous espionniez pour de bon les moujahidine et comment avez vous pu cacher votre intention de les attaquer ? Abou Doujana Al-Khorassani : Allah est avec nous ! La protection dAllah tout puissant préserve l'homme. Louanges à Allah ! Nous utilisons la ruse dont Il nous a dotés. Allah dit : « Ils complotèrent mais Allah a fait échouer leur complot, Allah est le meilleur en stratagème» (18). Allah nous fournit la ruse nécessaire pour faire face aux « kouffar » (12)(19). C'est ça la raison fondamentale, le soutien d'Allah le Tout puissant. Je suis sûr, quen tant que moujahidine, nous avons commis quelques fautes qui auraient pu conduire à l'échec cette opération. Mais Allah est le meilleur des protecteurs. Nous nous concertions beaucoup. La première chose que nous avons faite a été de couper toute relation pendant quatre mois afin dinquiéter les Renseignements jordaniens. Quils se disent : « Ce type nous a lâché ». Nous pensions que donnant signe de vie après ce long silence et prétextant de conditions très difficiles, ils se jetteraient avec voracité sur tout ce que je leur donnerai. C'est en effet ce qui sest passé (...) (NDT : répétitions).Nous avons repris contact avec eux au bout de quatre mois, leur apportant des films de certains chefs moujahidine pour leur faire croire que je faisais cela pour trahir. Louanges à Allah, ils ont mordu à l'hameçon et étaient très contents des films que je leur ai envoyés après les avoir réalisés avec les caméras des moujahidine. Après quoi, nous avons donné de informations fausses ou imaginaires à propos de cibles afin de les allécher. Par exemple, si les moujahidine préparaient une action quelque part, nous disions aux Renseignements que cette dernière devait se dérouler ailleurs afin de couvrir les moujahidine. Nous leur donnions aussi de vraies informations que nous savions déjà en leur possession. Après un certain temps, les services de Renseignement jordaniens et cet imbécile dAbou Zeid, qu'Allah avait envoyé pour me servir dans cette tâche, étaient persuadés qu'Abou Doujana Al-Khorassani travaillait pour eux tandis que nous, avec l'aide d'Allah, nous travaillions à leur perte. As-Sahab : Vous est-il possible de nous parler des préparatifs de cette opération, des personnes visées et des leçons que vous avez tirées en mettant sur pied ce grand projet ? Abou Doujana Al-Khorassani : Au début nous projetions de tuer ou de capturer Abou Zeid à Peshawar. Nous avions pris rendez-vous et l'opération consistait à le prendre en otage ou à le tuer s'il essayait de résister. Mais, en raison de lenvironnement sécuritaire, nous avions estimé la situation trop dangereuse. Allah avait pensé à un autre destin. Les Renseignements jordaniens ont le souffle coupé non ? Ils croient qu'il y a quelqu'un qui leur fournit des informations sur les chefs du jihad. Allah a voulu qu'ils viennent par la frontière afghane et que le rendez-vous ait lieu dans la région de Gholam Khan (20). Ce qui est étonnant, cest quAbou Zeid a pu convaincre une équipe entière de la CIA, des responsables des drones, de venir à Gholam Khan ! Nous avions préparé une opération mais Allah soit loué, le cadeau fut encore plus grand. C'est un cadeau d'Allah le Tout puissant, qui nous a envoyé une grosse prise américaine, et de la CIA de surcroît ! A ce moment là je me suis rendu compte que la meilleure façon de donner une leçon aux Renseignements jordaniens et à la CIA était dutiliser une ceinture dexplosif. Cest le matériel que nous avons acheté, du C4, (NDT : sur la cassette vidéo, il montre les charges dexplosif) que nous allons tuer ces « kouffar » (19) d'experts américains, Abou Zeid et ceux qui viendront avec eux. Ce n'était pas le plan initial, la cible nétant au début quAbou Zeid. Mais la stupidité des Renseignements jordaniens et américains a fait que la cible est encore plus précieuse, c'est un cadeau d'Allah, c'est la ruse d'Allah « ils font des stratagèmes et moi aussi je fais des stratagèmes » (21). C'est le stratagème d'Allah le Tout puissant. Par Allah qui a élevé les cieux sans colonnes (22), notre joie est indescriptible de pouvoir frapper, avec sa permission, une telle cible. Avec la permission d'Allah, nous allons venger des dizaines, des centaines de musulmans qui ont été tués dans ces régions, grâce à cette bande qui va se déplacer pour rencontrer votre humble fidèle. Ils ne s'attendent pas à ce que je vienne à leur rencontre, prêt au martyre. Nous implorons Allah de m'accueillir au paradis. As-Sahab : Revenons aux Renseignements jordaniens apostats (23), parlez nous d'eux, de leurs méthodes et leurs personnages principaux. Abou Doujana Al-Khorassani : Cette unité dans laquelle travaille Abou Zeid, Abou Fayçal, Abou Haitham et Ali Bourjak s'appelle unité "Forsan al Haqq" (NDT : les Chevaliers de la Vérité), ils sont en fait les chevaliers du faux. Ils sont en charge des opérations extérieures des Renseignements jordaniens. Leurs bureaux sont attenants, situés au quatrième étage de l'immeuble des officiers des Renseignements jordaniens. Le bureau de Bourjak est sur le côté droit, c'est là que je l'ai rencontré. A gauche il y a celui d'Abou Zeid et un peu plus loin celui d'Abou Haïtham. C'est l'unité responsable de la lutte contre le projet jihadique. Je n'ai pas de doute que le roi Abdallah II, et le dernier (NDT : des rois de Jordanie), soit au courant de l'opération. S'il voit ce film il se dira : « Oui Abou Doujana a raison ». Le roi Abdallah II était informé du déroulement de l'opération et me faisait parvenir ses compliments, cet apostat (23). Mieux encore, il élevait mon grade et m'offrait plus d'argent. Cet homme là, Abdallah II, est le responsable de cette opération. Il a au moins un contact direct car Ali Bourjak rapportait tout à Mohammad al Raqad, le directeur des Renseignements. Mohammad al Raqad (24) est le deuxième homme fort en Jordanie. Il a une ligne directe avec le roi et il linformait (NDT : sur l'évolution de l'opération). C'est pour cela que la gifle, avec la permission d'Allah, ne sera pas seulement à la face des Renseignements jordaniens mais aussi à la face du petit Abdallah, Abdallah le misérable, le « taghout » (16) de la Jordanie, qu'Allah le maudisse. Cet homme, avec la permission d'Allah, sera tout petit et misérable aux yeux des Américains. Ils m'envoyaient des messages, me disant : « Nous sommes très fiers de toi ». Pourquoi êtes-vous fiers de moi? Vous espériez que j'espionne les moujahidine ? Si Dieu le veut, vous allez recevoir en retour la honte et la disgrâce ici-bas avant de vous présenter devant Allah le jour de la résurrection, le jour où tous les secrets seront révélés (33). As-Sahab : On peut comprendre le désir des « kouffar » des Renseignements américains et pakistanais dattaquer les moujahidine dAfghanistan. Mais quels sont les mobiles des agents du gouvernement jordanien pour sen prendre aux moujahidine dans un endroit aussi éloigné de leur pays ? Abou Doujana Al-Khorassani : Tout d'abord c'est la mission de ces chiens de mercenaires. Quand un chien est acheté, il sert son maître partout, les Renseignements jordaniens sont le chien de la CIA et de la politique étrangère américaine. Quel était l'intérêt d'Ali Bourjak, le criminel, quand il était un officier subalterne, de diriger l'opération destinée à assassiner Abdallah Azzam ? Quel était l'intérêt des Renseignements jordaniens dassassiner Imad Moughnieh, le responsable militaire du Hezbollah le rafidi ? Qu'est-ce qui réunit ceci à cela ? C'est l'intérêt américain, ils sont les chiens de l'Amérique. Quand nous leur donnions une information erronée, ils s'en réjouissaient et couraient avec chez les Américains. Abou Zeid dans ses messages, je les ai tous gardés, me disait : « Tu nous hausses dans l'estime des Américains ». Allah est grand et, par Allah, toute personne qui travaille dans les Renseignements jordaniens, leurs cuisiniers, leurs chauffeurs... tous ceux qui travaillent dans les Renseignements jordaniens, même s'ils sont jardiniers ou gardiens de parking, sont des apostats (23). Leur mise à mort est plus légitime que celle d'un Américain. Ce sont des chiens mercenaires. As-Sahab : Est-ce les Renseignements pakistanais ont joué un rôle dans lopération (de Khost) qui sest déroulée prés de chez eux ? Abou Doujana Al-Khorassani : Les Renseignements jordaniens ont gagné la confiance des Américains, contrairement aux Renseignements pakistanais. Nous avons pu vérifier que les Renseignements pakistanais n'étaient pas au courant de l'opération (montée par les services jordaniens) parce que les Américains n'ont pas assez destime pour eux, du moins au point de les impliquer dans une opération sur le sol pakistanais lui-même. C'est ça l'Amérique, elle ne respecte pas ses agents malgré toutes les traîtrises et les bassesses auxquelles aux quelles les Renseignements pakistanais sadonnent. Les Américains sont passés par dessus eux, dans cette affaire, pour ne travailler quavec les services jordaniens qui sont, aux yeux des Américains, de tous les services, y compris du Mossad, les services les plus dignes de confiance. Les services jordaniens sont les plus fiables aux yeux des Américains. Avec la permission d'Allah, les services jordaniens vont envoyer ces explosifs. Les services jordaniens m'ont arrêté chez moi, par la grâce d'Allah, et ont balisé pour moi la voie pour partir au jihad. Puis ils m'ont envoyé de l'argent. Ne reste que la dernière étape. Dans quelques jours, avec la permission d'Allah, nous allons nous rendre à Gholam Khan pour les rencontrer et afin dêtre transporté en hélicoptère. La même équipe nous attendra, avec la permission d'Allah, et nous allons les mettre cul par dessus tête. Leur but, au cours de cette rencontre, est de me fournir du matériel pour établir les coordonnées des cibles. Avec la permission d'Allah ce ne sera que sang, destruction et honte pour la CIA et les Renseignements jordaniens. As-Sahab : Pourquoi avoir opté pour une action martyre, dans cette opération, plutôt quune autre forme dattaque ? Abou Doujana Al-Khorassani : Quand nous nous sommes réunis dans le « majlis choura » (26), nous avons discuté de la meilleure méthode pour porter un coup vengeur et causer le plus grand nombre possible de victimes avec des pertes les plus faibles possibles pour nous. Ce sont les caractéristiques de ce type dopération. On ne peut avoir le plus grand nombre possible de victimes et très peu de martyrs, ou au moins des pertes minimes dans les rangs des moujahidine, quen réalisant des opérations-martyres. C'est un cadeau qu'Allah m'a envoyé, un cadeau de part du Septième Ciel (27), que mes lambeaux de chair se transforment en éclats, que mes os et mes dents se transforment en éclats, quils tuent ces criminels d'Américains et de Jordaniens. Comment pouvais-je refuser ? En vérité c'est une offre de la part d'Allah, un cadeau, un précieux cadeau d'Allah. Comment pourrais-je le gaspiller? Comment pourrais-je laisser quelqu'un d'autre mener cette action, en supposant que quelqu'un d'autre puisse la réaliser ? Or personne d'autre que moi ne peut lexécuter parce que je suis la personne concernée. Mais supposons que quelqu'un d'autre veuille l'entreprendre à ma place, par Allah, je ne le laisserai pas faire après qu'Il me leût présentée sur un plateau (28), pour tuer cette bande. Il y a un autre message. Quand ces chiens croient que lhomme quils ont devant eux est un espion, celui-ci va se transformer en bombe. Cet homme va devenir un projectile, se transformer en explosif. Aussi la volonté de lennemi va-t-elle faiblir et il va comprendre que les enfants de lislam ne marchanderont jamais sur leur religion. Leur religion est la chose la plus chère de tout ce qu'ils possèdent. Louanges à Allah ! As-Sahab: En conclusion de cette interview, avez-vous un message que vous aimeriez adresser aux moujahidine, plus particulièrement en Jordanie ? Abou Doujana Al-Khorassani : Avant tout, je salue le cheikh
Abou Mohammad al Maqdessi (29)
ainsi que le cheikh Abou Mohammad At-Tahhaoui
(30) , mes salutations à
tous les moujahidine en Jordanie. Je leur dis, patience
par Allah ! Nous avons fait l'expérience des Renseignements
jordaniens ainsi que leurs prisons. Nous avons vu comment les
officiers interdisent aux frères de lire le Coran d'une
voix audible. Il est même interdit de lire le Coran !
Je leur dis patience, il n'y a pas de solution en Jordanie.
Il n'y a de solution qu'en émigrant en terre de jihad,
où vous apprendrez et vous entraînerez au combat
avant de revenir en Jordanie et de mener des actions. Gare à
vous ne dormez pas! Que votre jihad ne se résume pas en
des convocations et des allers et venues chez les Renseignements
(31). Le jihad n'est pas ainsi, il faut trouver la voie. Si vous
dites c'est difficile, je vous réponds ça l'était
aussi pour moi. J'étais captif en prison dans les geôles
des services et Allah m'a sorti de la prison des Renseignements
vers le paradis des moujahidine, au Khorassan (15).
Il ne faut pas désespérer. Sachez que l'ennemi
d'Allah, Abou Zeid, se moquait de vous et des moujahidine.
Il disait: deux : « Ce sont les gens
du mansaf (32), comme on dit chez nous : ils mangent du
mansaf, parlent de jihad et ne font rien de concret ».
Si vous devez vous venger, c'est le moment ! Vous devez venger
Abou
Moussab Al-Zarqaoui, vous devez venger notre sur
Sajida Al-Richaoui (33) .
Comment pouvez vous dormir tranquilles sachant qu'elle est captive
chez les « taghouts » (16)
de la Jordanie ? Ne pouvez-vous pas enlever un officier de Renseignements,
l'attirer dans un guet-apens ? Tuez le à l'arme blanche,
attirez le part la ruse, utilisez l'espionnage et le contre-espionnage.
Si vous connaissez quelqu'un des services, même un simple
chauffeur, enlevez le, tuez le, soyez en quête de la récompense
d'Allah. N'importe quelle action est meilleure que de rester
sous la férule de ces « taghouts »
(16). Ne demandez l'avis légal
de personne concernant le meurtre des membres des Renseignements
jordaniens. Ne demandez l'avis de personne : je suis responsable
de mes propos devant Allah le Tout puissant. Gare à vous
si vous demandez l'avis de quelquun ! Ce sont les mots
mêmes des oulémas auxquels nous nous adressons ici
et là. Ils disent : « Ne demandez l'avis
de personne concernant la légalité de tuer quelqu'un
qui travaille dans les Renseignements jordaniens, même
si cest un simple cuisinier » (34).
As-Sahab: Pour conclure ce film, nous publions des messages que le martyr, comme nous le croyons, voulait adresser à des personnes qui lui étaient chères. Le héros martyr Abou Doujana Al-Khorassani, la miséricorde d'Allah soit sur lui : Abou Doujana Al-Khorassani : J'ai un message pour mon cher frère, le grand écrivain, Louis Attiallah (38), je prie Allah de le préserver: Cher frère, je sais que ce mot te parviendra avec la permission d'Allah, et si Dieu le veut, tu vas reprendre ta plume. Par Allah tes écrits manquent à nos frères moujahidine. Ô mon frère, Allah t'a gratifié de ce don d'écriture, n'en prive pas tes frères. J'implore Allah pour que ce message te fasse changer d'avis et que tu ne dises pas quil y en a maintenant d'autres qui écrivent pour le jihad et les moujahidine. Par Allah personne ne t'égale, tous les écrivains se nourrissent des écrits de Louis Attiallah. Je demande à Allah le Tout puissant, que tu répondes favorablement à cet appel et reprenne l'écriture pour la gloire de cette religion et qu'Allah te récompense. J'ai un autre message pour notre honorable mère, Oumm Amara, la mère de Abou Al-Aïna' Al-Mouhajer (39), qui avait mené une opération martyr en Irak. Nous avions écrit un article « Quand Abou Al-Aïna se maria avec la houri ». Je dis à notre chère mère : « Si Dieu le veut, ton fils Abou Doujana ira à la rencontre de ton fils Abou Al-Aïna', si Dieu le veut. Je lui transmettrai vos salutations et votre amour et lui raconterai ce que nous nous sommes dits ».
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