BREVES DU MONDE

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Décembre 2008

Un dossier de Kouchner se retrouve dans un journal israélien
Bernard Kouchner s’est déclaré en faveur de la réouverture du siège de l’OLP à Jérusalem.
Le journal israélien « Haaretz » a fait cette révélation accompagnée par la ire des autorités du pays. Elles craignent que cette réouverture, renforçant les droits des Palestiniens sur Jérusalem, ne consacre l’adoption par les Européens du principe « une ville capitale de deux États », Israël et la Palestine. Plus grave, le « Haaretz » tire l’information d’une copie du dossier rédigé par Kouchner pour la présidence tournante de l’Europe. Ceci avant le Conseil européen qui se tenait les 11 et 12 décembre à Bruxelles. On s’étonne que le double d’un document confidentiel, provenant du cabinet d’un ministre français, puisse se retrouver dans la salle de rédaction d’un journal israélien. Dans un pays fonctionnant normalement, une enquête, suivie de sanctions pénales, serait diligentée. Il faudrait en effet savoir qui, dans le cabinet d’un ministre de la République, a pu se croire autorisé à communiquer à l’étranger un dossier confidentiel. Le même délit, en Israël, serait qualifié de haute trahison.

LA FRANCE PREND DES RISQUES
Le 15 décembre 2008, à Strasbourg, Khaled Ben Saïd, diplomate tunisien, a été condamné par contumace à huit ans de réclusion pour « complicité dans des actes de torture ».

La plaignante s’appelle Zulaikha Gharbi. Elle a porté plainte en France pour des faits remontant à 1996 et commis en Tunisie dans un commissariat de police.Que la justice française se soit saisie de l’affaire n’est pas sans conséquences. Se reconnaissant compétente pour des délits commis à l’étranger, elle devra désormais juger les crimes perpétrés par les autorités en Iran ou en Syrie, mais aussi par Israël, à Gaza, ou par les États-Unis à Guantanamo, si une victime porte plainte devant nos tribunaux.Un Irakien pourrait même se porter partie civile contre George W. Bush ou Colin Powell, pour mensonge et crime contre l’humanité !Sauf à pratiquer le principe du deux poids deux mesures, la France s’est mise en difficultés.

w L’alliance scellée entre le général Michel Aoun et Damas a rendu les Israéliens fous de rage. En utilisant des intermédiaires français pour agir masqués, ils ont organisé une fuite dans « Le Figaro » du 4 décembre, afin de lui glisser une peau de banane sous les pieds. On lit qu’Aoun, « a rencontré à plusieurs reprises les représentants du Mossad israélien à Paris, pendant son exil en France, entre 1991 et 2005 ». Ce qui est vrai. Le journal ajoute : « Les services de renseignements français, qui surveillaient ses allées et venues, lui avaient déconseillé ce genre de rencontres avec les agents d’un pays, toujours en guerre avec le Liban ». L’ajout de cette phrase est destiné à imputer la responsabilité de la fuite aux Français, pour couvrir les Israéliens. C’est ça la désinformation.

w 25 décembre 2008, en RD Congo, plus de 400 chrétiens sont assassinés. Les massacres ont commencé le jour de Noël, dans la paroisse de Faradja, dans l’est du pays. Les attaques ont touché d’autres villages et des régions voisines du Soudan et de l’Ouganda. Les militants de la rébellion « l’Armée de résistance du Seigneur » seraient coupables de ces crimes.

w Jessica Sébaoun-Sarkozy, jeune épouse de Jean Sarkozy, a obtenu la condamnation de « Point de Vue ». Le magazine avait publié un article et des photos sur le mariage des deux jeunes gens. Le tribunal de Nanterre a estimé que le fait d’évoquer la religion de la mariée était une immixtion condamnable dans sa vie privée. Les arrêts de Justice rendent de plus en plus difficiles la distinction entre vie publique et privée des notabilités. Surtout dans certains cas!

w Hervé Morin va placer la protection du ministère de la Défense sous la responsabilité d’une société privée. Étrange pays où des civils protègent les militaires. Sous peu, les escadrons de gendarmes laisseront la place à la société Onet, société active, entre autres, dans les domaines du nettoyage, du nucléaire et de la sécurité. Onet est basée à Marseille. Nous voyons dans cette nouvelle démission de l’État, dans sa mission régalienne, un danger pour la sécurité des citoyens.

w Samuel P. Huntington est décédé le 24 décembre. On lui doit le livre « Le Clash des civilisations ». Les esprits simples ont vu en lui le prophète d’une guerre mondiale des pays de tradition chrétienne contre ceux à majorité musulmane. Sa pensée s’avère plus nuancée et ses ouvrages, principalement celui-ci, était plus une mise en garde ressemblant par la forme à celles prodiguées par Machiavel dans « Le Prince ». Dénonçant la réduction de l’Homme à une dimension économique il rappelait l’importance, niée par les mondialistes, de l’héritage culturel des grands ensembles de population. Il proposait, si nous voulons éviter « le clash des civilisations », de le prendre en considération. Nous retiendrons plus particulièrement cette phrase de son oeuvre : « Dans ce monde de conflits ethniques et d’affrontements de civilisations qui émerge, la croyance de l’Occident à l’universalité de la culture occidentale souffre de trois vices : c’est faux, immoral et dangereux (...) L’impérialisme est la conséquence logique et nécessaire de l’universalisme ». Dans un livre publié en 1993, cette analyse apparaît prémonitoire. Elle sonne comme une dénonciation de la politique de George W.Bush dont peu de gens ont compris le sens.

w 25 décembre, la plupart des messes de minuit et du matin de Noël sont annulés en Orissa (Inde). Cette décision a été prise par le pouvoir politique à la suite de menaces lancées par un groupe extrémiste hindouiste et des massacres de chrétiens de l’été dernier.

w 25 décembre, les chrétiens de Malaisie exhortent le pouvoir musulman à lever les restrictions sur la distribution de la Bible, considérée dangereuse pour la sécurité du pays.

L’AFFAIRE JULIEN COUPAT
Le 23 décembre, la Cour d’appel de Paris s’est prononcée pour le maintien en détention de Julien Coupat et de sa compagne Yldune Lévy. Remise en perspective d’une affaire aux ramifications inquiétantes.

Une chose nous étonne. Des neuf personnes mises en examen, seuls deux noms ont été publiés. Ceux de Coupat et d’Yldune Lévy, quand son père le dévoilât en plaidant sa cause devant les médias. Pourquoi ce silence ? Nous connaissons la Justice, d’ordinaire, moins discrète en la matière. Que cherche-t-on à nous cacher ?
Nous ne nous étonnons pas, en revanche, de la pléthore de récriminations naïves, voire complices, qui monte de la gauche, pour demander la libération des deux jeunes gens. La veille de Noël, Martine Aubry a même cru nécessaire d’y ajouter sa voix.
S’exprimant à la mi-décembre sur la deuxième chaîne de la télévision, une jeune extrémiste de gauche a pourtant bien situé le cas Coupat. « Nous n’appelons pas à la violence, a-t-elle dit en substance, parce que nous ferions peur aux gens. Nous voulons leur soutien ».
Après l’échec d’Action directe et des Brigades rouges, l’extrême-gauche a révisé son discours. Ce n’est cependant que de la communication. Comme nous l’avons montré dans l'article "Sabotages de la SNCF, l'extrême gauche en examen", la littérature publiée par Coupat, destinée elle aux initiés, fait bien appel à la violence.
Les événements de Grèce sont là pour nous le rappeler. On voit une colère spontanée émanant de jeunes, récupérés par l’extrême-gauche. La violence est bien là, avec ses destructions de voitures ou de bâtiments et ses attaques contre les policiers. Depuis mai 68 on sait comment cela commence. Voilà pourquoi la Justice a raison de garder Coupat sous les verrous.

Shirin Ebadi & l’hypocrisie iranienne. Le 21 décembre, à Téhéran, le « Centre des défenseurs des droits de l’Homme » était brutalement fermé par la police.
Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix et avocate, fait partie des membres fondateurs du centre.
Le 1er janvier, 150 manifestants se regroupaient devant le domicile de celle-ci, l’accusant de soutenir l’offensive israélienne contre Gaza. Par la même occasion, ils dégradaient la façade du bâtiment. Le régime iranien dit pratiquer la démocratie. Il est vrai qu’il s’en est donné quelques apparences : un Parlement, des élections et une Constitution.Néanmoins, si on ne peut reprocher aux dirigeants de Téhéran d’arrêter et de condamner des activistes armés, leurs comportements à l’égard de l’opposition non-violente prouvent qu’ils ne pratiquent qu’une démocratie de façade. Ils peuvent stigmatiser les exactions d’Israël contre les Palestiniens ou blâmer l’hypocrisie de l’Occident en matière de droits de l’Homme, en matière de violation des libertés essentielles, ils sont des champions.

Offensive de séduction russe en direction de la France
Le 5 novembre 2008, l’Institut Périclès
(1) patronnait un colloque à la Sorbonne sur le thème « la Russie, la France et l’Europe dans la politique internationale ».
Parmi les orateurs, on a entendu Natalia Narochnitskaya, députée à la Douma elle est aussi présidente de l’Institut pour la Démocratie et la Coopération et directrice du bureau parisien de celui-ci. Cet organisme, une émanation de Moscou, s’est donné pour vocation de « contrôler le respect des droits de l’homme dans le monde ». Créée en novembre 2007, elle s’est installée à Paris et à New York en janvier 2008. La député russe a plaidé pour la rupture de l’alliance entre l’Europe et les États-Unis et l’entrée de la Russie dans l’Union européenne. Certes, nous avons apprécié quand elle a avoué : « Nous les anciens Soviétiques savons qu’un but uniquement nationaliste et matérialiste est voué à l’échec ». Nous avons aussi compris son sentiment quand elle a dénoncé l’encerclement de la Russie des pays satellisés par les États-Unis.
Par contre, nous nous sommes raidis quand elle a clamé comme une vérité incontournable : « L’avenir de la Russie, c’est l’avenir de l’Europe ».
Les autres orateurs étaient pourtant sur la même longueur d’onde, aussi bien Jean-Paul Bled, que le colonel (CR) Alain Corvez, Paul-Marie Coûteaux ou John Laughland, sujet britannique et directeur de recherches dans l’institut créé par Madame Narochnitskaya. Corvez, dans son engouement, a été jusqu’à
rappeler que la Géorgie avait été intégrée à la Russie en 1801, avant l’entrée des États du Mississipi dans les États-Unis. Les Géorgiens apprécieront ! (2)
Mais on doit sans conteste le moment le plus truculent du colloque à Jean-Pierre Arrignon, professeur à l’université d’Arras et spécialiste de la Russie. Intervenant après les autres orateurs, il a dit : «
On reproche souvent à la Russie de compter d’anciens membres du KGB dans ses rangs. Mais qu’est-ce que le KGB sinon Sciences Po et l’ENA réunies ! C’est comme si je vous disais que Centrale est une agence de renseignement !»
Pour notre part, si nous ne nourrissons pas d’animosité à l’égard de la Russie, nous croyons nécessaire de
placer nos pays à équidistance de Moscou et de Washington. Pour préserver notre identité et nos intérêts, il nous semble raisonnable, coopérant avec l’un comme avec l’autre, d’éviter une trop grande proximité de l’un comme de l’autre.
(1) Fondé au début de l’année 2008, l’Institut Périclès est une émanation du RIF (Rassemblement pour l’indépendance et la souveraineté de la France), lui-même présidé par Paul-Marie Coûteaux. Pour ceux qui l’ignoreraient, Coûteaux est député souverainiste au Parlement européen.
(2) Lire : La Géorgie victime de sa géographie

AOUN ET LE HEZBOLLAH: Entrée en force du Hezbollah à l’université catholique de Beyrouth et baisse de la popularité du général Aoun parmi les étudiants chrétiens. Au cours d’un voyage au Liban, nous avons rencontré des étudiants de l’Université St Joseph, centre d’études catholique compensant les faiblesses de l’État libanais en matière d’éducation. Jusque-là en petit nombre, depuis 1999 les chiites représentent une forte proportion des étudiants et forment plus d’un tiers des effectifs. Ils viennent pour la plupart des quartiers pauvres et sont issus de familles souvent incapables de payer les frais d’inscriptions. Tout le monde soupçonne le Hezbollah de régler la note pour occuper un espace par définition chrétien. Résultat, les chiites pèsent lourdement sur le bilan des élections de représentants d’étudiants. Or, il faut savoir la communauté chrétienne libanaise divisée. D’une part, se comptent les partisans des Forces libanaises, pendant la guerre civile la résistance, aujourd’hui alliée au Premier ministre. De l’autre les supporters du général Michel Aoun, passés aux côtés du Hezbollah. Pendant plusieurs années, cette association contre nature a permis aux partisans d’Aoun de remporter quatre présidences de représentants d’étudiants sur cinq. Aux dernières élections, au mois de novembre, néanmoins, pour la première fois ils ont dû se contenter de deux présidences, les trois autres revenant aux Forces libanaises. En clair, la popularité d’Aoun s’effondre parmi les étudiants chrétiens et ses partisans ne doivent d’avoir évité une défaite humiliante qu’à leurs alliés du Hezbollah. On peut imaginer le phénomène touchant les autres classes d’âge de la société et l’avenir politique du général remis en question.

w Le nouveau directeur de l’AFP pour le Moyen-Orient est un spécialiste du fromage et de la principauté de Monaco. On lui doit « Le Grand livre des fromages » et deux sur la principauté de Monaco, publiés au Rocher. Depuis 2004, il occupait les fonctions de directeur de l’agence pour l’Amérique latine. Nommé à la fin du mois d’octobre, nous ne doutons pas un instant de ses compétences pour gérer les complexités moyen-orientales.

w « Fille d’immigrés algériens, je ne me sens pas plus proche d’une autre fille d’immigrés simplement parce qu’un bout de son histoire ressemble à la mienne. Ma vie croise des tas de différences que j’apprécie et qui m’ont permis d’éviter une étiquette liée à mon origine de m’être accolée. La posture que l’on adopte prédispose bien souvent l’Autre. Je me suis appliquée à ça et ça marche plutôt bien ». Dits par Zohra Bitan, une journaliste de la publication « Saphir News », ces mots méritaient, croyons-nous, d’être cités. Dans un pays comme la France, ce que certains appellent le racisme, est le plus souvent le résultat d’un comportement arrogant, provocateur ou irrespectueux à l’égard de la société d’accueil, de personnes issues des minorités dites visibles. Qu’une jeune femme d’origine immigrée l’exprime, nous semble encourageant.

w L’un des agresseurs d’une jeune femme, rouée de coups à son domicile, par des militants pro-israéliens, est condamné à un an de prison... avec sursis*. Ginette Skandani, très remontée contre la politique israélienne, avait été attaquée le 4 juin 2006 dans son appartement, par quatre jeunes militants sionistes cagoulés qui l’ont jeté au sol et frappé. A la suite de cette agression, elle a reçu plusieurs points de suture à l’arcade sourcilière et au cuir chevelu. Les milieux de la mouvance sioniste accusent Mme Skandani de « négationisme ». En fait, elle milite pour la création d’un État multiconfessionnel s’étendant sur l’ensemble de la Palestine du mandat britannique. Ce serait, de fait, la fin de l’État juif en tant que tel. Toujours d’après la plaignante, la substitut du procureur a rappelé la peine normalement de 10 ans de détention, pour « violence en groupe et avec armes, avec préméditation contre personne vulnérable ». Elle n’a cependant requis que 18 mois, estimant les torts partagés entre les quatre agresseurs. Une innovation juridique ! Deux des quatre agresseurs se sont enfuis en Israël. Là-bas aucun mandat d’arrêt ne peut les atteindre, l’État hébreu n’extradant jamais un juif poursuivi ailleurs pour crime ou délit.
*
Cette information a été diffusée par la plaignante. La Justice française ne délivre les conclusions écrites de la Cour que plusieurs semaines après que celle-ci se soit prononcée devant les parties. Voilà une réforme utile et urgente à suggérer à Rachida Dati.

w L’armée française vient de passer commande de 1880 fusils HK 416 à l’Allemagne. Pour mémoire, nos arsenaux fabriquent pourtant une arme, le FAMAS, qui remplace le MAS 49/56 et le MAT 49. Dans les milieux intéressés, on s’agite à ce sujet. Pour les uns, il s’agit de remplacer le FAMAS dont les performances sont jugées insuffisantes. Pour les autres, l’état-major aurait passé commande à l’Allemagne, nos usines se révélant incapables de répondre à la demande du terrain afghan. Dans les deux cas, la compétence de la France et de ses dirigeants se verrait remise en question.

w Des armes transitent par la Russie pour approvisionner les troupes allemandes en Afghanistan. Les douanes russes ont accordé les permis nécessaires fin novembre pour un transport par chemin de fer d’armes, matériel militaire et équipements divers à destination des soldats allemands. Ceci s’explique par la dangerosité croissante de la route partant de Karachi, le port pakistanais, traversant la zone tribale puis l’est de l’Afghanistan pour arriver à Kaboul. C’est néanmoins 7000 à 8000 kilomètres que doivent suivre les containers allemands. Le prix du transport et l’insécurité régnant, au moins sur certains tronçons des lignes ferroviaires russes, donnent une idée de l’inquiétude des Allemands en ce qui concerne l’acheminement des moyens de leurs combattants en Afghanistan. En d’autres termes, dans ce pays, les difficultés vont croissantes pour les Occidentaux.

w En Irak, 143 soldats américains se sont suicidés dans le courant de l’année 2008. En 2007, l’armée de George W. Bush avait compté 115 cas de suicides dans ses rangs.

w Mikheil Saakachvili, le Président géorgien, est un descendant des princes Chervachidze, l’une des familles aristocratiques qui contrôlaient les mines de manganèse de Chiatoura. Ces dernières, toujours exploitées, se trouvent à une trentaine de kilomètres à l’ouest des limites de l’Ossétie du sud. A proximité donc des troupes russes. Des Géorgiens se demandent s’il n’existe pas là une relation avec la folle équipée de Saakachvili en Ossétie du sud en août dernier.

ISRAËL TERRORISTE ?
« Actualité juive » admet qu’un attentat terroriste ait pu être exécuté par l’État israélien.
A la date du 6 novembre 2008, cette publication parle d’une accusation d’espionnage portée par les autorités libanaises contre Israël. Deux personnes ont en effet été arrêtées dans la Bekaa, à l’est du Liban. Les services du Pays du Cèdre les accusent d’avoir surveillé les mouvements à la frontière syrienne pour le compte de l’État hébreu. « Actualité juive » rappelle, non sans plaisir, qu’en juin 2006, les mêmes services avaient déjà affirmé avoir « démantelé un réseau lié à l’État hébreu. Celui-ci aurait monté l’opération ayant abouti à l’assassinat le mois précédent d’un dirigeant du Djihad Islamique au Liban, Mahmoud Majzoub, et de son frère Nidal dans un attentat à la voiture piégée à Saïda ». Si les autorités libanaises avaient accusé les Israéliens de cette attaque, ces derniers avaient démenti l’accusation. Il est intéressant de voir une publication, soutien indéfectible à Israël, confirmant, fût-ce au conditionnel, ce que tout le monde savait. Il n’en reste pas moins que cette attaque s’identifie à une action terroriste. En effet, elle se déroulait dans un lieu public et sa réalisation mettait en danger les vies de personnes étrangères aux activités des Majzoub.Ce type d’opération, même revendiquée à mots couverts, pour le compte d’Israël, retire beaucoup de crédit à ce pays quand il se présente comme une victime du terrorisme. On ne peut à la fois dénoncer une méthode, quand on en est la victime, et la pratiquer comme un moyen normal de combat contre ses ennemis.

w Tentatives d’assassinat de deux Israéliens au Danemark. Les deux hommes travaillaient dans un magasin spécialisé dans la vente de produits importés d’Israël. En fin de journée, le 31 décembre, un jeune Danois d’origine palestinienne a surgi dans le magasin armé d’un pistolet. Criant en arabe des slogans anti-israéliens et pro-palestiniens, il a fait feu et blessé les victimes, l’un au bras, l’autre à la jambe. Il faut s’attendre à la multiplication d’attaques de ce genre en dehors d’Israël, contre des Israéliens, voire contre des juifs. Alimentée par la situation des Palestiniens et amplifiée par la récente attaque contre Gaza, la colère des populations musulmanes est telle qu’elle se transforme de plus en plus aisément en désir d’agression, voire de meurtre, contre les personnes considérées collectivement responsables des souffrances engendrées. La solidarité aveugle, manifestée par les organisations israélites en faveur d’Israël, ne fait qu’amplifier ce regrettable état d’esprit.

w Rahm Emanuel présente des excuses aux musulmans. Emanuel est promis au poste de secrétaire général de la Maison Blanche de Barack Obama. Son père, israélien comme lui, avait déclaré à propos de son fils : « Bien sûr qu’il va influer sur le Président pour qu’il soit pro-israélien... Pourquoi ne le ferait-il pas ? Qu’est-ce qu’il y a, il est arabe ? Il ne va pas balayer le parquet de la Maison Blanche ». Le fiston, dans ses excuses, a dit : « Du fond du coeur, je vous adresse personnellement mes excuses au nom de ma famille et de moi-même. Ce ne sont pas des valeurs dans lesquelles j’ai été élevé, ni celles de ma famille ». Apparemment, son père n’a pas été élevé dans les mêmes valeurs que lui.

w Kamel Bouchentouf, un islamiste mis en examen pour activités à but terroriste, dit avoir été manipulé par la DST. Chauffeur-livreur à Nancy, il affirme avoir été recruté de force pour nouer des contacts avec les groupes algériens ou les Taliban. 26 appels de son portable correspondent à deux numéros de la DST à Nancy. Cette dernière parle «d’une pression de contact », mais pas d’un recrutement. Il est difficile d’allier les subtilités du travail du renseignement aux fonctionnements de la machine judiciaire.

w Surréaliste ! Innocenté par la Justice, un couple belge est maintenu sur la liste terroriste des Nations Unies. Nabil Sayadi, d’origine libanai-se, et sa compagne, Patricia Vinck, étaient soupçonnés d’activités terroristes. Après trois ans d’instruction, ils ont été blanchis par un tribunal de Bruxelles. Problème, les Nations Unies refusent de les effacer de leur liste terroriste. Ils ne peuvent plus avoir de passeport ou de travail et ne peuvent plus franchir une frontière.

w Dany Egreteau, Français pris en otage par les Taliban, a été libéré le 3 décembre. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a déclaré : « Il n’y a pas eu versement de rançon ». Même rengaine à l’ambassade de France et à « Solidarité laïque », l’ONG dont il dépend. Ils sont bien gentils ces Taliban ! Reste à se poser la question sur la raison de la présence d’humanitaires en Afghanistan ou sur le moyen d’assurer leur protection.

w « Ali le Chimique » est condamné une seconde fois à mort. De son vrai nom Ali Hassan Al-Majid, cousin et proche collaborateur de Saddam Hussein, Ali le Chimique a été condamné le 2 décembre pour la répression contre les chiites de 1991. Ces derniers avaient été encouragés au soulèvement par les Américains qui les avaient ensuite abandonnés à leur sort. Il avait déjà reçu la même peine pour l’utilisation de gaz de combat contre les Kurdes. Deux fois condamné à mort... c’est à mourir de rire.

Novembre 2008

w Au Kosovo, les Serbes, sous escorte militaire, retrouvent les tombes de leurs familles profanées par la population albanaise. Le 1er novembre, à l’occasion de la Toussaint, un voyage a été organisé au Kosovo pour plusieurs centaines de Serbes qui, ayant fui en Serbie, ont des parents enterrés dans ce pays à majorité albanaise. Ils se sont rendus à Pristina, Decani, Pec, Djakovica et Kosovska Mitrovica. Aucun n’a été autorisé à visiter son ancienne maison. A plusieurs reprises, ils ont été injuriés par les Albanais et ont subi des jets de pierres et de bouteilles. Sans une forte escorte de policiers et de militaires, le pire aurait été à craindre. L’épuration ethnique continue au Kosovo sous les yeux de l’OTAN passive!

w Violation des eaux territoriales de la Grèce et de Chypre par la marine turque escortant des navires de recherche pétrolière. A la mi-novembre, plusieurs frégates de la marine turque ont violé le plateau continental de l’île grecque de Kastellorizo. Elles accompagnaient un navire de recherche norvégien affrété par une compagnie pétrolière turque. Vers la mi-décembre, des navires de guerre turcs empêchaient un bâtiment mandaté par Nicosie d’effectuer des recherches de gisements d’hydrocarbu-res à l’intérieur de la zone économique exclusive chypriote. Ces violations répétées du territoire maritime des autres pays méditerranéens inspirent des craintes quant aux intentions de la Turquie. Ce d’autant plus quand il s’agit de Chypre, un pays agressé par les Turcs en 1974 et où se maintient artificiellement une prétendue « République turque de Chypre du Nord » reconnue par la seule Turquie.

w 23 novembre, les forces de sécurité israéliennes refusent l’entrée de la Bande de Gaza au nonce apostolique en Israël, Mgr Antonio Franco. Le prélat se rendait à Gaza pour célébrer l’office dominical. Il avait pourtant prévenu les autorités de l’État hébreu de son déplacement. Le Patriarcat latin de Jérusalem a déclaré cette interdiction d’entrer « une violation du droit des fidèles à exercer leur culte ».

w 27 novembre, une flambée de violence communautaire fait plus de 200 morts à Jos, au Nigeria. Des émeutes avaient éclaté à la suite d’une rumeur affirmant les musulmans perdants aux élections. Au bout de 48 heures d’émeutes et l’instauration d’un cessez-le-feu par l’armée, la Croix-Rouge parle de 300 morts, un responsable religieux musulman de 400.

w Fin octobre, la Commission européenne a décidé de suspendre une partie de ses aides à la Bosnie-Herzégovine, cette dernière comptant imposer les fonds versés. La législation bosniaque prélève systématiquement une taxe sur les donations et subventions. L’Union européenne ayant versé des fonds dits de pré-adhésion à la Bosnie pour la faire entrer en son sein, exige le remboursement immédiat de ces taxes ou leur annulation. 50 millions d’euros destinés à divers programmes sont bloqués jusqu’à ce que Sarajevo change sa législation. Ironie des choses, l’adhésion de la Bosnie est bloquée dans l’attente d’une réaction du gouvernement. Nous aimerions que cela perdure quand l’islamisation bat son plein dans la partie musulmane du pays. Faruk Sehic, un écrivain local s’en plaignait sur un ton humoristique dans le magazine « Start ». Il donne quelques exemples : l’omniprésence de l’islam dans les médias pendant le mois de Ramadan ou, dans le village de Bosanska Krupa, le fait d’avoir coupé les tilleuls cernant une église pour mieux mettre en évidence la mosquée voisine. Le bateau Europe ressemble de plus en plus au Radeau de la Méduse.

DEUX NOUVEAUX MESSAGES DE ZAWAHIRI
Le 19 novembre, Ayman Zawahiri, bras droit de Ben Laden, attaquait durement Barack Obama dans un document audio.

On entend : « Vous êtes né d’un père musulman mais vous avez choisi de rejoindre les rangs des ennemis des musulmans, de réciter la prière des juifs (1), bien que vous vous déclariez chrétien, afin de gravir les échelons du pouvoir en Amérique. Aussi après avoir promis de soutenir Israël, menacez-vous d’attaquer la zone tribale du Pakistan et planifiez-vous d’envoyer plus de troupes en Afghanistan afin de rester sur la ligne des crimes de la croisade américaine... »
Quelques secondes plus loin : « Colin Powell, Rice et vos semblables, confirmez les mots de Malcom X (puisse Allah lui accorder sa miséricorde) concernant les Nègres de la maison » (2).
On entend aussi : « Prenez garde que les chiens d’Afghanistan, ayant trouvé délicieuse la chair de vos soldats, n’envoient milliers après milliers les leurs ».Dans une vidéo diffusée le 28 novembre mais datée du 21 octobre, Zawahiri saluait, à travers le monde, les actions des groupes islamistes, qu’il attribuait à Al-Qaïda.
Pour cette vidéo, la marge de plus d’un mois, entre la réalisation du document et sa distribution, prouve les difficultés croissantes du N°2 d’Al Qaïda pour communiquer avec l’extérieur.
(1)Obama s’est recueilli sur le Mur des lamentations.
(2)Les « esclaves de la maison » bénéficiaient d’une position plus élevée que les «esclaves des champs ».

w Le président du Parlement du Kosovo, Jakup Krasniqi, affiche des sentiments favorables à l'égard d'Enver Hoxha, l'ancien dictateur communiste d'Albanie. Un journaliste de la télévision du Kosovo s'est dit surpris de voir dans la bibliothèque de Krasniqi une photo d'Enver Hoxha. En outre secrétaire général du parti au pouvoir, le parlementaire kosovar s'est expliqué de l'existence de cette photo en se disant des liens très forts avec l'Albanie. Krasniqi est l'ancien porte-parole de l'UCK, l'organisation qui avait pris le maquis contre le pouvoir fédéral de la Yougoslavie pour obtenir l'indépendance du Kosovo. Il s'est aussi déclaré à plusieurs reprises favorable à l'intégration du Kosovo dans l'Albanie. On signale aussi des manifestations en faveur d'Enver Hoxha dans des villes et villages du Kosovo, comme à Ferizaj, où des cérémonies commémoratives ont été organisées à plusieurs reprises en l'honneur du tyran communiste, à l'occasion de l'anniversaire de sa naissance. Tout cela dans un territoire dit " européen ", créé et administré par l'Otan et l'Union européenne.

w Éva Joly va se présenter en Ile-de-France sur la liste de Daniel Cohn-Bendit et de José Bové aux élections européennes de 2009. Cette Norvégienne, devenue française par le mariage, est l'ancienne juge d'instruction des affaires Elf. On se souvient de la hargne qu'elle avait manifestée, incarcérant en 1996 Loïk Le Floch-Prigent, ancien patron d'Elf, et forçant Roland Dumas à démissionner du Conseil constitutionnel, en 2000. Viscéralement d'extrême-gauche, elle cherchait l'humiliation des " riches ", selon son appréciation. Cet état d'esprit l'a conduite à pratiquer une justice de classe dépourvue de sérénité. Si elle est élue, elle a promis de s'attaquer au paradis fiscaux qui permettent, dit-elle, " aux multinationales et aux gouvernements indélicats de piller les ressources de nombreux pays en voie de développement ". Peut-on bâtir une politique sur la haine ? Voir le livre: Les sept femmes d'Alfred Sirven par Alain Chevalérias, ed. du Rocher.

w " A l'époque, Charles Martel a essayé d'arrêter les souris à Poitiers mais il n'y est pas arrivé ". Ces mots, prononcés par Philippe Geluck au cours d'une émission de Michel Drucker, le 15 octobre sur Europe 1, ont fait scandale. Le présentateur et son invité ont dû revenir sur ces propos le soir même au journal de 19 heures et téléphoner au président du CFCM (Conseil français du culte musulman) pour lui présenter des excuses. On appelle cela la dictature des minorités.

w Un séminaire d'un mois, pour se former aux pratiques de la " finance islamique " est organisé par une association islamiste. La formation s'est déroulée du 18 septembre au 18 octobre 2008 à l'Institut européen d'Études Musulmanes (IMEM), à Marseille. Ce dernier a reçu plusieurs fois une subvention de 7500 euros du conseil régional et se dit laïque. Il est néanmoins dirigé par Azzedine Aïnouche, imam de la mosquée de Frais-Vallon, à Marseille. Cette personne gère aussi une librairie islamiste. Aujourd'hui, un quart de la population de Marseille est musulmane et dispose de 62 lieux de culte.Du 26 octobre au 2 novembre 2008, L'IMEM, décidément très actif, a organisé un voyage " culturel en Andalousie ", sans doute en souvenir de la conquête arabe de l'Espagne.Lire: La Reconquista

w La Bulgarie interdit un mouvement intégriste musulman qu'elle accuse de " prôner la haine religieuse ". Implanté au Liban, le mouvement des Ahbaches (Ahbachis ou Habachis) se livrait depuis le milieu des années 90 au prosélytisme religieux au sein de la communauté rom de Bulgarie, dans les villes de Plovdiv, Pazardjik et jusqu'à Burgas. Si la plus grosse partie des Roms de Bulgarie est chrétienne, une minorité pratique l'islam. Les Ahbaches professent une idéologie marginale très anti wahabite, le dogme en vigueur en Arabie saoudite. Ils sont rejetés par la plupart des autres musulmans et principalement pas les sunnites.

w L'Inde signe un contrat d'armement de 260 millions de dollars (185 millions d'euros) avec la société israélienne Rafael. Ce contrat représente 20% du chiffre d'affaire de l'entreprise en termes de comparaison avec 2007. Ceci apparaît comme une nouvelle preuve de l'importance du marché indien pour les exportateurs d'armes israéliens. D'autre part, ce renforcement de la coopération militaire entre l'Inde et l'État hébreu s'inscrit dans l'opération de contournement du flanc est du monde musulman, sur les frontières du Pakistan, de l'Iran et des pays arabes du Golfe. Cette approche des Israéliens nous apparaît comme un facteur d'insécurité pour le monde entier.

w La progression des Taliban se poursuit vers le nord de l'Afghanistan. Nos correspondants en Afghanistan nous signalent la poussée des Taliban dans la province du Baghlan, situé au nord de Kaboul, sur la route reliant la capitale aux régions traditionnellement anti-Taliban. Début septembre, mollah Mohammad Abdoul Salam, un commandant rebelle originaire du Baghlan, s'est rendu pendant une dizaine de jours dans cette province. Il arrivait de ses bases arrières installées au Waziristan, dans le nord-ouest du Pakistan. Les Taliban ont pris position dans la partie montagneuse du Baghlan, à une vingtaine de km à l'est de Nahrin. On signale la présence à leur côté d'anciens combattants de l'Alliance du nord, qui leur ont fait la guerre pendant plus de cinq ans. On assiste donc à un encerclement progressif de Kaboul. L'attaque contre la patrouille de soldats français, en août dernier, était un épisode révélateur de cette stratégie des Taliban.

" Les prisons françaises sont un lieu de recrutement privilégié pour les islamistes radicaux. C'est une de mes préoccupations ", disait Michèle Alliot-Marie, dans " Le Figaro ".

En janvier 1997, Alain Chevalérias publiait un article sous le titre " Le djihad des banlieues " dans " Spectacle du Monde ". Parlant de Khaled Kelkal, il écrivait : " Il est condamné (pour un second délit) le 19 avril 1991, à trois ans de prison. " J'étais avec un musulman en cellule, racontait Kelkal. Là j'ai appris l'arabe, j'ai bien appris ma religion l'islam... " Selon d'autres sources, c'est le " visiteur " musulman d'une organisation caritative qui l'aurait rendu à sa foi islamique... Khaled Kelkal se range dans la catégorie des " islamo-délinquants ". Leur itinéraire passe souvent par une réislamisation en milieu carcéral. Les gardiens des établissements pénitentiaires signalent le prosélytisme des détenus islamistes. Ces derniers prêchent " la bonne parole " aux autres prisonniers musulmans, leur donnant une nouvelle raison de vivre et surtout de haïr le pays d'accueil. Paradoxalement, l'administration ne s'en émeut pas alors que, dans certaines grandes agglomérations, les centres de réclusion comptent jusqu'à 90% de détenus musulmans.Que, toutes populations pénitentiaires confondues, les individus d'origine maghrébine représenteraient 60% des effectifs, soit un taux d'incarcération quinze fois plus élevé que pour les Français de souche. Une véritable pépinière de " vocations " pour les deux cent cinquante islamistes arrêtés depuis 1995 par les autorités françaises, quand ils partagent les cellules de prisonniers de droit commun ". Chevalérias concluait : " L'Inertie des pouvoirs publics est préoccupante " De 1993 à aujourd'hui, Michèle Alliot-Marie a été ministre pendant huit ans et a reçu quatre portefeuilles. Il lui aura fallu onze ans de plus qu'un simple journaliste pour s'apercevoir de l'utilisation des prisons comme base de recrutement par les islamistes radicaux. Nous sommes décidément bien mal protégés.

w En Grande-Bretagne, refus de la Chambre des Lords d'étendre la garde à vue en matière de terrorisme. La durée légale est aujourd'hui, dans ce cas, de 28 jours. Le Premier ministre, Gordon Brown, voulait la faire passer à 42 jours. La Chambre des Lords s'y est opposée à 309 voix contre 118.

w Safé Bourada condamné une seconde fois pour terrorisme. Cet islamiste franco-algérien, condamné en 1998 à dix ans de prison pour son rôle dans les attentats de 1995 en France, avait été libéré en 2003. Il avait alors fondé un nouveau groupe, Ansar Al-Fath, et préparait une seconde série d'attaques. Le tribunal correctionnel de Paris l'a condamné cette fois à quinze ans de détention. A l'audience, du 2 au 10 octobre, le procureur de la République avait requis vingt ans, considérant que l'accusé n'avait " tenu aucun compte de sa précédente condamnation ", sa " détermination " et sa " dangerosité " restant intactes. Pour financer la cause, Safé Bourada pratiquait notamment le racket de prostituées. Il s'agit visiblement d'un cas d'islamo-délinquance. La difficulté pour les juges est de comprendre la psychologie de ce genre de personnages. Animés par une idéologie perverse, les gens comme Bourada ne sont pas réinsérables dans la société.

w La Justice européenne n'estime pas fondée le maintien des Moujahidine-e-Khalq d'Iran sur la liste de l'Europe des organisations terroristes. Le jugement a été rendu le 23 octobre mais le retrait des Moujahidine de cette liste ne saurait prendre place immédiatement, la constitution de cette dernière n'étant révisée que tous les six mois. Reste à savoir quelle décision, et quelle responsabilité, va prendre le pouvoir politique.

Octobre 2008

w Le général Michel Aoun s'est rendu en Iran le 12 octobre pour une visite de cinq jours. A son retour, il a déclaré : " L'ordre règne et l'État respecte la liberté de croyance " dans le pays. Allié du Hezbollah, que pouvait-il dire d'autre ? Si ce pays n'est pas le pire à l'égard des chrétiens et des juifs, Aoun ignore ou fait mine d'ignorer la réalité. Ses coreligionnaires y vivent en semi-liberté et, parce qu'ils ne sont pas musulmans, certains emplois leur sont interdits. En outre, certes représentés au Parlement, contrairement à l'usage de la France ou du Liban avec des systèmes différents, en Iran les chrétiens n'ont aucune chance d'être élu par les musulmans ni d'accéder à la magistrature suprême. Quant aux bahais, une secte issue de l'islam, persécutés, ses membres sont emprisonnés en raison de leur croyance jugée hérétique.

w 7 octobre, les musulmans convertis au christianisme sont en danger en Syrie. C'est ce qu'affirme le Centre européen pour la justice et les droits de l'homme. Il a pris la défense d'un couple ainsi converti à la foi évangélique, le mari en 2003 et la femme en 2005.

w Alliant la Russie, le Qatar et l'Iran, un cartel du gaz émerge. Le 21 octobre, Alexeï Miller, président de la société russe Gazprom, rencontrait les ministres du Pétrole et de l'Énergie de l'Iran et du Qatar à Téhéran. Les trois hommes ont décidé de créer une " troïka " des principaux pays producteurs de gaz. A eux trois, ils représentaient en effet 60% des réserves connues. Nous dépendons pour notre part pour 25% de notre consommation du gaz importé par pipeline de Russie. La troïka mise sur pied avec les Iraniens et les Russes pourrait constituer un axe dangereux pour nous. D'une part parce que, politiquement, ils défendent des intérêts différents des nôtres. D'autre part parce nous dépendons en partie de leurs ressources de gaz et de pétrole. Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de Russie, a récemment donné un signal à l'Occident. Quand les États-Unis ont décidé d'imposer des sanctions à 13 entreprises ou organismes travaillant avec l'Iran, dont l'exportateur russe Rosobo-Ronexport, le Russe a prévenu : " Si quelqu'un à Washington croit que de cette manière les USA pourront contraindre davantage la Russie à accepter le point de vue américain dans la résolution du problème nucléaire iranien, alors il se méprend ". En peu de mots, la Russie faisait ainsi savoir qu'elle revenait sur la scène internationale et n'entendait pas se laisser dicter des ordres par Washington.

w Une exposition de la LICRA (Ligue contre le racisme et l'antisémitisme) , stigmatisant le prétendu rôle antisémite de l'Église, présentée dans un sanctuaire catholique. Un témoin raconte : " De nombreux panneaux expliquent que c'est l'Église qui est responsable de l'antisémitisme, qu'au Moyen Age, les chrétiens vivaient de préjugés et qu'ils s'adonnaient régulièrement à des pogroms et à d'autres actes anti-sémites à la sortie de la messe ". Le Père Roger Philibert, recteur de l'église St Bonaventure, 26 rue de la République à Lyon, confirme la présence dans les lieux de l'exposition " L'antisémitisme du Moyen Age à nos jours ", éditée par la LICRA, du 10 septembre au 5 octobre 2008. " Elle a été reçue, dit-il, à la demande du cardinal de Lyon qui l'a inaugurée ". Si, pour lui, il s'agit de rappeler des faits historiques, compte tenu du nombre de textes affichés, il ne peut pas confirmer les propos de notre témoin. Il dit aussi avoir reçu un nombre important de courriels, " si excessifs, qu'ils ne méritent pas d'attention ".

w "On est en train de marier l'Europe communautaire avec le dernier grand empire européen", a osé Pierre Lellouche, député UMP et partisan acharné de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. C'était le 18 septembre lors d'un déplacement à Ankara. Nous suggérons à Monsieur Lellouche de lire l'histoire de la Turquie avant de faire du défunt empire ottoman une entité européenne.

w 4 octobre, Hazim Thomaso Youssifin, propriétaire d'un magasin, et son fils de 15 ans, des chrétiens de Mossoul, sont assassinés. Dans la même ville, le jeune Ivan Nuwya, lui aussi chrétien, est retrouvé criblé de balles.

w D'anciens combattants musulmans bosniaques sont arrêtés le 3 octobre 2008 à Sarajevo, accusés d'appartenir à la mafia locale. Naser Oric commandait la défense de Srebrenica pendant la guerre civile. La police l'a interpellé avec Damir Fazlic, un homme d'affaire lié à la mafia qui a été le conseiller d'Edhem Bicakcic, ancien Premier ministre. Bicakcic a aussi été l'homme de confiance du Président Alija Izetbegovic, la figure de proue du camp musulman pendant le conflit. Sept personnes ont été interpellées. La télévision fédérale a accusé le groupe auquel appartenaient les deux hommes et leurs complices, de racket et de fabrication de fausse monnaie, en l'occurrence des centaines de milliers de marks allemands convertibles. Début juillet, Oric avait été acquitté par la Cour d'appel du TPI de la Haye, qui le poursuivait pour crimes de guerre. Il se trouve en réalité impliqué dans une vaste opération de prise de contrôle de la mafia de Sarajevo. En effet, la place est à prendre depuis le 27 juin 2007 quand Ramiz Delalic, dit Celo, a été abattu devant chez lui. Lui aussi ancien combattant musulman de la guerre civile, il était en cours de jugement pour avoir assassiné un invité à un mariage serbe célébré dans les murs de Sarajevo en mars 1992. Cet événement avait été l'une des causes du déclenchement des violences. Alors emprisonné, il avait été amnistié par les autorités mahométanes au bout de sept mois et avait rejoint l'armée. Après quelque temps, il était devenu le commandant de la 9ème brigade musulmane. Du banditisme au jihad, il n'y a parfois qu'un pas. Autre personnage issu de la mouvance des anciens combattants de la guerre de Bosnie, Imad Al-Hussein, alias Abou Hamza, se trouve en voie d'expulsion vers son pays d'origine, la Syrie. Ayant obtenu la nationalité bosniaque, celle-ci a été annulée. Il se présente comme le chef des " anciens moudjahidine " de Bosnie. Un titre qui ne convainc pas tout le monde de la pureté de ses intentions puisque Raffi Gregorian, ancien adjoint du Haut Représentant des Nations Unies en Bosnie, l'a déclaré lié aux réseaux de soutien d'Al-Qaïda et a réclamé son expulsion.

w Au Rwanda, deux capitaines de l'armée tutsie sont condamnés à huit ans de prison pour avoir assassiné 13 prêtres catholiques. Le jugement a été rendu le 24 octobre, innocentant du même coup les supérieurs hiérarchiques de ces deux militaires. Cette série de crimes avait pris place pendant le génocide auquel s'était adonné la majorité hutue contre la minorité tutsie. On l'oublie trop souvent, à cette époque, les Tutsis, dix pour cent de la population, soutenaient un soulèvement armé contre l'État rwandais. Les deux capitaines condamnés appartenaient à cette guérilla rebelle. On parle rarement des exactions commises par les Tutsis et pour cause : ils se sont emparés du pouvoir.

w 4 octobre, un chrétien copte est tué dans le village de Al-Tayeba près de Minah. Des affrontements, avec usage d'armes à feu, avaient éclaté entre musulmans et chrétiens.

w Un jeune Britannique de 16 ans est poignardé à mort par un gang d'une quinzaine d'adolescents. L'affaire s'est déroulée à Liverpool, le 21 octobre, quand Joseph Lappin quittait la Maison des jeunes d'Everton en compagnie de deux de ses camarades. La bande les a pris en chasse. Rattrapés, Joseph a été poignardé à la poitrine et Callum Naden gravement blessé, lui aussi à coups de couteaux. Le premier est décédé en arrivant à l'hôpital, où le second demeure en traitement. En Grande-Bretagne, où le communautarisme bénéficie d'un environnement légal favorable, les bandes sont une nuisance plus grave encore qu'en France. Néanmoins, chez nous, en raison du développement d'un communautarisme ethnique augmenté de solidarités religieuses émanant de groupes minoritaires, comme on l'a vu dans le XIXème arrondissement de Paris, nous nous acheminons vers des drames similaires.

w Importante rencontre des insurgés afghans avec des représentants du gouvernement de Kaboul, à Djeddah, en Arabie Saoudite. Les 5 et 6 octobre, des représentants des Taliban et du parti de Goulboudin Hekmatyar ont parlé avec des envoyés du Président Karzaï. Côté gouvernemental, on remarquait la présence de Azizullah Karzaï, un oncle du Président, et du docteur Zalmaï Rasoul, du Conseil de sécurité nationale. La discussion a porté sur les conditions de la paix et un éventuel partage du pouvoir. D'autres canaux de négociations ont été ouverts. Notamment par les Britanniques, par l'intermédiaire d'Abdullah Anas, un Algérien présent dans les maquis afghans pendant la résistance contre les Soviétiques. Alors " jihadiste " convaincu, il prônait la guerre contre la France pour y instituer un régime islamiste. Ayant trouvé refuge en Grande-Bretagne depuis une quinzaine d'années, il vient d'en acquérir la nationalité et travaille désormais pour les Britanniques. Il a été vu à plusieurs reprises à Dubaï où il noue ses contacts.

Une ancienne responsable du MI 5 critique " l'énorme excès de réaction " des États-Unis aux événements du 11 septembre 2001.

Dans une interview au journal britannique " The Guardian ", publiée le 18 octobre 2008, Stella Rimington qualifie le 11 septembre de " nouvel incident terroriste " en rien différent des autres sur le plan qualitatif. Elle estime aussi que l'attaque contre l'Irak a amplifié le degré de terrorisme dans le monde.

Rejetant les propos de Tony Blair, elle a dit à propos des terroristes : " Tout le monde peut voir ce que les gens arrêtés ou qui ont laissé des vidéos avant leur suicide ont exprimé concernant leurs motivations. Autant que je sois informée, la plupart d'entre eux ont rapporté que la guerre en Irak avait joué un rôle significatif pour les persuader que c'était (le terrorisme) l'action adéquate à entreprendre... Ignorer les effets de la guerre en Irak revient à tromper les gens ".

Rimington a quitté son emploi au MI 5, le contre-espionnage britannique, il y a douze ans. Eliza Manningham-Buller, ancien directeur général du service et retraitée depuis un an s'est aussi élevée contre l'approche " bushiste " de la lutte contre le terrorisme adoptée par la Grande Bretagne. La plupart des gens conscients se rendent compte des excès commis au nom de la guerre contre le terrorisme, en particulier depuis l'invasion de l'Irak en 2003. Que ce constat soit le fait de professionnels du renseignement, donne une idée de la gravité de la dérive des États-Unis et de la Grande-Bretagne, dans une moindre mesure de la France, dans un dossier néanmoins prioritaire.

L'Élysée a publié un communiqué de désaveu, à la suite d'une attaque américaine en Syrie.

On lit, publié à la date du 27 octobre : " À la suite du raid héliporté américain contre un village syrien à la frontière avec l'Irak, la France exprime sa vive préoccupation et déplore la perte de civils syriens. Elle appelle à la retenue et souligne son attachement au strict respect de l'intégrité territoriale des États. Elle souhaite que toute la lumière soit faite sur cette opération qui a coûté la vie à plusieurs personnes, dont des enfants ".

Il s'agit de l'attaque perpétrée le 26 octobre 2008, selon l'autorité américaine, contre un groupe de passeurs infiltrant des combattants étrangers en Irak. Les Syriens ont pour leur part accusé les Américains d'avoir tué huit civils. La réaction de la Présidence française est fondée. Elle mérite d'autant plus d'être saluée qu'une telle critique émanant du très atlantiste Nicolas Sarkozy n'était pas assurée. Il faut craindre, en effet, que des poursuites en territoire syrien n'ait pour effet que d'étendre la guerre à la Syrie.

Or, nous rencontrons le même risque au Pakistan, quand les Américains effectuent des opérations dans la zone tribale jouxtant l'Afghanistan. Sauf erreur, concernant ces attaques, Sarkozy a gardé le silence.

On ne l'a pas entendu non plus à propos des violations de l'espace aérien libanais par l'aviation israélienne. Pourtant, pour le seul 31 octobre, on dénombrait 15 avions de guerre israéliens qui ont survolé le Pays des cèdres. Certains sont remontés jusque dans le Batroun, à quelques km de la ville septentrionale de Tripoli. On attend un communiqué de l'Élysée, critiquant Israël pour ces violations, quand la résolution 1701 des Nations Unies les interdit.

"L'OTAN organise un attentat au Pakistan..." affirme Thierry Meyssan sur son site voltaire.org.

Il parle de l'attentat perpétré le 21 septembre 2008, tuant plus de 60 personnes à Islamabad. Pour mémoire, l'attaque visait l'hôtel Marriott, où descendent de nombreux diplomates et hommes d'affaires occidentaux.

Dans l'article de Meyssan, suivent les raisons pour lesquelles le commandement américain de l'OTAN aurait pu se livrer à une pareille action : pour simplifier, de sombres calculs afin de s'assurer l'accès aux champs pétroliers d'Asie Centrale et approvisionner leurs forces déployées en Afghanistan.

Nous ne faisons pas partie des thuriféraires de l'Amérique de Bush. Néanmoins, pas une seule preuve matérielle de la responsabilité de l'OTAN, voire des Américains, n'apparaît dans les quatre pages imprimées. On est dans le domaine de la présomption... de culpabilité, posture systématiquement adoptée par Meyssan.

C'est regrettable car cet homme ne dit pas que des choses saugrenues. Nous ne nous rallions pas à ses thèses sur le 11 septembre 2001, mais il a présenté des dossiers bien charpentés dont, après vérification, nous avons repris des éléments. Néanmoins, la méthode consistant à inventer des théories, pour porter préjudice aux uns ou aux autres, et non à présenter des faits, par souci de vérité, est contraire à la morale journalistique. Pire, elle dévalorise les informations pertinentes, présentées dans d'autres textes, par les utilisateurs de tels procédés. Cela fait la différence, entre le journalisme et le métier de propagandiste.Lire aussi:Le Réseau Voltaire véhicule les accusations d'une certaine propagande iranienne

w Le 29 septembre, Gulbudin Hekmatyar revendiquait, pour son mouvement, la responsabilité de l’attaque qui a provoqué la mort de 10 soldats français le 18 août, dans la région de Sarobi, en Afghanistan.
Il a fait sa déclaration sur une cassette diffusée sur la télévision arabe Al Jazeera. L’information a alors été répercutée en Occident.En toute humilité, rappelons que le
Centre de recherches avait présenté cela comme une hypothèse sérieuse dans un artcile en septembre.Nous avions alors écrit : « Un journaliste afghan travaillant avec le Centre de recherches, Mamur Yusuf, a déclaré à partir d’informations collectées sur le terrain : « Tous les deux ou trois jours, les troupes de l’Alliance font des patrouilles dans le district de Sarobi. La population locale dit que, dans la nuit précédant l’attaque, environ 70 hommes du Hezb-i-Islami, le parti d’Hekmatyar, se sont rassemblés dans un jardin à côté de l’école de Lataband. Ils ont ensuite fait mouvement vers la vallée d’Ouzbin, où se sont déroulés les combats. Sur le chemin, des policiers locaux les ont vus se déplacer... » » Pour savoir, il faut écouter les gens informés.

w Au Kosovo, depuis trois mois, l'exode des Serbes prend des proportions. Il s'agit, pour le moment, principalement de la région de Gnjilane, à l'est de l'État du Kosovo, autoproclamé avec le soutien de l'Union européenne. Le village de Patès, par exemple, qui compte 1500 habitants, a perdu 30 familles en l'espace de deux mois. Les albanophones accusent le gouvernement de Belgrade, l'État serbe, de pousser les Serbes à quitter le Kosovo. En réalité, comme le disent ces derniers, ils quittent les lieux parce qu'ils ne trouvent pas d'emplois. Nous doutons que cela émeuve beaucoup le gouvernement de l'État kosovar.

w La presse israélienne annonce la livraison à Israël de nouvelles bombes américaine à haute capacité de destruction de bunkers. Pour la presse française, Washington aurait pris la décision opposée. Qui ment à qui ? Selon les journaux israéliens " Haaretz " et " Maariv " du 14 septembre, le 12, la Défense américaine a révélé sa décision de livrer mille GBU-39 à l'armée de l'air israélienne. Ces armes ont la capacité de pénétrer des fortifications renforcées, y compris celles d'installations souterraines. Elles ont un pouvoir de pénétration de 1,8 mètre de béton armé. De tels engins seraient destinés à une attaque d'Israël contre l'Iran. Pourtant, lui aussi à la date du 14 septembre, " Le Figaro " écrivait : " Pour freiner le bellicisme israélien, les États-Unis ne livreront pas des matériels susceptibles d'être utilisés contre Téhéran " en prenant à témoin " un " article de Haaretz. Ils sont forts au Figaro !

w L'Iran se voit obligé d'acheter du blé aux États-Unis. En raison de la sécheresse qui sévit dans le pays, pour la première fois depuis 27 ans, et en dépit des efforts d'Ahmadinejad pour rendre son pays autosuffisant sur le plan alimentaire, la République islamique a importé 1,18 million de tonnes de blé aux États-Unis depuis juin dernier. Cela représente 5% des exportations prévues par le département américain de l'agriculture.

w Le 23 septembre, la commission des Affaires étrangères du Sénat américain a voté en faveur d'un accord sur le nucléaire civil entre l'Inde et les États-Unis. Cela va permettre à l'ensemble du Sénat et au Congrès d'approuver cet accord avant la signature du Président Bush. Contrairement aux usages en vigueur, l'Inde aurait donc accès à la technologie nucléaire civile sans avoir à signer le Traité de non-prolifération nucléaire, auquel les autres pays ont été astreints. Les autorités suisses ont dénoncé avec vigueur cette déviance. La diplomatie américaine voit " une exception qui confirme la règle " dans ce que tout le monde interprète comme un précédent qui interdira tout reproche à l'Iran, signataire, pour sa part, du Traité de non-prolifération.

w Dans une interview à L’Express, Jean-Marc Rouillan a dit à propos des assassinats auxquels il a participé au sein d’Action Directe : « Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus... Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer... » Son retour en prison déplaît pourtant à gauche.

w 3 septembre, à Rimini (Italie), au cours du meeting " Pour l'amitié entre les peuples ", est évoquée l'amplification de la christianophobie dans le monde. Les persécutions et violences dont sont victimes les chrétiens pour des raisons religieuses sont dénoncées. L'envoyé du Vatican souligne que " les institutions européennes ne sont pas toujours exemptes d'une sorte de préjugé antireligieux et, en particulier, antichrétien ".

w Ioulia Tymochenko convoquée par des procureurs ukrainiens. Elle est soupçonnée de haute trahison. Le 8 septembre, Viktor Iouchtchenko, le Président de l'Ukraine, l'a fait accuser pour ne pas avoir condamné assez fermement les opérations russes en Géorgie. Il voit là la preuve de sa complicité avec le pays frère et ennemi, la Russie. Devenue Premier ministre en janvier 2005, à la suite de la Révolution orange, elle a été limogée par Iouchtchenko le 8 septembre 2005. Elle a retrouvé sa position en décembre 2007 à la suite des élections législatives. Pour les présidentielles de 2010, elle est en concurrence avec Iouchtchenko. De Iouchtchenko, en Ukraine, à Saakachvili, en Géorgie, deux produits des manipulations de George Soros, on voit la démocratie une procédure pour arriver au pouvoir, les méthodes héritées de la Russie, un moyen pour y rester.

w Israël développe ses relations avec la partie de Chypre occupée par la Turquie. Ce territoire, occupé par l'armée turque depuis juillet 1974, s'est constitué en État indépendant. Or seul la Turquie le reconnaît, quand les forces des Nations unies forment un cordon de sécurité pour protéger la partie grecque de l'île. Pourtant, au mois d'août, une délégation nord-chypriote, conduite par le responsable de la chambre de commerce, a été reçue officiellement par la fédération israélienne des chambres de commerce. Entente tacite entre occupants par la force de territoires étrangers.

w Grégoire Deniau, directeur de la rédaction de France 24, et Bertrand Coq, rédacteur en chef, ont été licenciés le 17 septembre. On les accuse de " fautes professionnelles ". En fait, il serait reproché à Deniau la diffusion d'un débat sur les événements du 11 septembre 2001. Après Siné, pour avoir égratigné Jean Sarkozy, et Richard Labévière, pour une interview du Président syrien, l'épuration continue dans la presse française.

w Frédéric Rabiller, poseur de bombes et terroriste inconscient ! D’une part, fabriquer des explosifs est un geste grave car, même si on ne le veut pas, on risque de mettre des vies en danger. Aussi, quand les formules se trouvent librement sur Internet, on s’étonne du peu de d’empressement des autorités pour obtenir la fermeture de sites qu’une Justice saine devrait estimer criminels. D’autre part, il convient de rappeler que la répression excessive des citoyens, pour Rabiller en tant qu’automobiliste, fait le lit des actes irresponsables.

w Symbole même d'une double allégeance hypocrite ! Nous lisons en légende d'une photo d'Israël Magazine d'octobre 2008 : " Ahmed Tibi, député israélien et ancien conseiller de Yasser Arafat, symbole même d'une double allégeance hypocrite ". Des mots qui interpellent, dans une publication éditée en France ?

w Sarah Palin affirme que les troupes américaines ont été envoyées par Dieu en Irak. La colistière de John McCain a fait cette étrange déclaration en juin dernier devant une assemblée de séminaristes en Alaska. Cela se passait à l'église " Wasilla Assembly of God ". Puis elle a invité les séminaristes à prier pour la construction d'un gazoduc de 30 milliards de dollars en Alaska car " Je pense, a-t-elle précisé, que la volonté de Dieu doit être accomplie pour unifier les personnes et les entreprises afin de parvenir à la construction de ce gazoduc... "

w 7 septembre, en Irak, deux chrétiens ont été retrouvés assassinés en l'espace d'une semaine. Le premier, un médecin de 65 ans, avait été enlevé le 24 août. Il a été tué en dépit du versement d'une rançon de 13 000 €. Trois jours plus tôt, le corps d'un autre chrétien avait été découvert. Sur un million de membres de cette communauté, la moitié ont quitté le pays depuis 2003 en raison de l'insécurité dont ils sont, plus que les autres, victimes.

w La Justice britannique ayant échoué à prouver la culpabilité de terroristes présumés, l’affaire doit être rejugée. Pour le public, tout a commencé en août 2006. L’alerte maximum était déclenchée dans les aéroports, principalement en Grande-Bretagne. Dans notre article publié en août 2006, « Attaque dans le brouillard », nous ironisions sur cette panique. Aujourd’hui, le mystère reste entier. Le 8 septembre, sur les huit accusés, des Anglo-pakistanais, le tribunal de Woolwich en a reconnu trois coupables de complot terroriste, en a acquitté un et n’a pu prendre une décision à l’unanimité pour les quatre autres. Explication : l’accusation n’est pas parvenue à produire des preuves suffisantes. Dans ce dossier, trop de choses nous ont paru, dès le début, peu crédibles. Les éléments donnent à penser qu’il existait bien une intention d’accomplir un acte terroriste mais que les compétences et la volonté d’exécution n’étaient pas forcément au rendez-vous. S’il était nécessaire de réagir, il faudrait apprendre à le faire autrement que dans la panique ou en instrumentalisant le moindre fait divers à des fins de propagande.

w Les Moujahidine-e-Khalq (MEK), organisation classée terroriste par l’Union européenne, font parler d’eux. En Suisse, depuis le mois d’août, plusieurs dizaines de leurs membres manifestent devant le palais des Nations Unies à Genève. Ils demandent des mesures de protection pour leurs camarades, anciens alliés de Saddam Hussein, qui sont retenus en Irak au camp d’Achraf. Les Suisses n’aiment pas ce « désordre ». Fin septembre, leur police a arrêté une dizaine de MEK, pour blanchiment d’argent. Le 24 septembre, sur une autre longueur d’ondes, réunis à Cergy, des élus du Val d’Oise pour la plupart classés à gauche, se sont réunis à Cergy pour demander le retrait des MEK de la liste terroriste.

w Construction d'une seconde mosquée à Tours. Le terrain, de 9500 m2 a été acheté par la Mosquée de Paris pour la somme de 72 565 €. Cette dernière est aussi le propriétaire de la mosquée de la rue Lobin, première à avoir vu le jour dans la ville de Tours. Sur les 5 millions d'euros du projet, un peu plus d'un million d'euros a été donné par les fidèles musulmans. Le ministère algérien du Culte a signé, pour sa part, un chèque de 490 000 €.

Septembre 2008

Anatoli Tchoubaïs a été nommé fin septembre à la tête de la société d'État russe des nanotechnologies. A première vue, cette information semble peu importante mais la personnalité de Tchoubaïs attire l'attention. Né le 16 juin 1955 en Biélorussie, dès 1990, il se fait connaître à Leningrad en devenant le conseiller économique du maire de la ville, le fameux Anatoli Sobtchak*. Ce dernier, ancien professeur d'université, a été le " superviseur académique " de Vladimir Poutine pendant les études de celui-ci. Plus tard, à la fin des années 80, quand Poutine rentre d'Allemagne où il a passé plusieurs années en mission pour le KGB, il s'associe à l'équipe de Sobtchak qui devient son mentor politique. L'ancien maire de Leningrad, redevenu Saint-Pétersbourg, est mort en février 2000. Tchoubaïs, pour sa part, a attiré l'attention en morcelant le trust russe de l'électricité. Parti dans la vie simple apparatchik, il jouit aujourd'hui d'une fortune évaluée à plus d'un milliard de dollars, qui fait de lui l'un des hommes les plus riches de Russie. Mais pourquoi placer ce poids lourd à la tête des nanotechnologies ? Ce domaine concerne les sciences de la matière à l'échelle du nanomètre, ou milliardième de mètre. Officiellement, au cours des deux prochaines années, le gouvernement russe doit investir 16,6 milliards d'euros dans ce domaine pour produire et vendre des produits de haute technologie et mettre un terme à la dépendance économique du pays vis-à-vis des exportations de matières premières. Une autre raison existe : la nanotechnologie offre de nombreuses possibilités d'application militaire. Par exemple, les Israéliens travaillent à la réalisation de robots volants de la taille d'une guêpe. Dissimulés parmi les insectes, ces derniers deviendraient des espions et des soldats de l'avant. On comprend mieux l'intérêt de Poutine pour une science encore balbutiante.

25 septembre, destruction pendant la nuit d'une maison de missionnaires de la Charité et d'une église dans le village de Sukananda, en Inde. 700 fondamentalistes hindouistes se sont livrés à leurs exactions pendant toute la nuit. Ils ont néanmoins trouvé des locaux vides, les soeurs et leurs pensionnaires ayant été déplacées à Bhubaneshwar, la capitale de l'État de l'Orissa, depuis le début des violences antichrétiennes.

30 septembre, le Premier ministre indien, Manmohan Singh, dit à Paris à propos des pogroms anti-chrétiens : " Il ne faut pas généraliser et en tirer des conclusions sur le sort des minorités en Inde ". Depuis un mois, 60 chrétiens avaient été tués, 18 000 blessés et 178 églises détruites. Sept États indiens sont touchés.

w " La Grande-Bretagne sera un État islamique " Le 11 septembre, célébrant à sa manière l'anniversaire du massacre de 2001, Anjem Choudary, un islamiste radical vivant en Grande-Bretagne, a organisé un meeting dans une salle installée au dessus d'une mosquée sur la route de Lea Bridge, à Leyton, dans la banlieue de Londres." Nous ne nous intégrerons jamais à la chrétienté, a-t-il dit devant l'assemblée. Nous ferons tout pour qu'un jour vous (NDLR : les Britanniques) acceptiez la loi islamique de la charia. Nos yeux sont dirigés sur Downing Street ". Il ajoutait : " L'islam est supérieur et ne sera jamais surpassé. Le drapeau de l'islam sera hissé sur Downing Street ".Présentant la démographie et les conversions comme le moyen de s'emparer du pays, Choudary a expliqué : " Il se pourrait, que par simple conversion, la Grande-Bretagne devienne un État islamique. Nous pourrions ne jamais avoir à la conquérir de l'extérieur ".Installé au Liban, et fondateur de " Al Mouhajiroun ", un groupe banni par la Grande-Bretagne, le cheikh Omar Bakri est très proche de Choudary. Grâce à une liaison audio-visuelle, Bakri s'est adressé à l'audience pour affirmer : " Oussama Ben Laden est une figure légendaire pour tous les musulmans du monde ". Seule consolation, l'auditoire ne comptait qu'une centaine de personnes. Les Britanniques ne semblent pas avoir compris la leçon des attentats des 7 et 20 juillet 2005 à Londres.

AFGHANISTAN-PAKISTAN-La leçon du Cambodge

Au mois de juillet, le Président des États-Unis donnait secrètement son feu vert à des opérations commando dans la zone tribale pakistanaise, à la frontière de l'Afghanistan (Washington Ppost 13 septembre) . Certes, les Taliban afghans se servent de sanctuaires installés au Pakistan. Mais l'extension de la guerre au territoire voisin est-elle bien la solution ? Souvenez-vous du Cambodge !

Le 18 mars 1970, avec le soutien des États-Unis, le maréchal Lon Nol renversait Sihanouk, le roi du Cambodge. Washington reprochait à ce dernier de ne pas combattre les communistes vietnamiens, qui se servaient de son territoire pour approvisionner leurs maquis. Le 30 avril, à la télévision, Nixon annonçait l'invasion partielle du Cambodge pour y détruire les bases communistes. On constate une troublante similitude avec l'enchaînement des événements au Pakistan et l'éviction du général Pervez Moucharraf. En 1973, en l'espace de six mois, les Américains déversent 250 000 tonnes de bombes pour éradiquer les bases communistes au Cambodge. Le 7 août, à la suite d'une erreur de navigation, 137 habitants sont tués par un de leurs bombardements. Profitant des attaques et bavures des soldats de l'Oncle Sam, les maquis communistes des Khmers rouges se renforcent. De 4000 hommes en 1969, ils passent à plus de 60 000 en 1973. Un peu comme les Taliban en Afghanistan et au Pakistan.Nous craignons que la ressemblance ne s'arrête pas là. A partir de 1973, les Américains abandonnent les sud-Vietnamiens à leur sort. Le 30 avril 1975, Saïgon tombe. Au Cambodge, le 17 avril, les Khmers rouges ont pris Phnom Penh. Commence la déportation de la population et le massacre de 2 millions de personnes. Les observateurs s'accordent pour voir dans l'intervention américaine la cause de la déstabilisation du pays et du drame qui a suivi.

w Le père de la chanteuse Shirel, André Djaoui, est né en Tunisie en 1943. Arrivé en France à l'âge de cinq ans, il est l'auteur du film " O, Jérusalem ". Il s'est installé en Israël en avril dernier et a pris la nationalité israélienne, précédé en la matière de dix ans par sa fille. Il dit dans " Actualité juive " du 4 septembre : " Je ne crois pas qu'il y ait un Juif qui n'ait jamais subi l'antisémitisme. L'antisémitisme est profondément ancré dans les sociétés où les Juifs sont présents. Là où il y a un Juif, il y a de l'antisémitisme. Le Juif, c'est l'autre. Le Juif est le bouc-émissaire, la figure exutoire de ceux qui refusent de se critiquer ou de se remettre en question. Dans leur cas et cela est bien pratique, ils prennent pour cible le Juif et décide de haïr. Dans le même temps, les Juifs ont toujours été les grands acteurs de la compréhension du monde. Sigmund Freud a révélé l'architecture intime de l'homme et Albert Einstein a révélé l'architecture physique. Tout ça est difficile à accepter pour ceux qui ne nous aiment pas ". Nous plaignons beaucoup le papa de Shirel.

w Murat Zyazikov, chef de la République autonome d'Ingouchie, sauvé par les Siloviki. L'affaire est grave. Magomed Yevloyev vivait à Nazran, la capitale de cette petite République sous domination de Moscou. Sur Internet, il critiquait le Kremlin et sa politique dans le Caucase. Il n'était pas tendre non plus à l'égard de la corruption pratiquée dans l'entourage de Zyazikov. Le 31 août, alors qu'il descendait de l'avion le ramenant à Nazran, il a été interpellé par la police et emmené en voiture. On l'a retrouvé un peu plus tard, touché à la tête par une balle de pistolet, devant les urgences d'un hôpital local. Il est mort des suites de ses blessures. Dimitri Medvedev, le Président de Russie, a d'abord pensé limoger Zyazikov, jugé responsable de ce meurtre un peu trop voyant. C'est du moins ce qu'à confié un proche de Medvedev à la presse moscovite. Mais les Siloviki, ces anciens du KGB, ont fait front pour sauver la peau de leur protégé.

w Plusieurs hauts fonctionnaires et responsables politiques hongrois sont soupçonnés d'être mêlés à une affaire d'espionnage. Ont été cités les noms dont celui de Laszlo Keller, secrétaire d'État au ministère des Finances, Ibolya David, chef du Forum démocratique, Gordon Bajnai, ministre de l'Économie, et Sandoc Laborc, chef du Bureau de la sécurité nationale. Ce dernier, apparatchik de 49 ans, avait été repéré par Pierre de Villemarest. D'après ses renseignements, de 1983 à 1989, Laborc a été formé dans les écoles supérieures du KGB. Avec ses collègues, il se retrouve aujourd'hui sous surveillance. Les rôles, parfois, s'inversent.

w  Des imams exerçant en France sont des fonctionnaires rémunérés par l’Etat turc. Haydar Demiryurek, président du CCMTF, le « Comité de coordination des musulmans turcs de France », reconnaît cette aberration en expliquant que ces imams « s’occupent de la direction du culte, du conseil religieux, de l’enseignement des enfants et d’autres questions relatives au culte ». Le CCMTF est représenté au CFCM (Conseil français du culte musulman) créé par Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur. On se demande où est la laïcité turque dans cette affaire.

w Une société israélienne est chargée du stockage souterrain du gaz naturel français. Fin juin, Bateman-Litwin Cie a été choisie par Gaz de France pour remettre en état les capacités de stockage de gaz naturel dans la commune de St Victor, dans l’Allier. La part de Bateman-Litwin se monte à 38 millions d’euros. Deux semaines plus tôt, la même compagnie signait un accord pour les installations de gaz naturel de Beynes, dans les Yvelines. Le contrat était évalué à 75 millions d’euros. Le propriétaire de Bateman-Litwin, Benny Steinmetz, est présenté comme « politiquement très proche de la droite » israélienne (Actualité Juive du 03/07/08). En outre, il détient l’une des neuf plus grosses fortunes de l’État hébreu. Pourtant, parmi quelques autres succès, en juillet 2006, Bateman-Litwin signait un contrat avec la compagnie saoudienne des mines pour la construction de trois usines de production d’acide phosphorique. Fin avril 2008, elle s’engageait dans une autre opération avec le Maroc. Dans ces deux cas, il est vrai, Bateman-Litwin ne se présentait pas comme une société israélienne mais néerlandaise.

w À la Réunion, une banque française propose des « produits islamiques » à ses clients. Il s’agit de la BFCOI (Banque française commerciale de l’Océan Indien). Sur la demande de clients musulmans, depuis le 29 février, elle offre des produits financiers conformes aux préceptes de la loi islamique interdisant le prêt à intérêt. La BFCOI est une filiale de la Société Générale.

w Une offensive pour faire entrer le poker dans les habitudes de la jeunesse française. Paul Boujenah va produire un film « Petite blinde, grosse blinde », dont le titre provisoire annonce une histoire à la gloire du poker. Yvan Attal, Israélien par la naissance, y jouera le rôle du héros. Ce film est dans l’air du temps. Sur Internet, plus de 180 000 sites invitent à rejoindre des tables de poker « en ligne ». Vous pouvez jouer des points ou de l’argent fictif. Mais si vous utilisez votre carte de crédit, on vous promet de beaux gains reversés sur votre compte en banque. Les adolescents jouent d’abord « pour de faux », comme ils disent. Puis vient le moment fatal où, majeurs et devenus « accros », ils font le saut, avec le risque de vider leurs comptes en banque.

w Joseph Biden, candidat à la vice-présidence américaine au côté de Barack Obama, a dit : « Je suis un sioniste ». Joe Biden, pour l’état civil Joseph Robinette Biden, a déclaré le 28 mars 2007 au cours d’une interview sur Shalom TV : « Je suis un sioniste ». Puis il a ajouté : « Vous n’avez pas à être juif pour être sioniste ». Il a aussi affirmé : « Israël est la seule des grandes forces que l’Amérique a au Moyen-Orient ». Enfin, interrogé sur sa proximité à la communauté juive, il a déclaré : « Mon fils a épousé une jeune femme dont la mère et toute la famille sont issues d’une éminente famille juive de l’état du Delaware, les Bergers... » Shalom TV est une chaîne de télévision américaine par câble consacrée à la communauté juive. Biden est pour sa part sénateur démocrate du Delaware au Sénat des États-Unis et président de la commission des Affaires étrangères. Il a voté en faveur du soutien à la guerre en Irak. Certains amis américains pen-sent qu’Obama, obligé de faire des concessions pour être élu, serait dans l’impossibilité de changer le cap de la politique américaine s’il parvenait à la magistrature suprême.

w En France, des règles financières compatibles avec la loi islamique ! Gérard Mestrallet a dit le 2 juillet au cours du « 15ème Forum Paris Euro-place » : « De nouvelles mesures sont actuellement en préparation, avec l’installation d’un nouveau cadre pour les instruments de gestions d’actifs compatibles avec la charia ». Mestrallet occu-pe les fonctions de président de l’association Paris Europlace. Celle-ci regroupe 150 établissements parmi les plus prestigieux de l’économie française. Mestrallet est aussi le PDG de Suez. Christine Lagarde, ministre de l’Economie, a dit aux investisseurs du Moyen-Orient présent au Forum : « Nous allons développer à la fois sur le plan réglementaire et fiscal tout ce qui est nécessaire pour rendre vos activités aussi bienvenues ici à Paris qu’elles le sont à Londres et sur d’autres places ». Puis elle a ajouté : « Nous adapterons notre environnement juridique pour que la stabilité et l’innovation de notre place financière puissent bénéficier à la finance islamique».

w La Knesset approuve un projet de loi permettant de retirer la citoyenneté de l’État hébreu à certains Arabes israéliens. Il suffira de les accuser de coopération à « un acte terroriste, même indirectement ». « En clair, lisons-nous dans la presse juive, ce dernier (l’Arabe israélien) perdrait alors non seulement sa nationalité mais aussi ses droits civiques (...) Il cesserait donc d’être Israélien et deviendrait en quelque sorte apatride ». Il faut comprendre ce que cela signifierait : le bannissement. Une peine tombée en désuétude partout dans le monde et qu’un peuple, autrefois victime de ces pratiques, infligerait aux autochtones du pays où il s’est imposé. Devoir de mémoire...

w Le syndicat des médecins égyptiens demande l’interdiction des dons d’organes entre personnes de religions différentes. C’est ce qu’affirmait « Le Point » du 21 août. Petite erreur cependant, l’hebdomadaire parlait d’un « décret ». En réalité, il s’agit d’un souhait du syndicat des médecins, aux mains des Frères musulmans comme de nombreux syndicats professionnels : architectes, ingénieurs etc... La mesure demandée par les Frères musulmans met en évidence la puissance et la capacité de nuisance de cette organisation islamiste en Égypte. En attendant, elle a suscité l’émoi de la communauté copte, 10% de la population, et provoqué la montée au créneau de Me Nagib Goubraïl, l’un des conseillers juridiques du pape copte Chenouda III.

w Pour un verre de vin, les députés du Hezbollah font un scandale lors du déjeuner offert à l’occasion de la visite de Hans-Gert Pöttering, président du Parlement européen, à Beyrouth. Le déjeuner, organisé à la demande de Nabih Berry, président du Parlement libanais, a été troublé par le départ de trois députés du Hezbollah libanais : Amine Cherry, Ali Mokdad et Jamal Takch. Ils reprochaient à Antoine Zahra, député chrétien, de s’être fait servir un verre de vin. A cela l’on évalue l’intolérance du Hezbollah, dans un pays pour moitié chrétien, où la consommation de vins et alcools fait partie des habitudes. On comprend que l’État, s’il devait passer aux mains de ce parti, se verrait soumis aux règles de la charia. Le geste de révolte d’Antoine Zahra a servi de révélateur à l’état d’esprit des députés du Hezbollah et aux intentions de leur parti. En outre, au cours d’un déjeuner officiel offert à un élu occidental, Zahra a fait son devoir, au nom du sens de l’hospitalité et de ses droits de non-musulman, en s’opposant à l’absence « idéologique » de vin à la table.

w Les députés de l’opposition du Bahrain ont quitté le Parlement dans un geste de protestation contre le gouvernement à propos des chiffres de recensement. Depuis des années, le petit royaume déclare une population de 740 000 sujets. Or, les derniers chiffres officiels ont brusquement fait un bond de 42% pour atteindre 1,05 million de personnes. Ce qui, ailleurs n’aurait suscité que quelques quolibets de la part de l’opposition, est au Bahrein une affaire d’État. En effet, les parlementaires représentant cette dernière sont chiites, face à un gouvernement et à une aristocratie sunnites. Le parti des mécontents soupçonnent le pouvoir d’avoir triché pendant des années pour minimiser les nombre de chiites et garer le pouvoir aux mains des sunnites.

w Ehud Olmert, le Premier ministre israélien, attaque Tsipi Livni, son ministre des Affaires étrangères, possible chef du prochain gouvernement. Il a déclaré : « Je crains pour l’avenir de l’État d’Israël, si Livni arrive au pouvoir. Elle est incapable de prendre des décisions. Elle est influençable et n’a pas confiance en elle-même. Elle perd les pédales pour rien, au point de trembler. Croyez-moi, elle n’est pas capable de mener une politique ». Olmert, poursuivi par la Justice de son pays pour corruption, n’a pas beaucoup de chance de rester à la tête d’Israël.

w « Ahmadinejad est notre plus beau cadeau ». Ces mots n’ont pas été prononcés par un intégriste iranien fanatisé par des mollahs extrémistes, mais par Ephraïm Halevy, ancien chef des services secrets israéliens. Cet homme de poursuivre : « Nous n’aurions jamais pu organiser une meilleure opération du Mossad que de mettre un homme comme Ahmadinejad au pouvoir en Iran ». Pour lui, explique-t-il, les déclarations « au vitriol » du Président iranien contre l’État hébreux ont permis à la communauté internationale de se rassembler contre Téhéran, servant ainsi les intérêts stratégiques israéliens considérés comme essentiels par le pays de Sharon.

w Elie Wiesel accordant un prix spécial à Nicolas Sarkozy ! Le Fonds Elie Wiesel remettra à Sarkozy le 22 septembre à New York, un prix spécial de « reconnaissance pour son action humanitaire », plus spécialement pour son engagement dans les conflits internationaux et sa mobilisation en Afghanistan. Les Français risquent de rire jaune.

Août 2008

w 24 août, arrestation par la police chinoise de Mgr Julius Jia Zhiguola, quand il disait la messe à Wuqiu, dans le nord de la Chine. De nombreux prêtres ont été mis sous surveillance ou assignés à résidence pendant les Jeux Olympiques pour les empêcher de rencontrer des étrangers.

w Le Hezbollah assassine un militaire libanais en mission dans le Sud-Liban. Survolant en hélicoptère et à une dizaine de mètres du sol une région interdite par le Hezbollah, des hommes armés lui ont tiré dessus. Forcé à atterrir, il a été tabassé puis froidement abattu. La tension est telle, à la suite de cette affaire, que le Hezbollah a dû remettre l'un des coupables aux autorités.

w L'ordre des médecins britanniques veut obliger la profession à déclarer les blessures à l'arme blanche à la police. Ceci en raison de l'inflation d'attaques de ce type Outre-Manche.

w Le téléphone mobile pour localiser... vos amis sur une carte. Certes, ce service importé des États-Unis en Grande-Bretagne, dépend de l'accord des amis en question. Il rappelle néanmoins que le téléphone mobile permet de vous suivre à la trace.

w Les services israéliens exhortent leurs ressortissants en voyage à l'étranger à la prudence. Ils craignent des attaques ou des enlèvements émanant du Hezbollah. A cet égard, les pays du tiers-monde sont considérés comme les plus dangereux. Mettant en évidence la vulnérabilité des étrangers dans de ces zones, le 26 août, Yossi Levy, homme d'affaire israélien, était enlevé à Port Harcourt, au Nigéria. Plus l'on s'implique dans des conflits perçus comme injustes, plus l'on expose ses concitoyens dans leurs déplacements internationaux.

w 15 août, au Sri Lanka, l’évêque de Mannar appelle les fidèles à ne pas effectuer de pèlerinage à Notre-Dame de Madhu. Depuis 400 ans, des milliers de chrétiens se retrouvaient là à l’occasion de la fête de l’assomption. Cette année, le clergé estime le pèlerinage trop dangereux le gouvernement et les rebelles tamouls ayant refusé de décréter le sanctuaire zone de paix.

w Arrestation, le 14 août à Marseille-Marignane, du porteur d'un passeport diplomatique algérien. Il s'agit de Mohamed Ziane Hassani. Il est soupçonné d'être le commanditaire de l'assassinat d'Ali Mecili, porte parole de l'opposition, assassiné le 7 avril 1987 à Paris.

juillet 2008

w 20 juin, John Dayal, secrétaire général de « All India Christian Council », dénonce « l’attitude léthargique » des gouvernements des États de l’Inde, face aux persécutions hindouistes subies par les chrétiens. A Noël dernier, 95 églises et 730 maisons de chrétiens avaient été incendiées dans le district de Kandhamal. A la veille de la mousson, plus de 400 familles n’ont toujours pas de toit, les dédommagements sont insuffisants pour reconstruire les habitations et beaucoup de chrétiens vivent reclus dans la jungle par peur de nouvelles attaques.

w Suspecté d'avoir envoyé les enveloppes contenant de l'anthrax en septembre 2001, un scientifique du nom de Bruce Ivins se serait donné la mort. D'après la police, il s'est suicidé le 29 juillet dernier, après que son avocat ait été informé des soupçons pesant sur son client. Ivins, un scientifique travaillant pour le gouvernement à la recherche en matière de protection contre les armes biologiques, est l'un des inventeurs de vaccins anti-anthrax. L'accusation laisse entendre qu'il aurait pu envoyer des enveloppes contenant cette substance mortelle, pour favoriser la commercialisation de son vaccin. Il aurait compté en tirer ainsi un important profit. Cette affaire avait éclaté le 18 septembre, puis le 9 octobre 2001, provoquant une vague de panique. Les lettres accompagnant la poudre d'anthrax laissaient entendre que la menace émanait de musulmans ennemis des États-Unis et d'Israël. Néanmoins, on s'étonne qu'il ait fallu plus de sept ans aux autorités américaines pour découvrir l'auteur potentiel de cette mascarade criminelle. En effet, dès le début, grâce aux analyses, on savait les souches de poison sortant des laboratoires de l'armée.

w L'Union européenne maintient les Moujahidine-e-Khalq sur la liste des organisations terroristes. En juin dernier, le Parlement britannique avait pourtant procédé à cette opération. On connaît aussi cette structure sous le nom de MEK, MKO, Moujahidine du Peuple etc...

w Une commission des Nations unies recommande la création d'une agence onusienne antiterroriste. Cette commission, dirigée par la Suisse, veut substituer au concept de " guerre contre le terrorisme ", défendu par les États-Unis, une approche " plus globale " reposant sur le respect des droits de l'homme. Peter Maurer, ambassadeur de Suisse auprès des Nations unies, a dit le 25 juillet : " C'est plus qu'une critique implicite " de la méthode américaine et de leur " vision unidimensionnelle ", faisant du recours aux moyens militaires la seule réponse adaptée au terrorisme. " Nous estimons, a-t-il précisé, qu'il faut approfondir la coopération interagences et la coopération, tant au niveau national qu'international, et que cela ne devrait pas se limiter aux acteurs traditionnels de l'antiterrorisme, mais inclure les droits de l'homme, le développement, la santé et les services sociaux ".

w Les FARC, organisation terroriste colombienne, écrivent au Président du Nicaragua pour avoir une discussion avec lui ou un émissaire. " Merci pour votre solidarité inébranlable ", est-il écrit avant de conclure : " Sur ces questions de la guerre et de la paix, nous désirerions parler personnellement avec vous, ou avec votre représentant ".

w La tardive prise de conscience de l'opinion canadienne à propos du jeune Omar Khadr, prisonnier à Guantanamo, relance le débat sur les enfants utilisés par des organisations terroristes. Arrêté à l'âge de 15 ans, Omar est le fils d'un proche d'Oussama Ben Laden. Il n'avait pas onze ans quand son père l'a emmené avec sa famille en Afghanistan. Citoyen canadien, des enquêteurs de son pays avaient eu accès à lui à Guantanamo. Ils n'avaient tenu aucun compte de son jeune âge et des conditions de détention. Un film avait été réalisé au cours de l'entrevue. Aujourd'hui, diffusé en boucle, il fait réagir tout le Canada.

w Le Hezbollah projetterait de prendre pour cible des avions de chasse israéliens, s'inquiète le " Maariv ", quotidien publié en Israël. Cette révélation, sans doute exagérée, a été faite par des experts militaires de l'État hébreu. Selon ces derniers, la milice chiite libanaise aurait acquis des équipements modernes capables d'atteindre des avions de chasse. Nous n'y croyons guère mais, si cela était vrai, la destruction des avions israéliens survolant le Liban ne serait en rien une action contraire aux règles internationales. En effet, à de nombreuses reprises, les Nations unies ont condamné les survols des aéronefs militaires israéliens du sol libanais comme un viol de l'espace aérien de ce pays. Aucun pays n'accepte de fournir les moyens nécessaires à sa défense au Liban. Que ce soit le Hezbollah ou l'armée, qui " descende " un avion israélien, ne rendrait cette action d'autodéfense ni plus ni moins légitime.

w D'après le Der Spiegel, la Syrie et l'Iran auraient collaboré avec la Corée du Nord pour mettre sur pied un programme nucléaire militaire. Le site de Al-Kibar, dans l'est de la Syrie, détruit le 6 septembre 2007 par une attaque israélienne, aurait servi d'installation temporaire à Téhéran pour fabriquer une bombe. Nous présentons ces informations avec prudence et seulement en raison du sérieux habituel du Der Spiegel.

w Très forte pénétration économique d'Israël en Chine. En 2007, 800 entreprises israéliennes se sont installées en Chine et les exportations de l'État hébreu vers " l'Empire du Milieu " ont connu une croissance de 8%, atteignant 595 millions d'euros. Dans leurs publications, les milieux juifs qualifient Shanghai de ville juive, comme aux États-Unis ils qualifient New York. Les Israéliens, plus largement les juifs de la diaspora, manifestent un intérêt remarquable pour la Chine. Certains observateurs estiment qu'Israël pourrait, dans quelques années, préférer le parapluie de la future première puissance asiatique à celui des États-Unis.

w Albert Ahmed Huber est mort le 15 mai dans la région de Berne à l'âge de 81 ans. De son nom d'origine Albert Huber, ce citoyen helvète rejoignit les réseaux de soutien du FLN algérien en 1959. Puis il se convertit à l'islam en 1962. Partisan d'Hitler, il se fit d'abord connaître comme journaliste. En 1988, il participa à la création de Al-Taqwa Bank, une banque islamiste installée en Suisse fonctionnant sur le principe du refus de l'intérêt, conformément aux règles coraniques. Il siégeait au conseil d'administration de cette banque avec François Genoud, ancien gestionnaire des fonds nazis en suisse. Al-Taqwa Bank a été soupçonnée de financer Al-Qaïda au lendemain des attaques du 11 septembre 2001. Mais l'enquête, close en 2005, s'est terminée sans poursuites. La propagande sioniste le présente comme " une figure-clé de la constellation antisémite verte-brune ". Pour notre part, nous n'avons pas plus de sympathie pour Huber et ses amis que pour les extrémistes sionistes.

w Difficultés économiques croissantes de l'Iran en raison des embargos des États-Unis et des Nations unies. Les onze centrales électriques de Téhéran vont cesser d'alimenter la ville quatre heures par jour en raison des difficultés de l'Iran à se procurer du carburant. Un comble pour un pays producteur de pétrole ! Mais le pays est obligé de s'approvisionner en produits raffinés à l'étranger, faute d'installations suffisantes sur son territoire. Autres difficultés pour le régime, en raison de l'embargo sur les aéronefs, la compagnie nationale " Iran Air " manque d'avions. Quant à celle de Rafsandjani, " Mahan Air ", elle est interdite en Europe. Pour suppléer aux carences iraniennes, MBI (British Midland), compagnie britannique, a ouvert une ligne Londres-Téhéran à la fin du mois de juin.

w Tzipi Livni, actuel ministre des Affaires étrangères israélien et favorite pour la charge de Premier ministre de son pays est un ancien agent du Mossad. Elle était basée à Paris au début des années 80 alors que les services israéliens organisaient une série de missions pour assassiner des activistes palestiniens dans plusieurs capitales européennes. Elle a démissionné du Mossad pour rentrer en Israël et poursuivre des études de droit, en raison, dit-elle, de la trop forte pression du travail. Livni était entrée dans le service de renseignement à sa sortie de l'armée avec le grade de lieutenant. Ironie du sort, alors qu'à Paris elle combattait le terrorisme palestinien, ses parents étaient eux-mêmes d'anciens terroristes. Sa mère, Sarah, a été l'un des chefs de l'Irgoun, organisation coupable de nombreux attentats sous l'occupation britannique de la Palestine. Quant à son père, Eitan, les Britanniques l'ont condamné à 15 ans d'emprisonnement à la suite de l'attaque de l'une de leurs bases militaires. Avec de tels parents, comment s'étonner de l'intransigeance des positions de Livni. Elle est opposée à la reddition du Golan à la Syrie et elle veut, une fois Premier ministre, bombarder les installations nucléaires iraniennes.

w Nomination de Norton Schwartz à la tête de l'armée de l'air américaine. C'est du moins l'intention du secrétaire d'État à la Défense, Robert Gates. " Actualité juive " du 19 juin remarque avec satisfaction qu'il serait le premier officier juif nommé à la tête de l'US Air Force. Dans le même temps, d'après le " New York Times " du 20 juin, l'aviation israélienne a effectué un exercice grandeur nature au début du mois, " semble-t-il " pour entraîner ses forces en vue d'une attaque de l'Iran. Les manoeuvres se seraient tenues en Grèce et auraient impliqué une centaine de chasseurs-bombardiers F-15 et F-16.

w La formation du nouveau gouvernement russe, sous l'autorité de l'ancien Président, Vladimir Poutine devenu Premier ministre, mérite quelques commentaires. D'un côté on retrouve des collaborateurs de Poutine comme Anatoli Serdioukov (Défense) et Alexis Koudrine (Finances), issus comme lui du clan de Saint-Pétersbourg, ou Igor Chouvalov (vice-Premier ministre), son ancien conseiller spécial. De l'autre, des " siloviki " (anciens des services de sécurité) comme Sergiev Ivanov et Igor Setchine. Néanmoins les " siloviki " sortent affaiblis de la lutte qu'ils se livraient pour le pouvoir. Ainsi, Nikolaï Patrouchev, Viktor Tcherkessov et Vladimir Oustinoc, respectivement patron du FSB, chef de l'anti-drogue et ministre de la Justice, sont évincés pour se retrouver à des positions subalternes. Leur lutte pour les zones d'influence du pouvoir énervaient Poutine, qui a saisi cette occasion de se débarrasser de concurrents potentiels une fois pour toute.

w Le prince Saoudien Al-Walid Ibn Talal a vendu le Plaza Hotel de New York à la compagnie israélienne Elad Properties à la fin du mois de mai. A quelques 24 heures de différence, Mortimer Zuckerman, ancien président de la Conférence des principales organisations juives américaines achetait le " General Motors Building " avec le soutien du Koweït et du Qatar. Ces relations commerciales et financières entre Arabes, d'une part, Israéliens et partisans sionistes de la politique d'Israël sont révélateurs du double jeu politique mené par les États du Moyen-Orient.

w Élection d'une " Miss Voile 2008 " au Danemark. Le 10 juin, la chaîne de télévision danoise DR1 a choisi l'heureuse élue parmi 46 jeunes concurrentes musulmanes. La course au ridicule continue...

w Norman Finkelstein, un juif américain, est refoulé à la frontière d'Israël. Auteur de " L'Industrie de l'holocauste ", livre préfacé par Rony Brauman de Médecins sans Frontières, il lui est ouvertement reproché d'avoir rencontré des Libanais ennemis d'Israël. Selon la loi israélienne, convient-il de rappeler, tout juif a le droit d'entrer et de s'installer sur le territoire israélien, y compris des délinquants comme Arcady Gaydamak. Pas Finkelstein, car il a osé s'en prendre aux excès de la propagande d'une partie de la communauté juive.

w Maurice Martinet, président du Parti national radical, " présente un trouble délirant de type persécutoire. Le sujet a, depuis des décennies, l'impression d'être victime d'un complot ". Ce sont les conclusions d'un rapport d'expert appelé à se prononcer dans une affaire de Justice pour une dispute de voisinage à laquelle était mêlé Martinet. On s'étonne, dans un conflit mineur, du recours à un expert psychiatre. Les recommandations de ce dernier donnent froid dans le dos : "Une obligation de soins apparaît ici comme légitime de façon à évaluer l'évolution de cette personnalité et du trouble délirant, tout en instaurant un traitement psychotrope... " Nous ne nous prononcerons pas sur le fond du procès mais sur le diagnostic, porté par l'expert. Il nous rappelle ceux réservés en d'autres temps, à d'autres opposants. C'était en URSS, il y a encore 20 ans.

w L'Institut André et Rina Neher forme des enseignants pour les écoles juives maternelles et élémentaires. Il se tient dans les bâtiments du Fond Social Juif Unifié, 39 rue Broca à Paris. Agréé par le ministère de l'Éducation nationale, il est soutenu par celui-ci, la Fondation pour la mémoire de la Shoah et l'Agence juive pour Israël. Depuis sa création, il y a 15 ans, il a formé 270 enseignants et enseignantes. La particularité de cet Institut, dit la publicité, " est d'ajouter à la formation classique de tout enseignant du primaire une préparation au caractère juif de nos établissements, lui permettant par exemple de croiser dans sa pratique de classe des thèmes juifs et des programmes officiels ". C'est ainsi que se construit le communautarisme.

w Tarek Ben Laden veut construire un pont reliant les deux berges de la Mer Rouge, du Yémen à Djibouti. Il s'agirait d'un pont suspendu long de 24 km dont le coût s'élèverait de 10 à 20 milliards de dollars. Techniquement, ce serait une première, le tablier du pont passant à près de 350 mètres du point le plus bas. Pour mémoire, Tarek est l'un des 24 demi-frères d'Oussama Ben Laden. On ne fait pas que détruire dans la famille.

w Yves-Victor Kamami est président de l'Amitié judéo-noire. Il est chargé de mission au CRIF ("Conseil représentatif des institutions juives de France") pour les relations avec les Antillais et les Africains vivant en France. Comme nous l'avons expliqué (voir " La Menace du communautarisme ", Kamami participe à la mise en place d'un front des communautarismes destiné à dissoudre la nation française en une multitude de composantes ethniques ou religieuses.Lire aussi: Le lobby des Noirs

w Le 2 juillet, après plus de six ans de détention, Ingrid Betancourt était libérée. D'abord, réjouissons-nous de l'heureux dénouement de cette prise d'otages. Craignons ensuite l'oubli dans lequel risquent de tomber les centaines d'autres prisonniers retenus par les FARC. Ils ne bénéficient pas de la même couverture médiatique que l'héroïne du jour. Au mois de janvier, nous nous déclarions en faveur de l'intervention militaire car, " négociant, on donne une légitimité aux FARC... et, surtout, le temps passant, on allonge le calvaire des détenus... " Nous comprenons l'angoisse des parents, mais après des années de négociations, les FARC avaient démontré l'utilisation cynique à laquelle elle réduisaient celles-ci. Certes, on ne peut rejeter toute discussion avec les preneurs d'otages, ne serait-ce que pour gagner du temps. Mais, croyons-nous, en préparant l'alternative militaire. Encore le Président Alvaro Uribe aura-t-il fait le meilleur usage de celle-ci, alliant la force et la ruse. Certes, existait le risque d'un échec, avec en prime la mort des otages. Même si cela avait été le cas, nous dirions qu'il avait eu raison.

w LE PIÈGE SE REFERME SUR ISRAËL. Quand, le 2 juillet, Ingrid Betancourt retrouvait la liberté, un drame se déroulait à Jérusalem démontrant les limites, cette fois, de l'action sécuritaire.Un Arabe israélien s'emparait d'une pelleteuse mécanique avant de renverser un autobus et plusieurs voitures. Bilan, trois Israéliens étaient tués et 45 autres blessés.En dépit de la revendication d'une organisation fantomatique, à l'analyse, l'agresseur semble avoir agi de son propre chef.On décrypte dans sa motivation un geste de haine et de colère contre l'humiliation et la pression sécuritaire israéliennes. Or, les attaques comme celle-ci sont imparables car tout peut devenir arme par destination : un couteau de cuisine aussi bien qu'un bidon d'essence.Les Israéliens auront beau multiplier les précautions, ils resteront vulnérables tant qu'ils alimenteront contre eux la haine.

w Londres change ses références en matière de terrorisme. Le 2 juillet, le ministère de l'Intérieur britannique annonçait l'ajout de la branche armée du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes. Quelques jours auparavant, le 23 juin, il en retirait les Moujahidine-e-Khalq (MEK), un groupe iranien. Des dents doivent grincer en France. Le 23 juin est la date anniversaire de l'arrestation massive, en 2003, des membres de cette organisation en banlieue parisienne par le juge Bruguière. Les Moujahidine, pour obtenir la libération de leur égérie, Maryam Rajavi, ont poussé plusieurs de leurs membres à s'immoler par le feu sur la voie publique.

Juin 2008

w VICTOIRE DU MAROC au CFCM (1)

Le 8 juin 2008, une nouvelle organisation, le RMF (Rassemblement des musulmans de France) a emporté 43% des voix aux élections du CFCM. Nous étions habitués à la domination de trois organisations : l'UOIF, sous le contrôle des Frères musulmans, la Mosquée de Paris, en étroite cogestion étatique franco-algérienne, et la FNMF à la tête de laquelle l'autorité marocaine tentait de s'imposer.Les pressions de Rabat ont fini par provoquer une scission de la FNMF et la naissance, le 13 janvier 2006, du RMF. Préparant les élections du CFCM, le 23 février dernier, le RMF organisait un congrès. Prouvant son allégeance, il l'organisait à Marrakech. Le communiqué final ne laissait place à aucune illusion quant à l'indépendance du RMF. On lisait : " Les participants au Colloque, reconnaissants des efforts louables fournis pour l'organisation de cette manifestation par le Maroc, tiennent à rendre un grand hommage à la Personnalité Auguste de SM (2) le Roi Mohamed VI, que Dieu l'assiste, affirmant que les valeurs humaines d'un Islam d'ouverture que le Souverain incarne en tant qu'Amir Al-Mouminine, ont fait du Royaume une terre bénie ". En clair, autrefois dominé par les islamistes, l'organisation représentant les musulmans français est aujourd'hui au service du Maroc. Peut-on encore parler d'indépendance du culte musulman de France ?

(1) Le CFCM ou " Conseil français du culte musulman " a été créé en 2003 par Nicolas Sarkozy. Son conseil d'administration est élu pour trois ans par les membres de la communauté musulmane.
(2) SM ou Sa Majesté.

w 6 juin, il y a une semaine, une étudiante allemande, Barbara Ludwig, a reçu l'ordre de quitter Israël en raison de sa foi en Jésus-Christ. Les autorités lui reprochent des activités missionnaires auprès des juifs. Elles affirment néanmoins l'expulsion de l'intéressée motivée par un défaut de permis de séjour... depuis 5 ans.

w 18 juin, un nouveau procès contre des chrétiens s'ouvre à Tissemslit, au sud d'Alger. Il touche deux convertis condamnés par défaut à deux ans de prison. Ils ont demandé à être rejugés.

w En Israël, 5 ans d'emprisonnement pour les immigrés clandestins ! Par 21 voix pour et une voix contre, le Parlement israélien a validé fin mai, en première lecture, une proposition de loi prévoyant jusqu'à 5 ans de prison pour tout immigré clandestin pris par la police. Cette peine peut aller jusqu'à 7 ans si le coupable vient d'un pays " jugé ennemi d'Israël " d'après Actualité juive du juin . Or, sur ce plan, la liste est longue.

w Le général David Petraeus a rédigé un rapport contenant 23 points à respecter, selon lui, pour gagner une guerre insurrectionnelle. En charge de la force internationale en Irak depuis février 2007, Petraeus doit quitter ce pays pour prendre le commandement du " Central Command "*. Prenant argument de l'abaissement du niveau de violence en Irak depuis son arrivée, il pose désormais au spécialiste de la guerre anti-insurrectionnelle. Certes, Petraeus a tiré les leçons des méthodes de Sir Gerald Templer, chef militaire britannique qui vint à bout du soulèvement en Malaisie. Mais il tient trop peu compte de conditions circonstancielles. En effet, Al-Qaïda, d'abord bien vue de la rue sunnite, a exercé une véritable terreur sur la population, pour lui imposer une pratique pointilleuse de l'islam. Résultat, elle s'est aliéné les sunnites. Dans ce contexte, rien de plus facile pour Petraeus que d'instrumentaliser ces derniers en donnant des armes et de l'argent à leurs tribus pour combattre Al-Qaïda. Cela reste néanmoins un peu court pour bâtir une théorie de la contre-insurrection. Dans son rapport, Petraeus dit : " l'argent est une arme ". Nous craignons cette vision simpliste, dangereuse car difficilement applicable sur tous les terrains. * Le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, l'Afrique de l'Est et l'Asie centrale.

w Israël tente de bloquer une livraison d'armes américaines à l'armée libanaise. Prétexte donné par les Israéliens, le Hezbollah pourrait s'emparer de ces armes. Comme s'il en avait besoin! En réalité, Israël veut maintenir le Liban à merci. Significatif, l'aviation israélienne continue de survoler le Pays des cèdres en dépit des critiques des Nations unies, et empêche le Liban de s'équiper en armes anti-aériennes. Problème, la capacité de l'armée libanaise à maîtriser les conflits internes et à dominer le Hezbollah s'en voit d'autant réduite.

w Influence étrangère dans les affrontements interreligieux de Tripoli au Liban. Au cours du week-end du 21 au 22 juin, des combats ont pris place entre des sunnites et des membres de la communauté alaouite faisant dix morts et près d'une soixantaine de blessés. Les alaouites, en minorité face aux sunnites, sont considérés comme proches de la Syrie et associés du Hezbollah chiite. Les combattants sunnites, par contre, des islamistes radicaux, sont divisés. Quelques-uns se sont ralliés au Hezbollah par haine de l'Occident qui soutient le gouvernement libanais. Les autres sont sensibles aux arguments de l'Arabie Saoudite, cette dernière cherchant à solidariser tous les sunnites face aux chiites manipulés par Téhéran. Comme nous l'avions mis en évidence début mai avec l'occupation de la capitale par le Hezbollah, le Liban tend à devenir un champ clos des affrontements entre sunnites et chiites.

Mai 2008

w 23 mai, la police du Zimbabwe interdit les réunions de prières à Bulawayo, deuxième ville du pays. Elles sont assimilées à des manifestations politiques.

w 27 mai, des étudiants religieux juifs brûlent des centaines d'Évangiles à Or Yehuda (Israël). Ils reprochent à l'Évangile d'appeler les juifs à se convertir. Pour le maire adjoint de la ville, Uzi Aharon, les étudiants appliquent un commandement céleste

w Conférence annuelle de la Commission Trilatérale du 25 au 28 avril derniers à Washington. L'événement se déroulait à l'hôtel Ritz-Carlton. Parmi les personnalités ayant pris la parole, nous avons remarqué les noms de Robert B. Zoellick, le président de la banque mondiale, Elisabeth Guigou, ancien ministre français et actuellement député, John D. Negroponte, ancien coordinateur des services de renseignements des États-Unis, Robert M. Kimmitt, du Trésor des États-Unis, David M. Rubinstein, directeur du groupe Carlyle et Sir Andrew Crockett, directeur de la Morgan Chase International à Londres. Qui peut encore qualifier la Trilatérale de club sans importance ?

w Les élus communistes du Conseil de Paris ont nommé Ian Brossat, un jeune homme de 28 ans, à la tête de leur groupe politique. Cette spectaculaire promotion, pour un homme de cet âge est-elle liée aux origines familiales de Brossat ? Son grand-père maternel s'appelait Marcus Klinberg et travaillait à l'institut de recherches militaires de Ness Ziona, en Israël. L'armée israélienne se livre là à des recherches sur les armes biologiques et chimiques prohibées par les accords internationaux. Les services israéliens ont arrêté Klingberg en 1983 pour espionnage au service de l'Union Soviétique. Après vingt ans d'emprisonnement, il a quitté Israël pour s'installer en France où sa fille, Sylvia, avait épousé Alain Brossat, le père de Ian.

w Un conseiller juif pour un religieux musulman. Hassan Chalgoumi, imam de la mosquée de Drancy, a pris Bernard Koch comme conseiller " afin d'oeuvrer au rapprochement des communautés juives et musulmanes de la ville ". Koch sera salarié pour un mi-temps et disposera d'un bureau dans la mosquée.

w Jean Arthuis suggère d'adapter nos lois au fonctionnement des banques islamiques. Le 14 mai, Jean Arthuis, président de la commission des Finances du Sénat, ouvrait les débats sur le sujet au cours d'un colloque organisé sous les lambris du Palais du Luxembourg. D'entrée, il a dit : " La finance islamique a pour but de développer des services bancaires et des produits financiers compatibles avec les prescriptions de la loi coranique (...) Le Royaume Uni fait figure de proue sur ce sujet depuis 2004, en proposant à la communauté musulmane une offre de service adaptée (...) la commission des finances du Sénat souhaite apprécier l'opportunité et les modalités pour la France de s'insérer sur ce marché en plein essor ". Reste à savoir si un pareil processus servira les intérêts bien compris de notre pays, en s'ouvrant à de nouvelles sources de financement, ou s'il ne viendra pas renforcer la tendance à la communautarisation d'une partie des musulmans.

w Alex Moïse, président de la synagogue Sainte Isaure, s'en prend aux juifs en raison de leur manque d'empressement à assister à une cérémonie commémorant la " shoah ". " De retour de la cérémonie du Yom Hashoah (NDLR, " jour de la shoah ") organisée par le Consistoire à la synagogue Chasseloup Laubat, j'ai décidé de prendre la plume afin d'exprimer les sentiments qui m'animent (...). J'ai été extrêmement choqué par le peu d'affluence ".

w Leonid Reiman, roi russe des Télécommunications et proche ami de Poutine, est accusé d'enrichissement illégal. Depuis l'été 2007, Leonid Reiman, cherche à échapper à la Justice russe. Il a déposé de grosses sommes dans une banque des Iles Vierges, un paradis fiscal, sous la couverture de la firme IPOC. Son principal complice est un avocat d'affaires danois, Jeffrey Galmond. Sous la présidence de Poutine, le secrétaire adjoint de ce dernier aux affaires de presse, Dmitri Peskov, est intervenu pour réclamer " la présomption d'innocence " en faveur de Reiman, un principe pourtant tombé en désuétude depuis l'émergence des communistes en Russie. L'IPOC aurait amassé environ 2 milliards de dollars. La mise en cause du roi des Télécommunications a pour origine, l'indiscrétion d'un oligarque rival de Reiman, Mikhaïl Frydman, propriétaire à 25% du trust des téléphones portables en Russie, la Megafon, et gestionnaire du puissant groupe ALFA. Reiman n'a pas fait autre chose que Khodorkovsky, mais il a eu la sagesse de ne jamais menacer le pouvoir de Poutine. Résultat, Reiman, libre, bénéficie de la protection du pouvoir. Quant à Khodorkovsky, il croupit en prison.

w Le Pentagone, la Défense américaine, planifie de construire une nouvelle prison en Afghanistan. Elle serait installée sur la base aérienne de Bagram, au nord de Kaboul. Elle pourrait contenir 600 détenus et jusqu'à 1100 en situation d'urgence. Le projet coûterait 60 millions de dollars, soit environ 40 millions d'euros.

w La croissance exponentielle des effectifs de l'ISAF, en Afghanistan, a de quoi inquiéter. L'ISAF est la force opérationnelle étrangère dépêchée en Afghanistan pour participer au rétablissement de la sécurité.

En 2003, on comptait 5 581 hommes
en août 2004 : 8 065
en juillet 2005 :
9 685
en septembre 2006 :
19 597
en novembre 2007 :
31 267
au printemps 2008 :
47 332

w Un groupe armé pour l'autonomie du pays basque menace l'Espagne et la France. Le groupe Irrintzi menace de s'en prendre " à la totalité du territoire français et espagnol " si l'Espagne et la France ne s'engagent pas à " négocier la, ou les, solutions au conflit basque des deux côtés de la frontière ". Irrintzi demande un référendum et l'autonomie pour les trois secteurs basques des Pyrénées Atlantiques. Le groupe s'est signalé à plusieurs reprises par des plasticages de sites touristiques ou d'agence immobilières comme le golf d'Anglet, l'office du tourisme et une agence immobilière de Bidache. Il a aussi attaqué le poste de police du Boucau.

w Georges Malbrunot reprend sans prudence certains arguments du Hezbollah à propos de l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri. Dans " Le Figaro ", il présente Zouheir Assadiq (Siddique), ancien membre des renseignements syriens et témoin à charge contre son pays, comme un affabulateur rémunéré pour mentir par les hommes de Saad Hariri. Il le qualifie de " petite frappe " et prend pour argent comptant les propos de Hassan Fadlallah, député du Hezbollah, qui prenant un air faussement naïf, s'interrogeait devant le journaliste du Figaro : " La France détient-elle des informations susceptibles d'influencer l'enquête et qui ont été cachées ? " Nous n'avons pas la plus grande confiance dans les institutions françaises mais privilégier la version des propagandistes du Hezbollah, sur celle de notre pays, relève de la dérive professionnelle. Il est vrai, Malbrunot n'était pas bien grand quand les chefs actuels du parti chiite enlevaient des journalistes français.

w Des Albanais du Kosovo ont tué des Serbes, en 1999, pour récupérer leurs organes internes à des fins commerciales, affirme Carla Del Ponte, ancien procureur général du Tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie. Elle rapporte ces informations dans son livre " La Chasse : moi et les criminels de guerre "*. Selon elle, 100 à 300 Serbes ont été enlevés au Kosovo et transportés dans une maison de Burrel, en Albanie. Là " des médecins ont prélevé des organes internes (...) Ces organes étaient ensuite envoyés depuis l'aéroport de Tirana vers des cliniques à l'étranger pour être implantés sur des clients qui payaient ", écrit Del Ponte. " Human Rights Watch ", organisation des droits de l'homme, dit être arrivée aux mêmes conclusions grâce à de sources différentes.* Publié en Italie.

w Nomination d'Igor Setchine au poste de vice-premier ministre de Russie. Cet homme, habitué à l'ombre, n'est cependant pas là pour faire de la figuration. Membre de l'ancien KGB, il est un fidèle de Vladimir Poutine. Né le 7 septembre 1960 à Leningrad, comme Poutine et Dmitri Medvedev, le nouveau Président, il appartient au clan qui tient fermement les rênes de la Russie. D'après nos informations, dans les années 80, il a servi au Mozambique et en Angola comme résident du KGB. Officiellement, il exerçait alors les fonctions d'interprète en portugais, langue qu'il a étudié à l'université. Setchine, en tant que vice-premier ministre, a la charge du gaz et du pétrole, un dossier sur lequel il a une bonne maîtrise : de 2000 à 2008, il a dirigé la bataille contre le groupe privé pétrolier " Youkos ". En 2007, il a fini par récupérer les actifs de ce dernier pour le compte de la compagnie d'État, " Rosneft ", dont il est, encore à ce jour, le PDG. Quant à Mikhaïl Khodorkovski, le patron de Youkos, il croupit en prison pour fraude fiscale depuis 2003.

w Le 20 mai, une jeune algérienne, convertie au christianisme depuis quatre ans, passait en jugement pour " pratique d'un culte non musulman sans autorisation ". La jeune femme, âgée de 37 ans, Habiba Kouider, a été interpellée le 29 mars par la police. Des bibles et des évangiles ont été découverts dans son sac. Sans ambages, le juge lui a proposé un marché : " Tu réintègres l'islam, et je classe le dossier, si tu persistes dans le péché, tu subiras les foudres de la Justice ! " Si la presse s'est faite l'écho de cette affaire, elle n'en a pas expliqué les causes, plus graves encore que l'atteinte à la liberté de conscience. Depuis une dizaine d'années, des missionnaires évangélistes ont entrepris une campagne de conversions à leur foi en Kabylie, puis dans le reste de l'Algérie. En dépit de leur grande sensibilité sur ce sujet et de l'omniprésence des services de renseignement, les autorités ont laissé faire. Il est difficile de croire que ce soit sans arrière-pensée. Nous pensons qu'il s'agit d'une nouvelle opération du pouvoir pour diviser la population algérienne.

w A l'occasion de la mort du chef des FARC, Manuel Marulanda, le Président de Colombie, Alvaro Uribe, a commis une erreur grave. L'information de la mort du chef guérillero est tombée le 25 mai. Peu de temps après, le Président Uribe annonçait la volonté affichée par plusieurs commandants de rendre les armes et d'obtenir l'impunité en échange de la livraison des centaines d'otages entre leurs mains. C'est une erreur. Les FARC, comme toutes les guérillas, sont divisées entre modérés et radicaux, entre partisans d'un retour à la vie normale et irréductibles. L'annonce d'Uribe va fouetter l'énergie de ces derniers et provoquer un conflit interne dont les otages peuvent être les victimes. Le mieux était d'établir des contacts, d'organiser l'exfiltration... et de se taire.

 w Des Américains victimes d'attentats et de tirs de roquettes sur le territoire israélien ont porté plainte à New York contre la banque suisse UBS. Ces gens, des doubles nationaux israéliens, réclament plus de 500 millions de dollars de dommages et intérêts car, accusant l'Iran de " soutenir le terrorisme ", ils estiment la banque responsable en raison de ses relations commerciales avec Téhéran. Les Israéliens qui jouent à ce jeu devraient se méfier. Ils initient une logique judiciaire dangereuse pour eux.

w « Devinez qui est le nouveau financier du terrorisme dans le monde ? C’est la Suisse ». Ces mots, pleins de nuances, composent le dernier slogan publié dans différents journaux européens par l’ « Anti Defamation League », organisation sioniste. Ceci pour dénoncer le contrat d’achat de 5,5 milliards de mètres cubes de gaz par la Confédération helvétique à l’Iran.

w Le 10 mai, une attaque de rebelles fondait sur Khartoum, capitale du Soudan, menaçant de dégénérer en une guerre entre ce pays et le Tchad. Les attaquants étaient des gens du Darfour, appartenant au JEM (Mouvement pour la Justice et l'Égalité) et commandés par Khalil Ibrahim. Ce dernier, de l'ethnie Zaghawa, dont fait aussi partie le Président tchadien, Idriss Déby, vit la plupart du temps à N'Djamena. Un demi-frère du Président Déby lui y prête une maison. L'attaque, de plusieurs colonnes de pick-up, s'est soldée par 24 heures d'affrontements. Mais l'armée et les milices populaires attendaient de pied ferme leurs adversaires. On compterait 65 morts et 300 prisonniers. Khartoum a rompu ses relations diplomatiques avec son voisin qu'il accuse d'avoir pour le moins financé l'attaque. Celle-ci fait néanmoins écho à l'offensive lancée contre N'Djamena, au mois de février dernier, qui elle était partie du Soudan. On voit, autour du Darfour, se mettre en place une dangereuse logique de guerre quand, en même temps, ces deux pays émergent parmi les États producteurs de pétrole.

w 14 mai, le cimetière chrétien d'Annaba, anciennement Bône, est profané. Des croix et des statues ont été brisées, et un cercueil éventré et cinq tombes datant de la Première Guerre mondiale saccagées.

w 15 mai, un groupe de 25 jeunes hindous attaque un noviciat de religieuses catholiques dans l'État indien du Madhya Pradesh. Après avoir affirmé les ordres de femmes interdits, ils ont détruit le mobilier à coups de barres de fer et de crosses de hochey. Puis ils ont coupé la ligne téléphonique et maltraité deux jeunes religieuses.

w 18 mai, l'un des présumés responsables du kidnapping et de la mort de l'archevêque chaldéen de Mossoul (Irak) est condamné à mort. Mgr Faraj Rahou avait été enlevé le 29 février à Mossoul et son cadavre retrouvé à la mi-mars. Mgr Louis Sako, archevêque chaldéen de Kirkouk (Irak), a déclaré : " Cette condamnation n'apaisera pas la situation en Irak et ne satisfait pas les chrétiens (...) Comme chrétien, comme évêque, je suis contre la peine capitale ". D'autre part, il précise : " Nous ignorons tout des responsables, comme des raisons, politiques, religieuses ou criminelles, de cet enlèvement ".

w Projet d’une ligne de chemin de fer reliant l’Iran à la Chine. Des négociations ont lieu entre le Tadjikistan, l’Afghanistan et l’Iran pour assurer le passage de cette ligne à travers l’Asie centrale. L’initiative est iranienne et explique l’activisme politique de l’Iran dans le nord de l’Afghanistan

w Khaled Mechaal, représentant à l’extérieur de la Palestine du HAMAS, offre d’accepter les frontières dites de 1967.Il a dit : « Nous acceptons un État palestinien dans les frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem pour capitale, un Etat souverain sans les colonies (NDLR israéliennes), avec le droit au retour des réfugiés palestiniens, mais sans la reconnaissance d’Israël ».Pour le dernier point, le refus de reconnaître Israël, il apparaît de pure forme. En effet, accepter des frontières délimitant un État palestinien, et par voie de conséquence l’État hébreu lui-même, revient, de facto, à reconnaître ce dernier.
Les États-Unis, dont le gouvernement demeure sous l’emprise des « lobbies » sionistes, comme disent les Américains,a estimé ne pas voir de changement.
Et pour cause ! Si Israël acceptait l’offre du HAMAS, il verrait ses frontières une fois pour toutes fixées. Il ne pourrait plus grignoter les territoires revenant aux Palestiniens en installant des colonies. En outre, il serait obligé de partager Jérusalem, qui deviendrait capitale de deux États, et accepter, comme pour tous les autres peuples, le droit au retour des réfugiés palestiniens sur leurs terres.
Les Israéliens croient pouvoir toujours en demander plus. Ils se trompent. À ce jeu, ils s’aliènent le soutien de l’opinion internationale et exacerbent la colère des Arabes contre eux.

w Selon un sondage mené dans 34 pays et publié par « Haaretz », journal israélien, l’Iran et Israël apparaissent comme les deux pays jouissant de la plus mauvaise image dans le monde. Ce cousinage devrait donner à réfléchir à Ahmadinejad et à Olmert.

Avril 2008

w Un mois avant l'opération armée du Hezbollah contre l'autorité libanaise, du 7 au 11 mai, Johnny Abdo, ancien ambassadeur de ce pays à Paris et ancien directeur des renseignements militaires, estimait son pays menacé par la subvertion du "Parti de Dieu". Il dit: «L’édification de l’État du Hezbollah nécessite la non-édification de l’État libanais» pour expliquer le blocage institutionnel maintenu par ce parti et ses alliés afin d’empêcher l’élection du président de la République. Il précise : « Le coup de force est en cours et il ne se limite pas aux agressions contre les forces de l’ordre. Lorsque les fonctionnaires auront le sentiment qu’ils ne sont pas couverts, les milices, et plus particulièrement les forces militaires et politiques du Hezbollah, s’emploieront à soumettre ces fonctionnaires ». Prémonitoire diront certains. Réaliste en fait.

w « Son peuple lui a rendu hommage ». Ainsi s’exprimait le journaliste de France 2 évoquant les funérailles d’Aimé Césaire et parlant des Noirs de la Martinique. Ces propos sont choquants et contraires à la tradition française. En France, il n’existe qu’un seul peuple, si plusieurs traditions et coutumes se côtoient. Prétendre le contraire conduit au communautarisme.

w «Pourquoi n’entend-on jamais les adversaires d’Israël sur le Tibet ? (...) Un martyre n’intéresse ces gens que lorsqu’il est le fait d’Israël ou, je cite, de son larbin américain. Un massacre où ni Israël ni les États-Unis n’ont trempé ne jouit, dans la galerie des clichés qui leur tient de vision du monde, que d’une existence de second genre ». Bernard-Henry Lévy a écrit ces mots dans « Le Point » du 27 mars 2008. Ils ont été repris avec délectation par « Actualité juive » du 10 avril 2008. Lévy oublie quelques détails: les Chinois ont tué une centaine de Tibétains. C’est intolérable. Mais les Israéliens, en moins de 8 ans, ont tué 4 719 Palestiniens, dont 916 mineurs au 31 mars*. La présence des Américains en Irak a provoqué la mort de 41 738 civils en trois ans. Question d’échelle M. Lévy.
*L’honnêteté nous oblige à préciser : dans le même temps, les Palestiniens ont donné la mort à 1044 Israéliens, dont 329 militaires.

w 3 avril, le Père Yousef Adel, prêtre syriaque orthodoxe, est assassiné à Bagdad. Il sortait de son domicile, quand des hommes armés lui ont tiré dessus à partir d’une voiture.

8 avril, Joseph Douet, un missionnaire catholique français âgé de 62 ans, est assassiné en Guinée.

w 12 avril, Brian Thorp, un prêtre britannique âgé de 77 ans, est assassiné au Kenya.

w 20 avril, des centaines de manifestants musulmans demandent la mort d’un chrétien pour blasphème à Kano (Nigeria). La police a dû intervenir pour protéger l’homme en question.

w 21 avril, de nombreux prêtres reçoivent des menaces de mort en Colombie, déclare un évêque. Elles émanent de groupes paramilitaires d’extrême-droite, cherchant à s’assurer le contrôle du trafic de la drogue.

w Le 16 avril, un caméraman de l'agence Reuters est tué à Gaza par une arme israélienne dite à sous-munitions interdite par les règles internationales. Il filmait une incursion israélienne. A l'hôpital, le médecin a repéré plusieurs fléchettes qui ont pénétré le torse et tranché la moelle épinière. L'arme utilisée serait un obus qui, explosant au-dessus du sol, projette des fléchettes acérées dans toutes les directions. L'usage de tels projectiles constitue une violation du droit de la guerre. Le même jour, dans l'indifférence générale, 18 Palestiniens étaient tués par les Israéliens, dont cinq enfants de moins de 15 ans.

w " Une partie des sommes issues du trafic de drogue est utilisée pour financer (...) le Hezbollah et le Jihad islamique ", dit un rapport de la commission parlementaire bulgare sur la sécurité, d'après une dépêche de Reuters datée du 8 avril 2008.

w Un plan quinquennal a été mis en place en Israël pour aider à l'intégration des anciens membres de l'ALS. Par ALS, on entend " Armée du Liban Sud ", une force militaire libanaise qui contrôlait le Sud Liban pour le compte d'Israël jusqu'au repli de ce pays derrière ses frontières en 2000. Les hommes de l'ALS, trahis par l'État hébreu, n'avaient eu que quelques heures pour décider de leur sort : l'exil à vie ou rester au Liban avec le risque de se faire égorger par les combattants du Hezbollah. Ce " plan quinquennal " donne à penser qu'Israël songe à réactiver ces hommes. Pourquoi maintenant après 8 ans de mise à l'écart, sinon pour les utiliser dans une nouvelle offensive au Sud Liban ? Après l'annonce de l'arrivée d'une arme imaginaire entre les mains du Hezbollah, nous voyons-là un nouvel indice de la volonté d'Israël d'entrer en guerre au Sud Liban.

Mars 2008

19 mars, une église est attaquée et profanée au Pakistan, à Gujrakh, dans la province du Pendjab. Selon un témoin, « Vers 3 heures 30 du matin, des musulmans armés ont abattu avec des briques la porte de l’église (...) Ils ont ensuite caillassé les murs et détruit des bibles (...) Ils sont sortis en insultant le Christ et les chrétiens ».

28 mars, le Père Luis Hernando Betancourt est blessé à coups de couteau en Colombie. L’épiscopat l’avait chargé de prendre des contacts pour obtenir la libération des otages retenus par les FARC.

28 mars, un islamiste indonésien reconnaît le meurtre, en octobre 2005, de trois lycéennes chrétiennes à Poso dans les Célèbes. Les trois adolescentes rentraient à pied du lycée quand elles ont été attaquées par des hommes masqués.

w Placé en détention provisoire le 8 février, Jérôme Kerviel est sorti de prison le 18 mars. Certes, il est toujours en examen, mais l'on a connu la Justice française plus sévère en matière de rétention préventive. Victoire de ses avocats ? Christian Charrière-Bournazel, l'un d'eux, affirme son client innocent de la suspicion de fraude. " Le mot fraude n'a été utilisé que par M. Bouton à plusieurs reprises ", précise-t-il. Daniel Bouton est le PDG de la Société Générale, la banque dans laquelle Kerviel exerçait ses talents. De fait, l'instruction ne parle pas de fraude, mais de falsification de document, tromperie et non respect des règles de sécurité. Tout aussi étrange, l'inculpé n'aurait pas cherché à s'approprier tout ou partie de la somme en cause. Enfin, autre bizarrerie, pour Bouton, Kerviel aurait fait perdre 5 milliards d'euros à la banque. L'accusé ne parle que d'un milliard. Qu'aurait-il à gagner à minimiser le chiffre ? On en vient à se demander si le jeune homme n'est pas, au moins partiellement, le bouc émissaire de la Société Générale... qui chercherait un lampiste pour endosser la responsabilité de ses pertes.

w 11 mars, deux élèves d'une école catholique de Lahore (Pakistan) ont été tuées dans un attentat suicide. L'attentat visait un bâtiment de la police, mais à proximité se tiennent une église et plusieurs institutions catholiques consacrées à l'enseignement.

w Les fondateurs d'une télévision juive francophone sont condamnés à des peines de prison fermes pour " abus de biens sociaux ". Il y a dix ans, Ghislain Alloun, dit Allon, et sa compagne Michaëla Heine avaient lancé une télévision juive en France, TFJ. Pourquoi pas ? En 2006, néanmoins, TFJ cessait définitivement d'émettre et se retrouvait en liquidation judiciaire. Alloun et son amie avaient créé une société de production parallèle, Charisma, chargée d'assurer les programmes et les services audio-visuels. Petit problème, surfacturant lourdement son travail, Charisma épuisait les réserves financières de TFJ en même temps qu'elle remplissait les poches d'Alloun et de sa compagne. Prudent, Alloun s'est installé en Israël, où sa qualité de juif le met à l'abri de la justice française. En effet, l'État hébreu s'interdit d'extrader vers un autre pays un délinquant ou un criminel déclaré de sang juif. Cette particularité du droit israélien permet à un autre repris de justice, Arcadi Gaydamak, d'échapper à l'inconfort de nos prisons. Condamné en France pour vente illégale d'armes de guerre à l'Angola, il est réfugié depuis l'an 2000 en Israël, où il dépense tranquillement une fortune estimée à trois milliards d'euros.

w 13 mars, on retrouve le corps sans vie de Mgr Faraj Rahho, archevêque chaldéen de Mossoul. Il avait été enlevé le 29 février au cours d'un affrontement armé avec des hommes qui ont tué ses gardes du corps. D'un âge avancé et d'une santé fragile, on ne sait s'il est mort de sévices ou en raison de la fatigue et de l'angoisse causées par sa détention. En l'espace de cinq ans, plus de 20 prêtres ont été enlevés en Irak pour obtenir des rançons.

w Jean Daniel, patron du Nouvel Observateur, attaque le CRIF. Dans son éditorial de la première semaine de mars, il reproche au CRIF de ne pas se solidariser avec tous les enfants tués en Israël et sur les territoires occupés mais seulement avec ceux de nationalité israélienne. Il ajoute en tant que juif : " Non, je ne me sens pas représenté par ce conseil représentatif*. Et il faut que les personnalités les plus emblématiques proclament qu'elles ne se reconnaissent pas elles non plus dans des déclarations de solidarité si inconditionnelles ". Ces propos font honneur à Jean Daniel.* CRIF signifie Conseil Représentatif des Institutions juives de France.

w Un message sur téléphone portable afin de solliciter de l'argent pour Al-Qaïda. 28 personnes suspectées de vouloir rebâtir le réseau d'Al-Qaïda en Arabie Saoudite ont été arrêtées début mars. L'une d'elles avait, enregistré sur son téléphone portable, un message audio de Ayman Zawahiri, demandant de l'argent pour " aider les centaines de familles de captifs et de martyrs au Pakistan et en Afghanistan ". Zawahiri est le bras droit d'Oussama Ben Laden. Il est intéressant de le voir agissant comme s'il était la figure vivante la plus éminente d'Al-Qaïda. Un autre détail qui fait douter de la survie de Ben Laden.

w Le 26 mars, la Sûreté générale libanaise suscitait une vive polémique en interdisant la diffusion du film " Persépolis " de Marjane Satrapi, un dessin animé iranien qui tourne en dérision le régime de Téhéran. La majorité s'insurgeait au nom de la liberté d'expression à laquelle tiennent les Libanais. Le général Wafic Jezzini, chef de la Sûreté, dit avoir pris sa décision " pour ne pas jeter d'huile sur le feu ". Pourtant, deux jours plus tard, il annulait sa décision. Cette affaire est révélatrice des tensions à l'intérieur de l'appareil sécuritaire libanais. Le général Jezzini est un chiite, proche du Hezbollah et qui reçoit ses ordres de ce dernier. Il n'obéit pas, ou peu, au ministre de l'Intérieur, sunnite, et entretient des relations tendues avec le général Achraf Rifi, lui aussi sunnite et patron de la police, les FSI. Jezzini a voulu plaire au Hezbollah et à l'Iran, en interdisant le film " Persépolis ". Attaqué de tous côtés, il a dû faire machine arrière. La situation est différente dans la banlieue sud de Beyrouth, à forte implantation chiite. Attaqués à coups de pierres, à plusieurs reprises les FSI ont été empêchés de fermer des chantiers illégaux.

w Depuis le 7 mars, l'équipe de la télévision Al-Jazeera subit un boycott des autorités israéliennes. Il est reproché à la chaîne arabe de manquer " d'éthique professionnelle ". Dans les faits, les responsables israéliens sont furieux de la couverture de la récente offensive contre Gaza, par Al-Jazeera, du 27 février au 4 mars. Ont été tués deux soldats israéliens et 120 Palestiniens, pour la plupart civils. Les images d'Al-Jazeera, réalistes, mettaient en évidence le déséquilibre des forces et la violence de l'attaque de l'État hébreu. Deux journalistes israéliens se sont réjouis du boycott au cours d'une
émission de la télévision. Une liberté de la presse à géométrie variable !

w Moqtada Al-Sadr retourne à l'école. Chef de l'Armée du Mahdi, le responsable chiite irakien reprend ses études religieuses pour devenir ayatollah. Il appartient à une importante famille produisant traditionnellement de hauts dignitaires chiites.

Février 2008

w 27 février, un groupe de "militants révolutionnaires" occupe les locaux de la nonciature apostolique à Caracas. Il contraint le personnel à sortir pour "diffuser un communiqué". S'il n'y a eu ni blessés, ni destruction d'équipements, il faut savoir une nonciature l'équivalent d'une ambassade du Vatican et les " militants révolutionnaires " un faux-nez pour les groupes de jeunes manipulés par le Président Hugo Chavez.

w 28 février, le Parlement turc vote une loi sur les fondations religieuses d'utilité publique qui frustre les chrétiens orthodoxes de leurs droits. Le patriarche Bartholomé 1er a dressé la liste des privations de liberté dont sont victimes les membres de son Église en Turquie, allant du domaine éducatif en passant par le droit de propriété sur les locaux religieux. Comparé au statut des musulmans dans le pays, il a pu dire les orthodoxes ne jouissant pas des " pleins droits des citoyens turcs ".

w Empêchant la constitution de ghettos musulmans, la Grande-Bretagne réduirait sa vulnérabilité aux attaques terroristes, estime un rapport du " Royal United Services Institute ", groupe britannique de réflexion sur les questions de Défense. C'est le communautarisme qui est remis en question. Sa dangerosité est mise en lumière à l'intention des États qui croient à ses vertus.Lire:Communautarisme musulman en Grande-Bretagne

w Nouvel oubli de la presse française. Le rapport d'un chargé de mission des Nations unies note des points de similitude entre l'apartheid et le mode d'occupation d'Israël dans les territoires palestiniens. John Dugard, professeur de Droit international de nationalité sud-africaine, a écrit : " Les lois israéliennes et les pratiques ressemblent à certains aspects de l'apartheid... Il est difficile d'éviter la conclusion que beaucoup de lois israéliennes et de pratiques violent la Convention 1966 sur l'élimination de toutes formes de discrimination raciale ". Le porte-parole israélien du ministère des Affaires étrangères a rétorqué : " Cela ne sert pas les intérêts de ceux qui sont sérieusement concernés par les droits de l'homme ". Toute la presse anglo-saxonne, dont la BBC, a parlé de ce rapport. Celle de la France s'est tue.

w La colère monte, en Serbie, contre l'Europe et les États-Unis. Comme preuve, le 3 février, au deuxième tour des élections présidentielles, le candidat ultra-nationaliste et pro-russe Tomislav Nikolic a obtenu 47,5% des suffrages exprimés contre 50,5% au pro-européen, Boris Tadic. Résultat d'une guerre inutile et de l'indépendance annoncée du Kosovo, une région serbe.

w Benny Ziffer, responsable du supplément littéraire du quotidien israélien " Haaretz ", s'indigne du choix de trente auteurs n'écrivant qu'en hébreu au Salon du Livre de Paris, en mars prochain. " C'est indécent, dit-il, que de tels auteurs reçoivent des honneurs pendant que des mères palestiniennes restent coincées dans le froid aux check-points des territoires israélo-palestiniens. "

w Le Liban boycott le prochain Salon du livre de Paris, en raison de la participation d'Israël en tant qu'invité d'honneur. La France, par la bouche du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Pascale Andréani, a déclaré " C'est extrêmement regrettable... ce genre de manifestation doit être ouvert ". Madame Andréani oublie : en juillet 2006, il y a un peu plus d'un an, Israël attaquait le Liban, détruisait ses villages et ses ouvrages d'art, sans négliger de tuer près de 1500 Libanais.

w Le général Michel Aoun affirme le Hezbollah en droit de recourir aux armes. Le 28 février, Aoun a estimé : " Si le parti de Dieu (le Hezbollah)est agressé et mis au pied du mur, il pourra utiliser son arsenal en interne, pour se défendre ", quand le Hezbollah avait toujours dit ses armes ne devant en aucun cas servir contre d'autres Libanais. Aoun a aussi estimé le Hezbollah en droit de venger la mort d'Imad Moughnieh.

w Le risque de guerre civile se fait de plus en plus précis au Liban. Après les émeutes impliquant les partis chiites à Beyrouth, dans le quartier de Mar Mikhaël, le 27 janvier, des sunnites et des partisans de Amal (chiite) se sont battus à coups de pierres le 12 février dans la région de Baabda. Plus grave, le 10 février au soir, des motards ont tiré en direction des barrages de sécurité protégeant la résidence de Nabih Berry, le président du Parlement. Des balles ont touché l'intérieur de ses appartements. Les motards se sont avérés appartenir au parti de Saad Hariri. De son côté, Walid Joumblatt, le chef druze, a tenu des propos peu amènes les 10 et 12 février. " Il n'y a pas de coexistence possible avec le Hezbollah, a-t-il dit, il faut trouver une formule de divorce à l'amiable ". Il a ajouté : " L'Iran a décrété qu'au sud de la route de Damas, ce sera l'État du Hezbollah (...) l'Iran est gouverné par des monstres (...) Ahmadinejad est un fou qui se prend pour Dieu... "

w Françoise de Panafieu cherche à séduire la communauté musulmane, puis se rétracte. La candidate UMP à la mairie de Paris avait affiché sur son site Internet une photo de la rue Myrha, dans le 18ème arrondissement de Paris, encombrée par des musulmans en prière. Pour stigmatiser les autorités. Elle disait : " Chacun le sait, ces fidèles n'ont pas choisi d'être là ; ils y sont parce qu'ils n'ont pas de lieu de culte... " Il faut quand même préciser : il existe une quinzaine de mosquées dans Paris et sa proche banlieue. Certaines, le vendredi à l'heure de la prière hebdomadaire, sont vides ou presque. Imaginons tous les chrétiens pratiquants de Paris se rendant à Notre-Dame le dimanche matin. Là aussi, la place viendrait à manquer. Panafieu, sans doute touchée par la grâce des propos de quelques militants zélés, a retiré la photo et le commentaire relatif à la rue Myrha de son site Internet.

w Neuvième destruction d'un radar routier à l'explosif. Pendant la nuit du 2 au 3 février, un radar a été mis hors d'usage. Compte tenu du mode opérationnel, la police voit là une nouvelle intervention du FNAR. Ce groupe s'est identifié sous le nom de " Fraction nationaliste armée révolutionnaire ". Cette fois-ci, une voiture de passage a été légèrement endommagée par les éclats. On peut donc parler de terrorisme puisque des vies sont mises en danger. En outre, compte tenu de la sévérité de l'État en ce qui concerne la destruction de ses équipements, quand cela ne se passe pas dans les banlieues chaudes, nous ne saurions trop recommander aux auteurs de ces attaques d'y mettre un terme. Néan-moins, nos responsables politiques seraient avisés de s'interroger sur les causes de pareilles actions. Quand on restreint les moyens d'expression d'une population et impose de manière non-démocratique des règlements de plus en plus contraignants, on suscite des réponses de plus en plus violentes.

w Un nouveau projet d'extension d'Israël sur les territoires palestiniens. Le président Shimon Pérès vient de lancer le chantier d'un vaste projet dit de la Vallée de la Paix. Il s'agit du programme de construction d'une dizaine de sites touristiques s'étendant du lac de Tibériade, au nord, à Eilat sur le golfe d'Akaba. La création de deux lacs artificiels est envisagée avec un parc agro-industriel sur les hauteurs de Jéricho. Seul problème, le tiers de la surface du projet sera à installé sur la frontière est de la Cisjordanie, en plein territoire palestinien. Cela ne semble pas émouvoir les autorités israéliennes.

w La Chine épinglée sur le Darfour par le Collectif Urgence Darfour. Dans une publicité publiée dans " Le Monde " du 16 février, ce groupe dit " exiger que Pékin renonce à soutenir les criminels du gouvernement de Khartoum ". De façon à peine voilée, les signataires menacent d'un boycott des prochains jeux Olympiques, " qui se veulent un moment de rêve ", si la Chine ne cède pas. Pourquoi, se diront les non-affranchis, ne pas faire peser la même menace pour les violations des droits de l'Homme dont la Chine est coutumière ? Parce qu'au Darfour les Chinois exploitent une nappe de pétrole que les États-Unis voudraient s'approprier.Lire: Manipulation américaine au Darfour.

w " Tensions entre l'Église de Rome et la communauté juive ", titrent les médias de cette dernière. A la source du différend, une prière revenue à l'honneur avec le rite tridentin * à la suite d'un décret papal. Appelant à la conversion des juifs, cette prière, récitée lors de la messe du Vendredi saint, disait, entre autres, en latin : " Prions aussi pour les juifs perfides " et demandait à Dieu de " soustraire le voile de leur coeur ". L'on conçoit que ces mots, surtout les premiers, aient pu blesser les juifs et, modernisant le rite, Rome les a aussi retirés de la prière. Ce geste ne suffit pas à la synagogue. C'est la prière elle-même la source du conflit car elle invite à prier à l'intention des juifs " pour que Dieu notre Seigneur illumine leurs coeurs afin qu'ils reconnaissent Jésus-Christ comme le sauveur de tous les hommes ". Cet incident met en évidence deux points. D'une part, aux yeux des leaders de la communauté juive, le christianisme n'en fait jamais assez pour leur plaire. D'autre part, nous aimerions le judaïsme et l'islam faisant les mêmes efforts, pour expulser de leurs textes les propos insultants et diffamatoires visant les non-juifs ou les non-musulmans. * Réglant la liturgie de la messe, le rite dit tridentin ou de Pie V, a été adopté au concile de Trente (1545-1563). Les traditionalistes continuent de le pratiquer en dépit de la réforme liturgique décidée par Paul VI. Le Pape Benoît XVI a voulu lui redonner ses lettres de noblesse dans un souci de rapprochement avec les traditionalistes.

w 9 février, El Watan, journal algérien, annonce l'arrestation du Père Pierre Wallez. Ce prêtre avait organisé une prière avec des migrants chrétiens. Il lui est reproché de ne pas avoir respecté l'ordonnance présidentielle du 28 février 2006, qui encadre la célébration des cultes non-musulmans.

w 15 février, l'évêque de Piazza Armerina (Sicile) est menacé de mort par la Mafia, pour avoir refusé de procéder à la cérémonie des obsèques d'un "boss" mafieux dans la cathédrale du lieu.

Janvier 2008

w Réunion secrète à Paris entre des représentants américains et iraniens. Le 24 janvier, Daniel Glaser, Vice secrétaire adjoint au Trésor américain, a rencontré de hauts responsables de la banque centrale iranienne, en présence d'envoyés d'autres pays, apprenions-nous le 16 février. Glaser est responsable des problèmes de financement du terrorisme. On comprend là des manoeuvres tentées par Washington pour obtenir la coopération de l'Iran dans un dossier difficile. Néanmoins, on peut se demander s'ils ne font pas fausse route, les terroristes n'ont en effet pas besoin des banques. Leur argent circule le plus souvent en liquide et de manière anonyme.

w Pervez Musharraf, Président du Pakistan, a rencontré Ehud Barak, ministre de la Défense israélien, à Paris. Musharraf était en France le 22 janvier pour intervenir à l'IFRI et rencontrer le Président Sarkozy. Un hasard calculé l'avait fait descendre dans le même hôtel que Barak. Les deux hommes ont parlé pendant un quart d'heure, évoquant " la lutte contre le terrorisme et l'islamisme radical ", selon Barak. Musharraf dit avoir mis sur le tapis le problème palestinien.

w 24 janvier, " Se convertir à l'hindouisme, fuir ou mourir sont les seules options que nous ont laissées les fondamentalistes hindous ", a déclaré Birendra Digal, un protestant contraint de fuir son village de Mundarigam avec sa famille. Le 25 décembre, pour le seul village de Mahasingh, ce sont 25 familles chrétiennes qui ont été ainsi converties de force à l'hindouisme dans cette autre partie de l'État d'Orissa. Les demandes d'aides à la police ont été sans effets. John Dayal, président de l'Union catholique pan-indienne a déclaré : " La société civile indienne a détourné son regard lors des dernières attaques antichrétiennes en Orissa ".

w Sarkozy abuse du nom d'Edgar Morin pour séduire la gauche. On l'avait entendu évoquer, dans ses voeux aux Français, la " politique de civilisation ", concept emprunté à l'oeuvre du philosophe marxiste. Le 7 janvier, ce dernier était invité à l'Élysée. Au Président de la République, il a dit: " Vous êtes sans doute sincère sur les trois quarts de vos discours, ce qui vous permet de ne plus l'être dans le dernier quart sans que l'on remette en cause une sincérité qui paraissait acquise... " Le lendemain, Sarkozy faisait passer dans la presse :"Edgar Morin m'a dit qu'il était aux trois quarts en accord avec ce que je disais".

w " J'estime que les FARC sont une organisation criminelle ", a dit Clara Rojas, compagne d'Ingrid Betancourt, après six ans de détention.

w Des soldats français livrés en otages dans le Golfe arabo-persique ! Le 15 janvier, Nicolas Sarkozy a annoncé la création à Abu Dhabi, d'ici 2009, d'une base militaire française interarmée de 400 à 500 hommes.Comme par provocation, les medias à grande diffusion se sont empressés d'ajouter " face à l'Iran ". Il suffisait pourtant de dire la France venant dans cette partie du monde assurer sa part de responsabilité en matière de sécurité. En effet, 65% du pétrole produit sur la planète transite par les eaux du Golfe et nous ne saurions nous désintéresser d'une route stratégique.Les propos tenus par quelques journalistes en mal de sensationnel nous inquiètent car, en raison de la faiblesse de ses effectifs, nous allons installer un détachement vulnérable à Abu Dhabi. En effet, pour une force représentant les trois armes, une fois comptés les techniciens, il ne restera pas grand monde pour assurer la sécurité de la base. Comment, dès lors, répondre aux attaques d'ennemis plus nombreux ?

UN ENFANT DE 15 ANS PRISONNIER DE GUERRE DES USA
Né le 19 septembre 1986, Omar Khadr avait 15 ans, quand le 27 juillet 2002, il a été capturé par les Américains dans une position d’Al-Qaïda. C’était en Afghanistan, après un bombardement. Il était le seul survivant.
Son père, un jihadiste d’origine égyptienne vivant au Canada, l’avait amené avec le reste de la famille quand il n’avait pas onze ans.
Blessé à la tête, à la poitrine et aux yeux, Omar a été soigné quelques temps dans l’hôpital de la base militaire de Bagram. Cela ne l’a pas empêché de subir des « interrogatoires poussés », au moins une fois un sac de plastique sur la tête et avec des chiens d’attaque pour l’effrayer.
En octobre 2002, il a été transféré à Guantanamo. Le 2 février 2007, il a été inculpé de meurtre, tentative de meurtre, conspiration, soutien matériel au terrorisme et espionnage. Tout cela pour des actes qu’il aurait commis âgé de 15 ans ou moins. Son cas doit être examiné par une commission militaire les 4 et 5 février prochains.
Robert Badinter et quelques autres juristes internationaux se sont saisis du dossier. Il remarque qu’Omar était un « enfant soldat » au moment des faits. Qu’en tant que tel, il « n’est donc pas un ennemi combattant volontaire : il est d’abord une victime ». Le bon sens ! Quelque chose qui, semble-t-il, a déserté les allées de la Maison blanche.

w 7 janvier, des organisations chrétiennes de l'État d'Orisa, dans l'est de l'Inde, demandent une protection des autorités. Depuis Noël, neuf d'entre eux ont été assassinés par des extrémistes hindouistes.

w En 2007, dans Jérusalem-Est, les Israéliens ont détruit 69 maisons appartenant à des Arabes et la population des colonies juives en territoire occupé a augmenté de 4,5%, rapporte B'Tselem, organisation juive militant pour la paix.

w 7 janvier, cinq chrétiens pakistanais ont été enlevés par les Taliban de la zone tribale (FATA). Les preneurs d'otages ont relâché les musulmans qui voyageaient avec les cinq chrétiens.

w Créée avec le soutien financier et à l'initiative du Consulat de France de Haïfa (Israël), l'ASFNI fournit des aides aux Israéliens jouissant de la double nationalité française dans le nord d'Israël. L'ASFNI (Association de Solidarité avec les Français du Nord d'Israël) créée en 2006 pendant l'offensive israélienne contre le Liban, s'est donné pour mission de distribuer des aides aux populations " françaises " touchées par les tirs du Hezbollah contre le Nord d'Israël. Un an et demi après la guerre, la France paye toujours. Andrée Katz, la trésorière de l'ASFNI, se réjouit, observant " le triplement du montant des aides accordées par l'association en 2007, grâce notamment à l'augmentation de la subvention accordée par le Ministère français des Affaires étrangères ", rapporte " Actualité juive " du 10 janvier 2008.

w La Syrie de plus en plus isolée dans le concert des pays arabes. Des émissaires officiels arabes ont fait savoir que le prochain sommet de la Ligue arabe pourrait avoir lieu à Charm el Cheikh et non à Damas comme prévu. Cette décision serait une sanction imposée à la Syrie par les pays arabes. Il faudrait y voir une réponse aux empêchements opposés par ce pays à l’élection d’un Président au Liban. Le régime de Bachar Al-Assad va se trouver d’autant plus en difficulté qu’il a besoin, dans le cadre de sa confrontation avec Israël, d’un soutien des pays arabes.Lire: Coup de sang à Beyrouth

w Les attaques nocturnes contre les postes militaires libanais se multiplient. Le 1er février deux soldats ont été blessés. L’un d’une balle à l’épaule, l’autre au ventre.

w Le 23 janvier, les habitants de Gaza se ruaient massivement en Égypte. En quelques heures, les magasins de ce pays épuisaient leurs stocks. Il faut savoir, Israël impose un blocus à Gaza pour des raisons de sécurité. Or, d’une superficie de 360 km2, Gaza connaît une densité de 4 166 habitants au km2. A titre de comparaison, l’Île de France, région à forte densité de population, ne compte que 964 habitants au km2. En d’autres termes, imposer un blocus à Gaza revient à faire mourir sa population de faim.

w « La France sera punie (...) pour son allégeance à l’Amérique », a déclaré la veuve d’un responsable d’Al-Qaïda. Son époux, Karim Mejjati, a été tué en avril 2005 en Arabie Saoudite. Franco-Marocain, il est soupçonné d’avoir fait partie des organisateurs des attentats du 11 mars 2004 à Madrid. Pour cette femme, le déclic a été provoqué par la visite de Sarkozy en Afghanistan et le durcissement de son ton.

w 9 janvier, trois églises de Kirkouk (Irak), en secteur kurde, sont touchées par des attentats. Le 6 janvier, trois églises et trois couvents de Bagdad et Mossoul avaient été attaqués.

w La nuit du réveillon a été " relativement calme " a déclaré le premier janvier le ministère de l'Intérieur. Atterrant ! Pendant cette nuit-là, 372 voitures ont été brûlées. Pourtant le ministère s'estime satisfait puisque, note-t-il, on assiste à une baisse de 6,72% par rapport à l'année dernière. 372 incendies d'automobiles au lieu de 397 ! On mesure là l'irresponsabilité de nos dirigeants : se retranchant derrière des pourcentages, ils banalisent des faits graves, concernant la destruction volontaire de biens privés. A l'abri dans leurs quartiers protégés, ils parlent comme si les simples citoyens devaient considérer normal un certain taux de délinquance et de criminalité.

w Chasse aux sorcières ou légitime autodéfense ? La publication " Information juive ", datée de janvier 2008, a repris l'étude réalisée en juin dernier par le CRIF et intitulée " La haine raciste et antisémite tisse sa toile en toute quiétude sur le Net ". Le document avait alors été remis à l'Assemblée nationale, pour inciter le législateur à " renforcer les contrôles en France ". Si nous estimons nécessaire de stigmatiser les auteurs de désinformations, de calomnies, de diffamations et d'appel à la haine sur Internet, nous estimons que toutes personnes formant notre société devrait bénéficier de la protection de la loi au même titre. C'est, du reste, le fondement même de nos institutions. En n'assurant cette protection qu'à une infime minorité des citoyens, l'autorité tomberait dans la discrimination raciale, dont serait alors victime la majorité des Français.

w " Les juges ne sont pas là seulement pour défendre les victimes mais aussi pour appliquer la loi ", a osé un homme de loi le 8 janvier, sur France 2, au journal de 13 heures. On voit là la tendance des juges à fonctionner comme des machines aveugles, oubliant qu'en réalité, l'appareil judiciaire perd toute raison d'être si l'homme n'est pas la principale préoccupation des tribunaux. Le magistrat cité plus haut, s'exprimait à propos de l'évolution de la législation, qui obligera désormais les délinquants sexuels reconnus irresponsables à passer en Justice. Jusqu'à ce jour, ils n'étaient ni convoqués au tribunal, ni sanctionnés. Pour notre part, nous nous réjouissons de cette évolution de la loi.