Cette année,
organisée sous le patronage du "
Centre de Recherches sur le Terrorisme depuis le 11 septembre
2001 ", notre université d'été
abordait un thème particulièrement grave. Pour
ceux qui n'ont pas eu la possibilité de se joindre à
nous, nous publions le résumé de l'essentiel de
ce qui a été dit. Réparties en sept conférences,
les interventions ont toutes été conduites par
Alain Chevalérias
en raison des grèves et difficultés de transport
qui ont empêché un autre orateur de se rendre sur
les lieux.
INTRODUCTION
Évoquer
un risque de guerre civile en France est-il raisonnable ? Beaucoup en doutent.
D'autres l'estiment imminente, voire déjà commencée.
Quand Michel Houellebecq le dit, on peut remettre ses propos
dans la catégorie qui est la sienne : le roman. En revanche,
lorsque Patrick Calvar, le patron de la DGSI (Direction générale
de la sécurité intérieure), parle devant
la commission de la Défense de l'Assemblée nationale,
on ne peut rejeter ses propos sans les analyser. Or, le 10 mai
dernier, devant des députés médusés,
on l'a entendu déclarer : " Nous sommes au bord
d'une guerre civile... Encore un ou deux attentats et elle adviendra
". Au cours de son interview, Calvar prononce une fois
le mot " d'ultra-droite " pour affirmer : "
les extrémismes montent de partout et nous sommes,
nous, services intérieurs, en train de déplacer
des ressources pour nous intéresser à l'ultra-droite
qui n'attend que la confrontation... Cette confrontation, je
pense qu'elle va avoir lieu. Encore un ou deux attentats et elle
adviendra ". Toute la presse a repris ce passage en
faisant même ses titres. Certes, Calvar a raison d'évoquer
le risque venant de l'ultra-droite, des groupes plus proches
des néo-nazis que du Front national. Du reste, certains
seront étonnés d'apprendre le Front la dernière
digue face à la violence de cette ultra-droite. En revanche,
Calvar fait peu de cas de l'ultra-gauche, plus à gauche
que l'extrême gauche et personnifiée par les Black
Blocks. Il ne voit pas non plus, ou ne veut pas voir, les autres
facteurs humains qui, consciemment ou inconsciemment, préparent
la guerre civile en France. En tout cas, ses propos prouvent
que nous ne sommes pas dans le fantasme. Cette Université
d'été avait l'ambition de combler le déficit
d'informations sur le sujet.
Avant
toute réflexion, il convient de définir les mots.
Une guerre civile est un conflit armé entre citoyens ou
habitants d'un même pays. Souvent, le caractère
" civil " d'une guerre est occulté pour
privilégier un autre caractère. Par exemple, la
Révolution française peut aussi être décrite
comme une guerre civile, en particulier quand les députés
votèrent l'offensive militaire contre les Vendéens.
De 1940 à 1945, en France encore, des Français
se sont battus contre d'autres Français. Nous pourrions
aussi parler de la guerre d'Algérie qui ne fut pas seulement
une guerre de décolonisation. Dans les années 80,
en Afghanistan, on retombait dans la même ambiguïté
puisque, outre les Soviétiques, des Afghans se battaient
aussi contre d'autres Afghans.
Il existe
d'autres conflits que la presse puis l'Histoire ont immédiatement
consacrés " guerres civiles ". Nous retiendrons
deux exemples : la guerre d'Espagne, de 1936 à 1939, et
celle du Liban, de 1975 à 1990. Leur étude nous
permettra de comprendre le processus de déclenchement
d'une guerre civile.
LA
GUERRE D'ESPAGNE
En
Espagne, en avril 1931, le roi Alphonse XIII avait abandonné
son trône à la suite de la montée de la gauche
aux élections et du développement des manifestations
de rue. Le 14 avril, la République était proclamée.
Rapidement, des désaccords apparaissent
entre les Républicains modérés et
les plus extrémistes qualifiés d'anarcho-syndicalistes.
Ces derniers multiplient les provocations. Ils suscitent la colère
des couches conservatrices de la population. Des
prêtres opposés à la République sont
alors assassinés . Le gouvernement s'avère
incapable de contrôler ses extrêmes. Puis, le 13
juillet 1936, José Calvo Sotelo, un député
monarchiste, est tué. C'est le déclic de la
guerre civile.
En réponse à ce crime,
l'armée, dont beaucoup d'officiers se déclarent
ouvertement hostiles à la République, fait
un coup d'État militaire sous la direction du général
Franco les 17 et 18 juillet 1936. Les Républicains
soutiennent le pouvoir et s'arment. Le conflit va durer trois
ans.
Précédant
le déclenchement de la guerre civile espagnole, on
voit deux idéologies globales s'affronter : celle des
Républicains et celle des Monarchistes. Les deux groupes, principalement les Républicains,
sont dépassés par leurs extrêmes et le pouvoir
fait preuve de faiblesse. La conjonction de ces deux facteurs
est la cause de la guerre civile : faiblesse du pouvoir et menées
des extrémistes.
À cela s'est ajouté l'interventionnisme de puissances
étrangères, principalement
l'Union soviétique et l'Allemagne nazie.
LA
GUERRE CIVILE LIBANAISE
Le
Liban est un pays communautariste par excellence. Si dans la
globalité il existe deux grands ensembles, les chrétiens
et les musulmans, les uns et les autres se scindent en de nombreux
sous ensembles de tailles variables. D'abord chez les musulmans,
les sunnites et les chiites, mais aussi qui leur sont associés,
les Druzes, les alaouites etc... Les chrétiens, à
part les maronites, catégorie la plus nombreuse, comptent
des orthodoxes, des melkites, des Arméniens, des syriaques,
des protestants etc...
Sans entrer dans les détails,
il y a toujours
eu des tensions sporadiques et une animosité latente entre
les communautés, depuis
la conquête de la région par les musulmans au VIIe
siècle.
À la fin du mandat français ( Lire
" Étranges
paradoxes de Sykes-Picot "), au lendemain de
la Deuxième Guerre mondiale, une répartition
des fonctions par communauté, à la tête de
l'État, dans l'administration et dans l'armée,
devait permettre une coexistence apaisée.
Mais au Liban aussi les pays
étrangers vont peser d'un poids décisif dans la
montée du conflit. Ainsi, en 1948, suite à
la guerre israélo-arabe, une première vague de réfugiés
palestiniens arrive au Pays
du Cèdre. En 1967, la Guerre des Six Jours
pousse cette fois les réfugiés vers la Jordanie.
Mais, en septembre 1970, cherchant à renverser
la monarchie jordanienne par les armes, l'OLP de Yasser
Arafat est défaite. Combattants et fuyards viennent
alors s'entasser avec leurs compatriotes déjà présents
au Liban.
Les Palestiniens sont reçus
avec compassion par les Libanais de toutes confessions.
Néanmoins, avec le temps, des tensions éclatent
et l'armée est obligée d'intervenir. L'arrivée
des hommes d'Arafat fait empirer les choses. Ils dressent
des barrages sur les routes aux abords de leurs camps et arrêtent
des chrétiens les accusant de collaborer avec l'ennemi
sioniste. Des milices d'autodéfense commencent
à se développer chez ces derniers. Parmi celles-ci,
certaines sont soutenues par Israël qui cherche ainsi
à neutraliser les troupes d'Arafat.
Les musulmans, en revanche, prennent
fait et cause pour les Palestiniens.
Les sunnites
par le jeu politique, les chiites en renforçant les unités
armées de l'OLP .
Déjà en avril 1969,
le Premier ministre sunnite, Rachid Karamé, avait
démissionné en signe de désapprobation à
la suite des combats entre l'armée libanaise, commandée
par un chrétien, et l'OLP. Le 3 novembre,
Émile Boustany, le chef de l'armée, sous
la pression des musulmans avait signé les accords du Caire
qui autorisaient l'OLP à lancer des attaques
contre Israël à partir du sol libanais. C'était l'aveu de faiblesse qui accompagne souvent le déclenchement
d'une guerre civile.
La tension ne cesse de croître.
Les chrétiens sont de plus en plus souvent victimes
d'agressions des Palestiniens. Jusqu'à ce que,
le 13 avril 1975, paradant après avoir attaqué
une église, des hommes de l'OLP, traversant en
bus le quartier chrétien d'Aïn Al-Rémaneh
à Beyrouth, soient pris sous le feu de miliciens
chrétiens. On compte 27 morts et 19 blessés. La guerre du Liban commençait.
Comme en Espagne, deux fronts
idéologiques se constituent, mais sur une base communautariste.
De leur côté, les radicaux échappant à
tout contrôle et multipliant les provocations, la pression
monte. Le pouvoir se révéle divisé, hésitant,
sinon faible. C'est le même cocktail qui fait partout les
guerres civiles. Nous l'observons dans l'Histoire comme dans
l'actualité.
Certains voient pourtant la guerre
civile comme un moyen adéquat pour apaiser les tensions
et permettre au pays de repartir d'un pied nouveau. Ils se
trompent.
En Espagne, elle a engendré
l'instauration d'un régime autoritaire, empêché
le décollage économique pendant des années
et préparer l'éclatement du pays qui aujourd'hui
menace. Au Liban, elle a laissé un pays malade,
favorisé la naissance d'un parti qui pervertit l'espace
politique, le Hezbollah, et ruiné le pays. Au coût
économique sajoute la crise morale et la persistance
de haines secrètes qui pervertissent le climat social.
En clair, un pays ne se remet jamais dune guerre civile.
LES
SIGNES PRÉCURSEURS DUNE GUERRE CIVILE EN FRANCE
Tous
les pays ont leurs fragilités internes qui peuvent donner
naissance à une guerre civile. Il existe néanmoins
des moments de lHistoire pendant lesquels une société
est plus particulièrement exposée à ce risque.
La France, craignons-nous, est entrée dans une telle période.
Nous constatons un mal être général
rendu plus perceptible par le tassement de notre économie
et la montée du chômage. Mais aussi, une perte de
confiance dans la classe dirigeante et une exacerbation des oppositions
idéologiques sur les projets de société.
Nous pensons au « mariage pour tous » et à
la loi sur le travail.
À cela sajoute la frustration
grandissante des jeunes et la multiplication des démonstrations
provocatrices, voire des violences émanant des ultras
de droite, certes, mais aussi de lultra-gauche. Comme on
la vu place de la République
à Paris au printemps dernier avec les casseurs
issus de cette sensibilité.
Enfin, on ne peut taire le rôle
joué indirectement par une immigration musulmane massive
dans la montée du risque. Dabord parce que de plus
en plus de Français par le sang perçoivent
leurs coutumes et leurs habitudes comme menacées.
Ils sont pris dun vertige identitaire
amplifié par les provocations des militants islamistes.
Les incivilités, les délits même de certains
éléments de la catégorie immigrée,
partout dans le monde plus criminogène que la population
installée, engendrent à leur tour un sentiment
dinsécurité.
Celui-ci se voit confirmé, comme mathématiquement
démontré dans les esprits, quand éclatent
des attentats commis au nom de Daech ou dAl-Qaïda.
Même sil y a des différences
dimportance, la comparaison avec larrivée
massive de Palestiniens au Liban nest pas
à écarter.
Tout cela génère des
colères grandissantes dont, le Front national pour
un nombre grandissant, et le Front de gauche de Jean-Luc
Mélenchon, plus modestement pour lautre bord,
sont pour le moment « des lacs de retenue »
avant le déversement dune colère destructrice.
Mais pour combien de temps ?
LES
FRONTS IDÉOLOGIQUES EN FRANCE
On a vu, dans la synergie du déclenchement
et du déroulement dune guerre civile, limportance
du rôle joué par les fronts idéologiques.
En France, nous sommes plus que dautres dans un pays qui
vit dans cette logique depuis le XVIIIe siècle. Cela a
engendré des guerres civiles, que nous avons appelé
révolutions, à commencer par celle de 1789.
Se souvenir du décret de la
Convention des 1er et 2 octobre 1793 pour comprendre le
niveau de violence déchaînée
« Il faut, lit-on dans
les archives, que les brigands de la Vendée
soient exterminés avant la fin du mois doctobre
; le salut de la patrie lexige ; limpatience du peuple
François le commande. Son courage doit laccomplir.
La reconnaissance nationale attend à cette époque
tous ceux dont la valeur et le patriotisme auront affermi sans
retour la liberté et la République... ».
1830, 1848,
la Commune de Paris de 1871, autant dexemples. Encore
un, plus récent, qui aboutit à la loi du 9 décembre
1905 sur la
séparation de lÉglise et de lÉtat.
Le clergé a été dépossédé
de ses biens, au cours des inventaires, il y a eu des affrontements
et des morts.
Cette fois, on échappa à
une guerre fratricide en reportant nos énergies dans le
conflit fédérateur contre lAllemagne.
Tout cela pour dire que le risque de la guerre civile nest
pas inconsistant dans notre pays puisque nous avons déjà
cédé à sa tentation.
En gros, on peut qualifier les courants
sur lesquels prospèrent les fronts idéologiques
de conservateurs et de novateurs, qui se désignent
eux-mêmes « progressistes ».
Nous récusons cependant ce terme,
« progressiste », car il laisse entendre
que le changement est toujours un progrès. Ce qui nest
pas avéré.
Quand les conservateurs sont plus attachés
aux traditions, à la famille et aux notions patriotiques,
les novateurs proposent une nouvelle organisation sociale, souvent
hostile à la religion et dorientation internationaliste.
Cela a aussi construit notre système politique.
Dans un fonctionnement normal, nous
intégrons la concurrence entre conservateurs et novateurs
dans le jeu démocratique. Nous irons même jusquà
dire quils sont complémentaires.
Néanmoins, avec le temps, ils
tendent à semprunter des modes de fonctionnement,
voire des idées. Leurs gouvernances alors se ressemblent.
De son côté, lélectorat novateur, en
vieillissant, peut vouloir préserver ses acquis et avantages,
voire protéger les biens accumulés. Souvent sans
sen rendre compte, il devient conservateur.
La perméabilité des idées
entre conservateurs et novateurs au pouvoir et le glissement
idéologique dune partie de lélectorat
brouillent les repères. Cela rend plus difficile la lecture
du fonctionnement de la société et inquiète
un peu plus la partie de lopinion qui se sent en situation
de vulnérabilité. Celle-ci ne se voit plus alors
comme recours que les extrêmes. Au bout de la chaîne,
les ultras recrutent.
LE FACTEUR
IMMIGRATION DANS LA GUERRE CIVILE
Ce recours aux extrêmes est dautant
plus fort que, comme au Liban pendant la guerre civile, les opinions
se sont polarisées sur la population dorigine étrangère,
palestinienne là-bas, musulmane chez nous.
Cela ne veut pas dire que la population
immigrée serait massivement un acteur principal dune
guerre civile. Certes, des éléments islamistes
radicalisés peuvent le percevoir comme cela, certains
caïds de quartiers peuvent aussi lenvisager.
La masse des musulmans ny pense
même pas mais, pour la plupart à leur corps défendant,
les musulmans apparaissent comme la cause possible de la radicalisation
des deux camps idéologiques.
Lextrême droite leur apparaît globalement
hostile quand lextrême gauche a pour eux une
sympathie intéressée car elle les perçoit
comme des alliés contre cette même extrême
droite. Même chose pour lultra-gauche qui voit dans
les jeunes musulmans des troupes potentielles.
De façon très significative,
lors des manifestations place de la République à
Paris contre la loi sur le travail, au printemps dernier,
on a vu les Black Blocks de lultra-gauche casser
avec le renfort de jeunes des banlieues.
Nous avions remarqué linstrumentalisation
de limmigration par lextrême gauche dès
les années 70. À cette époque, ceux
que lon appelait les maoïstes se rendaient
dans les foyers dhébergement dimmigrés,
alors tous dAfrique du Nord, pour les inciter à
exiger des lieux de prière.
POURQUOI
UNE POLITIQUE MIGRATOIRE ?
La migration massive devenant une cause mécanique
dexacerbation des tensions, on peut se demander pourquoi
les pouvoirs publics ne la bloquent pas.
Le problème est ancien. On attribue
par exemple à Valéry Giscard dEstaing la
responsabilité du principal apport à limmigration,
le « regroupement familial ». En fait, en
1974, il avait fait campagne pour proposer de le bloquer.
Il na pas pu tenir sa promesse car nous sommes liés par un traité européen
contracté sous la présidence de Georges Pompidou.
Les raisons proclamées laissent
perplexe. Nous souffrons dun
chômage endémique et navons a priori pas besoin
dun surplus de main doeuvre. Pour les tâches
laborieuses ou/et peu appréciées, il suffit doffrir
des salaires plus attrayants et de durcir les conditions de compensations
financières des chômeurs. Les places seront alors
pourvues.
Quant aux professions liées
à la détention de diplômes, encore faudrait-il
les migrants sélectionnés en fonction de leur compétence.
Sur ce point, il apparaît en outre intolérable dembaucher
des médecins venant dAfrique et dAsie
quand nous avons décidé den limiter le nombre
à la formation chez nous, par le procédé
du numerus clausus.
Enfin, quelques esprits naïfs
ou sournois suggèrent que la masse migratoire compensera
notre déficit de natalité et nous permettra de
payer les pensions des retraités. On voit quau contraire,
limmigration représente une charge économique
multiforme. En clair, il vaudrait mieux bien gérer nos
actifs et encourager les naissances plutôt que de recourir
à limmigration.
En fait, nous sommes assujettis à
une volonté supranationale de migrations massives vers
les pays dEurope de louest. La nomination de Peter
Sutherland au poste de « Représentant
spécial sur les migrations internationales et le développement
» auprès du secrétaire général
des Nations Unies est parlant.
À travers nos
articles, nous avons largement démontré
quil existe un projet internationaliste de création
dun gouvernement mondial. Celui-ci passe par la disparition
des nations au profit dune humanité « hors-sol
». Mais cela est-il possible ?
Au cours de nos enquêtes et de
nos voyages, nous avons constaté le besoin didentité
des êtres humains. Ils veulent savoir doù
ils viennent et à quel ensemble ils appartiennent. Quand
on réprime ce désir, on le renforce.
Quand il seffrite chez les parents,
en particulier à la suite dune immigration, il revient
mal exprimé et parfois violent chez leurs enfants. Chez
les autochtones, réprimé, il peut devenir un culte
malsain et un rejet de tout ce qui est étranger. Nous
nen sommes pas encore là mais nous en prenons le
chemin.
Voilà pourquoi nous pouvons
considérer les agents du mondialisme ( Nous croyons nécessaire de rappeler
la différence entre mondialisme et mondialisation : «
La mondialisation cest le développement des échanges,
mais le mondialisme cest le gouvernement du monde par une
élite de financiers autoproclamés bienfaiteurs
de lhumanité ) comme les premiers
responsables du risque de guerre civile non seulement en France,
mais éventuellement dans dautres pays européens.
Quant à nos dirigeants, en suivant linclination
des mondialistes et en facilitant limmigration, ils sont
eux-mêmes coupables.
Et cest là un point essentiel.
Les fautifs ne sont pas les immigrants. Sauf dans la mesure où
ils violent nos lois exacerbant les tensions. Les fautifs sont
nos responsables politiques. Cela vaut pour la droite comme pour
la gauche.
LA PART
DE RESPONSABILITÉ DE LENSEMBLE MUSULMAN DANS LA
MONTÉE DU RISQUE
Il apparaît néanmoins facile de
reporter sur les seules autorités la responsabilité
du risque. Il convient de sinterroger sur le comportement
dautres composantes de la société, voire
des influences perverses dÉtats étrangers
qui, dans le but délargir leur influence, pourraient
eux-mêmes renforcer ce risque.
On a vu létranger, aujourdhui
musulman, inquiéter nombre de Français par
le sang simplement en raison de leur nombre. Quand sajoutent
des actes de délinquance, voire de simples incivilités,
ou des exigences dordre religieux en décalage avec
les usages des Français, alors le rejet de létranger
musulman croît en intensité. Sur ce plan, chaque
musulman, en agissant dans un sens critiquable ou en gardant
le silence, est responsable de la montée du risque.
Sur ce terrain, certains pays musulmans
amplifient la tension. En répandant une idéologie
islamiste, comme lArabie Saoudite, en mettant les musulmans
en état de paranoïa larvée grâce aux
chaînes satellitaires comme le Qatar
avec Al-Jazeera,
ou en contrariant lassimilation à la nation française
des migrants partis de chez eux, comme le Maroc, lAlgérie
ou la Turquie.
Le financement des mosquées
joue un rôle décisif dans ce cadre. Il apparaît
comme le moyen détablir un lien, doublé dun
contact humain par le biais de prêcheurs, appelés
à tort « imams » ( Limam et la personne qui guide la prière,
même si par un phénomène dimitation
on tend à en faire « le curé » de la
mosquée.) rétribués
par des pays étrangers. En France, le problème
est dautant plus difficile à régler que lÉtat
ne peut pas, en principe, subvenir aux besoins dun culte.
Un autre axe communautaire porte sa
part de responsabilité, celui qui est guidé par
le CRIF (Conseil
Représentatif des Institutions Juives de France. Cette
organisation regroupe la plupart des associations et structures
se réclamant de la judaïté.
Nous parlons là dune structure à vocation
politique et en aucun cas de tous les juifs de France. Nous en
savons même, parmi eux, un grand nombre qui refuse le soutien
inconditionnel à la politique dIsraël dont
le CRIF se fait lavocat. Il est regrettable que ces juifs
là naient pas accès aux médias pour
sexprimer.
LACTION
DU CRIF ET DE LA MOUVANCE SIONISTE
Le CRIF et ses partisans favorisent la montée
des tensions de plusieurs manières. Dabord en servant
de modèle communautariste aux musulmans. Car, tout ce
que nous tolérerons pour les juifs, nous serons obligés
de laccepter pour les musulmans avec de plus leffet
du nombre. Cela provoquera une nouvelle montée danimosité
de la majorité de lopinion française.
Ensuite le CRIF et ses amis
« importent », au moins autant que certains
musulmans, le conflit israélo-palestinien en France, exaspérant
ainsi les ressentiments communautaristes de lautre bord.
Il nest pour sen convaincre que de noter les soirées
organisées en France pour le soutien à larmée
israélienne.
Enfin, parce que le CRIF, tout
en prônant la cohabitation entre les religions et les appartenances
communautaires, promeut habilement ceux qui, par maladresse ou
discourtoisie, blessent la communauté musulmane.
Nous prendrons un exemple, celui de
Nadine Morano. Le 26 septembre 2015, elle faisait
scandale en déclarant en public « La France est
un pays judéo-chrétien de race blanche ».
Elle se retrouvait exclue du Parti républicain. Nous
avons dit ce
que nous en pensons, Morano nest pas condamnable dans
le fond mais dans la forme. Elle a manqué de courtoisie,
elle a exacerbé les passions inutilement.
Autant le CRIF se montre exigeant à
légard du Front national, auquel il ne passe
rien, autant il est tolérant à légard
des gens comme Morano ou Christian Estrosi. Comme
pour le prouver, le 31 mars dernier, Morano était
invitée par les Amis du CRIF afin de sexprimer...
sur le sujet de limmigration.
On trouve les mêmes convergences
entre une organisation comme « Riposte Laïque
», très antimusulmane,
et la mouvance sioniste. Lun des dirigeants de Riposte
Laïque, Pierre Cassen, entretient même des relations
avec le Bnai Brith (Structure sioniste organisée sur le
modèle de la Franc-maçonnerie).
Le 27 avril 2010, il était
invité par les membres de celui-ci à sexprimer
sur lislam. Quant à ses billets, ils reprennent
sans complexe la propagande sioniste. Étrangement, comme
nous en avons pris conscience à la suite dune recherche,
Riposte Laïque a été créée par
danciens militants de lextrême gauche. Cela
sent un peu la manipulation.
Ni le CRIF ni le Bnai
Brith ne sont des innovateurs en matière de
manipulation de groupes anti-musulmans. Les autorités
israéliennes leur ont montré la voie. Il arrive
même que des partis politiques européens dextrême
droite, soient reçus officiellement en Israël.
Ainsi, le 5 décembre 2010,
Heinz-Christian Strache, président du FPÖ
autrichien, Andreas Mölzer, député
européen du FPÖ, Patrick Brinkmann, du mouvement
allemand anti-islam Pro NTW, Filip Dewinter et
Franck Creyelman, élus du parti extrémiste
flamand Vlaams Belang ont été reçus
par plusieurs officiels au cours dun voyage en Israël.
Dewinter a même rencontré le Président Reuven
Rivlin en personne (Lire
« Israël
soutient la frange raciste des milieux de lextrême
droite européenne »).
Quant au député néerlandais
Geert Wilders, fondateur du Parti pour la Liberté,
il visite régulièrement lÉtat hébreu,
où il rencontre les autorités, et bénéficie
du soutien de la diaspora sioniste aux États-Unis.
Il nen est pas moins dune extrême virulence
contre les musulmans et multiplie les provocations à leur
endroit.
Israël
et la mouvance sioniste ne sont pas sur une ligne antiraciste,
ni même opposés à lextrême droite
en général. Il suffit pour bénéficier
de leurs faveurs dêtre un indéfectible défenseur
de la politique de lÉtat hébreu, ce quelques
soient ses excès. En France, le Front National
faisant les frais de sa réserve à légard
de ces derniers (Jean-Marie
Le Pen affirme avoir été approché par Ariel
Sharon en personne dans ce sens. Celui-ci lui aurait offert le
soutien de la mouvance sioniste en échange de son ralliement
à la cause dIsraël).
subit un pilonnage politique de toutes les organisations sionistes
pour des raisons très différentes de celles que
celles-ci proclament.
LEXTRÊME
DROITE ET LEXTRÊME GAUCHE
À lextrême droite, on
rencontre toutes sortes de sensibilités. Il y a des racistes
purs et durs, des hommes et des femmes qui ont souffert de la
guerre dAlgérie mais aussi des gens simplement ulcérés
par le comportement de certains musulmans et le laxisme de lautorité.
À ces derniers, comme pour
Morano, mais ils nont pas ses responsabilités
et le recul nécessaire, on peut reprocher dans la colère
les écarts de langage. Tout en disant les choses clairement,
ils devraient apprendre à ne pas blesser inutilement les
musulmans, comme on prend garde de le faire avec les juifs. Au
point, pour ces derniers, et à linverse, de ne plus
oser dénoncer leurs excès quand certains dentre
eux en commettent.
La langue française est
assez riche, les formulations stylistiques suffisamment élaborées
pour permettre lart du dire vrai tout en restant dans la
décence. Seuls les extrémistes, ultra-sionistes
ou islamistes se diront outragés.
Soyons clairs, lÉtat est
alors dans sa fonction quand il réprime les provocations
émanant de groupes dultra-droite. Des militants
plus à droite que lextrême droite. Certes,
une journée « Saucisson et pinard
», cela nous fait sourire.
Mais pense-t-on à la sensibilité
de ceux qui sont visés, les musulmans, en pratiquant lamalgame
et la généralisation ? Ils ont le sentiment dêtre
rejetés. On me répondra, « Nous sommes
chez nous, nous les Français de souche ».
Certes, mais est-il habile de laisser sinstaller des gens
pour ensuite les stigmatiser ? Le droit et la courtoisie doivent
être la référence.
Encore faudrait-il que les coups de
lÉtat ne soient pas réservés aux provocateurs
de lextrême droite pour des raisons de basse
politique. LÉtat se montre trop souvent laxiste
quand des islamistes convoquent des prières de rue, là
aussi dans un esprit de provocation. Ou quand lextrême
gauche Place de la République
draine les casseurs de la banlieue et de lultra-gauche.
Pire, quand cette dernière joue elle aussi la provocation
contre lultra-droite sous prétexte de lutte contre
le fascisme.
Il faut savoir en outre cette ultra-gauche,
comme lultra-droite, aspirant à la guerre
civile. Souvenons-nous des sabotages
perpétrés contre les lignes du TGV les 7 et 8 novembre
2008 par le groupe dit de Tarnac. Julien Coupat, son inspirateur,
est associé à la rédaction de deux publications
: « Linsurrection qui vient »
et le « Tiqqun ». Le premier est un
petit manuel du soulèvement sans armes, au moins dans
un premier temps, afin de bloquer léconomie dun
pays par des actions dites militantes.
Dans le second, on lit : « Le projet Tiqqun repose essentiellement
sur trois sources... la pensée de Heidegger... la réflexion
cabalistique juive, le mouvement philosophique et politique nihiliste ». Finalement ultra-gauche et
ultra-droite se ressemblent comme des frères...
ennemis.
TOUS
RESPONSABLES
Arrivés à ce point des interventions,
les participants à lUniversité dété
du mois de juin avaient compris lessentiel : ce nest
pas un groupe à lui seul qui peut déclencher une
guerre civile.
Il faut dabord le terreau, résultat
dune conjonction dévénements et du
laxisme du pouvoir, sur lequel vient senraciner la volonté
den découdre des groupes extrémistes. Il
faut aussi que la colère monte dans lopinion jusquà
ce que celle-ci approuve, fût-ce du bout des lèvres,
la violence des extrêmes.
Annonçant la guerre civile,
cest une atmosphère délétère
qui se met en place jour après jour, une accumulation
de faits divers, de peur, dangoisses, dincompréhensions
et de provocations qui semparent de la vie du pays. Si
bien quà léclatement de la crise, tout
le monde se sent comme soulagé.
À ces mots, les plus éclairés
comprennent à quel point nous sommes entrés en
France dans le processus annonciateur dune guerre
civile. Déjà, dans la population, on entend certains
dire que cest la solution.
Il est temps pour le pouvoir de
réagir. Dabord en bloquant larrivée
de migrants à la fois cause et prétexte du conflit
en gestation. Pour éviter le pire, il faut tenir compte
de la sensibilité de la nation. Cesser de la nier comme
on le fait en gros depuis le mandat de Nicolas Sarkozy. Faute
de quoi, les digues vont céder...
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